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jeudi, 08 février 2018

IL N’Y A PLUS QUE MACRON POUR NE PAS CROIRE À UN KRACH FINANCIER IMMINENT !

Publié par Guy Jovelin le 08 février 2018

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Marc Rousset

Les taux d’intérêt remontent, suite à la prise en compte des risques et à la résurgence des craintes d’inflation. Le Dow Jones a reculé de 2,58 % le vendredi 2 février et la Bourse de Paris est déjà dans le rouge pour l’année 2018, tandis que le bitcoin, autre sinistre présage, poursuit sa descente aux enfers en étant déjà passé de 20.000 dollars, en décembre 2017, à moins de 7.500 dollars.

Bernard Arnault, lors d’une interview toute récente au Figaro, a pu déclarer : « Il n’y a pas eu de crise mondiale depuis plus de dix ans. Cela ne va pas durer. Dans les cinq ans qui viennent, une crise surviendra », tandis que l’économiste Jean-Pierre Robin constate, d’une façon plus précise, que l’économie américaine vit aujourd’hui la troisième reprise la plus longue de son histoire, soit 103 mois – le début remontant à juillet 2009.

Maurice Obstfeld, chef économiste du FMI, a reconnu à Davos que les arbres ne peuvent monter jusqu’au ciel : « Le prochain retournement à la baisse pourrait intervenir plus vite que prévu et s’avérer plus difficile à combattre », tandis que Christine Lagarde lançait un avertissement à l’Europe, et plus particulièrement à la France, « qui n’a pas su réparer son toit quand il faisait beau », suite à la fin du célèbre alignement des planètes. La France aura connu, avec Hollande et son ancien ministre et conseiller économique Macron, un inacceptable déficit budgétaire et commercial, un niveau extravagant de chômage et d’endettement public, des entreprises, des banques et des ménages hyper-endettés.

La BCE n’est pas, non plus, très rassurante. Benoît Cœuré, membre du directoire, vient d’émettre des vœux pessimistes trop tardifs à Ljubljana, en Slovénie, souhaitant accélérer les réformes pour éviter l’éclatement de la zone euro lors de la prochaine crise. Il a confirmé que les taux étaient historiquement bas et que la BCE, depuis 2015, avait déjà acheté plus de 2.300 milliards d’euros d’obligations d’une façon non conventionnelle. Le taux de référence du Bund allemand est passé, en un mois, de 0,40 % à 0,75 %.

Et si l’on se tourne vers les États-Unis, ce n’est pas, non plus, très réconfortant. Le rendement des bons du Trésor américain, qui était proche de 2,4 % en début d’année, s’est envolé à plus de 2,85 %, pour la première fois depuis avril 2014. Alan Greenspan, qui fut président de la Fed de 1987 à 2006, aujourd’hui libre de ses paroles, agite le spectre d’un éclatement de la bulle. Il a estimé, dans un entretien à Bloomberg, qu’il y a deux bulles sur les marchés financiers, « une sur les actions et l’autre sur les obligations ».
 
Il se trouve que, lorsque le même Alan Greenspan avait quitté la présidence du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale en 2006, on le surnommait « maestro ». L’inflation et le chômage étaient faibles et la croissance honorable. Un an plus tard éclatait la bulle immobilière qui allait précipiter la plus grande crise financière de l’histoire contemporaine car Greenspan avait été trop laxiste en matière de crédit et de taux d’intérêt pas assez élevés.

Bis repetita placent. Les mêmes reproches seront bientôt faits à Janet Yellen, qui a passé le flambeau de la présidence, ce jeudi 1erfévrier, à Jerome Powell. Martin Feldstein, professeur à Harvard, estime que Yellen n’a pas reconnu assez tôt « les risques croissants des excès d’appréciation de certains actifs ». Bref, Wall Street se retrouve exactement dans la même situation qu’en 2000 (bulle Internet) ou 2006 (scandale des subprimes) avec une bulle immobilière, obligataire et des actions.

Lors de la dernière séance de la Fed, Janet Yellen a repassé la patate chaude à Jay Powell en ne remontant pas les taux. Il est probable que ce dernier va augmenter à nouveau les taux directeurs les 20 et 21 mars prochains, avec trois hausses à prévoir en 2018, ce qui pourrait contribuer à faire éclater les bulles.

