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dimanche, 21 janvier 2018

L’indéboulonnable Jean-Michel Baylet

Publié par Guy Jovelin le 21 janvier 2018

 
   
Jean-Michel Baylet à Carmaux

Jean Michel Baylet à Carmaux en 2012. Photo : Wikipédia

Après sa réélection à la tête au poste de PDG du groupe La Dépêche du Midi en juillet dernier, Jean-Michel Baylet, a été également élu mardi 16 janvier à la présidence de l’Union de la presse en région. Ces élections font suite à la fin de son mandat de 15 mois en tant que ministre dans le gouvernement de Manuel Valls.

Ce n’est ni sa carrière politique en tant qu’ex-député, ex-sénateur, ex-ministre, ou ex-président du Parti Radical de Gauche, ni même son grand âge de 71 ans qui aurait pu arrêter l’homme le plus connu des médias toulousains. Après un passage de quinze mois au gouvernement de Manuel Valls en tant que ministre de l’aménagement du territoire, Jean-Michel Baylet a bel et bien repris, en juillet dernier, le poste de PDG du groupe hégémonique La Dépêche du Midi. Un poste qu’il occupe depuis 1995, mais qu’il avait cédé à son ex-femme, Marie-France Marchand-Baylet, le temps de son mandat de ministre.

Lire aussi : Jean-Michel Baylet, soutien d’Emmanuel Macron

Et les prérogatives continuent. Jean-Michel Baylet vient également d’être élu, à l’unanimité des membres du comité directeur, président de l’Union de la Presse en Région (UPREG), l’union des deux principaux syndicats de la presse régionale et départementale. L’UPREG compte en son sein près de 64 titres de presse régionale, en France métropolitaine et en Outre-Mer. Sa mission est de promouvoir et de défendre la presse régionale, dont La Dépêche fait évidemment partie. Un pouvoir supplémentaire, donc, entre les mains du grand patron du groupe La Dépêche du Midi. Un pouvoir dont il fait généreusement profiter sa famille, actionnaire comme lui du groupe, puisque son fils, Jean-Nicolas Baylet, occupe toujours le poste de directeur de la publication pour le groupe.

Lire aussi : Baylet est de retour. Le monde a changé, pas lui

Les titres sous influence de Jean-Michel Baylet

Groupe Centre France
La Montagne, Le Berry Républicain, Le Populaire du Centre, L’Echo Républicain, Le Journal du Centre, L’Yonne Républicaine, La République du Centre et L’Eveil.

Groupe Dépêche
La Dépêche du Midi, La Nouvelle République des Pyrénées et Le Petit Bleu.

Lire aussi : Plus d’un Million d’euros accordé à La Dépêche du Midi

Groupe Ebra
Le Républicain Lorrain, L’Alsace, Le Progrès, Le Journal de Saône et Loire, Le Bien Public, Le Dauphiné Libéré, Vaucluse Matin, L’Est Républicain/Le Pays, Dernières Nouvelles d’Alsace, Vosges Matin et le Journal de la Haute Marne.

Groupe Journaux de l’Ouest
Ouest France, Le Maine Libre, Le Courrier de l’Ouest, La Presse de la Manche et Presse Océan.

Groupe La Provence
Nice Matin, Var Matin et Monaco Matin, Corse Matin et La Provence.

Groupe Les Journaux du Midi
Midi Libre, L’Indépendant et Centre Presse Aveyron.

Groupe Normandie
Paris Normandie, Le Havre Libre et Le Havre Presse / Le Progrès de Fecamp.

Groupe Nouvelle République
Nouvelle République du Centre Ouest et Centre Presse

Groupe Rossel – Voix du Nord
La Voix du Nord, Nord Éclair, Nord Littoral, Le Courrier Picard, L’Union / L’Ardennais, L’Est Éclair, Libération Champagne

Groupe Sud-Ouest
Sud Ouest, Charente Libre, Dordogne Libre, La République des Pyrénées, et L’Eclair.

Mais aussi : L’Echo, La Marseillaise, Le Parisien, Le Télégramme.

Mathieu Vergez

 

Source : infos-toulouse

vendredi, 25 avril 2014

Hommage à Jaurès : Hollande zélateur d’un antisémite ?

Publié par Guy Jovelin

Dans son hommage à Jean Jaurès pour le centenaire de sa mort, François Hollande a oublié un certain aspect du bonhomme.

- Jean Jaurès, « La question juive en Algérie », 1er mai 1895, La Dépêche (quotidien de gauche de Toulouse, cité par Michel Winock, La France et les Juifs, Seuil, 2004) :
« Dans les villes, ce qui exaspère le gros de la population française contre les Juifs, c’est que, par l’usure, par l’infatigable activité commerciale et par l’abus des influences politiques, ils accaparent peu à peu la fortune, le commerce, les emplois lucratifs, les fonctions administratives, la puissance publique. [...] En France, l’influence politique des Juifs est énorme, mais elle est, si je puis dire, indirecte. Elle ne s’exerce pas par la puissance du nombre, mais par la puissance de l’argent. Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et, quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus. Ici, ils ont,  en plus d’un point, la double force de l’argent et du nombre. »

- Jean Jaurès, Discours au Tivoli, en 1898 (cité par B. Poignant, « Ouest-France », 13 décembre 2005) :
« Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la force du prophétisme, nous savons bien qu’elle manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d’extorsion. »

Tiré de Paul-Éric Blanrue, Le Monde contre soi, Anthologie des propos contre les Juifs, le judaïsme et le sionisme, préface de Yann Moix, Éditions Blanche, 2007
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