Les récessions américaines se manifestent, en moyenne, tous les cinq ans. Nombre d’économistes s’attendent à ce que le coup de tabac survienne alors que Jay Powell sera à la barre. Mais, cette fois-ci, ce pourrait être un véritable tsunami à l’échelle mondiale, avec un risque non négligeable d’écroulement total du système économique et monétaire, du capitalisme financier, avec des répercussions inimaginables.

 

Source : synthesenationale

mardi, 07 février 2017

Krach financier et bancaire en vue ! L’Europe passive et impuissante

Publié par Guy Jovelin le 7 février 2017

Krach Bancaire

Krach financier et bancaire en vue ! L’Europe passive et impuissante

Marc Rousset, économiste

L’Autorité bancaire européenne vient de reconnaître officiellement le risque très grave que représentent les créances douteuses dans les bilans des banques.

Mais cet aveu de l’ABE n’est, en fait, que l’arbre qui cache la forêt d’un krach bancaire en vue, suivi d’un krach financier, nonobstant l’inéluctable remontée à venir des taux d’intérêt qui peut déclencher, à terme, un krach obligataire et boursier suffisant, à lui seul, pour mettre aussi au tapis toutes les banques européennes !


Les raisons d’un krach bancaire sont multiples : montant faramineux des créances bancaires douteuses, des capitaux propres bancaires insuffisants pour faire face aux véritables risques des actifs financiers niés par les médias, la folie et l’importance démesurée des marchés des produits dérivés, la quasi-faillite de nombreuses banques avec la Deutsche Bank en tête de liste. Quant à la politique monétaire laxiste de création monétaire européenne par la BCE au rythme de 80 milliards d’euros par mois, pour faire baisser l’euro et les taux d’intérêt, elle ne pourra pas être poursuivie indéfiniment.

Il faut, aussi, savoir que les États et l’Union européenne ont mis en place des fonds « bidon » ridicules et notoirement insuffisants pour sauver les dépôts des entreprises et des particuliers en cas de faillites bancaires. Ces fonds, de plus, ont des capitaux propres insuffisants ; leurs ressources reposent essentiellement sur des emprunts.

On voit donc toute la fragilité du système car, in fine, ces emprunts devront aussi être remboursés par des contribuables. L’Europe fera face, un jour ou l’autre, au problème des créances douteuses dans les bilans des banques européennes, soit 47 % en Grèce, 47 % à Chypre, 20 % au Portugal, de l’ordre de 10 % dans les pays de l’Est européen, et surtout de 16 % en Italie !

L’Irlande, que l’on pourrait croire sauvée selon les cocoricos médiatiques, en pratiquant le vol fiscal et la concurrence fiscale déloyale avec les pays du continent européen, ne l’est pas puisque son ratio de créances bancaires douteuses est de 14 %.

Le montant des créances douteuses, en Italie, est de 360 milliards d’euros. L’État italien vient de sauver deux de ses banques les plus connues avec maintes difficultés. Il ne semble pas en mesure de sauver toutes les banques si une déflagration se produit. Le talon d’Achille de la zone euro, c’est l’Italie, avec des conséquences directes sur les créances détenues par les banques françaises !

Seuls les contribuables nationaux seront en mesure de combler, théoriquement, les créances douteuses des banques européennes. L’Italie n’a pas respecté les règles européennes consistant à faire payer les déposants lors des derniers sauvetages bancaires car c’était, tout simplement, politiquement et moralement impossible, sous peine de voir Beppe Grillo arriver au pouvoir.

Si l’Histoire est imprévisible, les krachs financiers et bancaires sont, eux, prévisibles, mais le Système est malin, vicieux, rusé et sait se défendre en manipulant les cours de l’or par les prêts en or des banques centrales aux banques, en utilisant tous les artifices comptables et de l’endettement public ou privé tous azimuts. Et n’oublions pas, enfin, qu’au-delà de la Grèce et de l’Europe du Sud, des États comme la France et même les États-Unis et le Japon, c’est-à-dire les derniers payeurs, le dernier recours après un krach bancaire, sont déjà en quasi-faillite ! Ce monstrueux château de carte conduira inéluctablement à une catastrophe européenne et mondiale qui sera pire qu’en 1929.

Marc Rousset
6/02/2017

 

Source : polemia