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vendredi, 03 mars 2017

Première Manif Police depuis l’Affaire Théo à Toulouse

Publié par Guy Jovelin le 03 mars 2017

Ils étaient plusieurs dizaines rassemblés sur l’esplanade du commissariat central de Toulouse, au bord du Canal du Midi. Sans banderole, ni discours officiel par respect du droit de réserve, « des membres de la hiérarchie surveillent aux fenêtres les policiers qui s’expriment devant les médias« , nous confie un participant. 

Seul membre du CLIP 31 a pouvoir prendre la parole, Michel, retraité de la police depuis dix ans annonce aux participant que contrairement aux autres manifestations, il n’y aura ni slogans lancés, ni banderole, ni discours particulier. Interrogé par Infos-Toulouse, Michel nous explique les revendications du mouvement : « nous sommes ici pour défendre la légitime défense des policiers, pour que soit reconnue et respectée la présomption d’innocence et pour montrer que le mouvement de policiers en colère existe encore en Haute-Garonne, vous voyez beaucoup de manifestations qui demandent à travailler plus et mieux ?« .

Deux mois jour pour jour après le début de l’affaire Théo, pour Michel « le traitement médiatique a été inadmissible, c’est un lynchage où la légitime défense n’a jamais été respectée« . Sur l’enquête en cours, « l’IGPN, qui n’a jamais fait de cadeau aux fonctionnaires, rend des conclusions disant qu’à la vue du dossier, on ne peut pas parler de violence illégitime, d’arrestation non-justifiée ni de viols. » Les policiers appellent à la réserve sur cette affaire et espèrent que l’enquête se déroule dans les meilleures conditions. A Toulouse, les policiers ont mal vécu les manifestations anti-police noyautées par l’ultragauche. « C’est des insultes et des appels au meurtre« , confirme Michel.

Apparu spontanément à l’aube de l’automne, le mouvement des policiers en colère s’est depuis structuré. Mais attention, il ne faut pas y voir une substitution aux syndicats des policiers. « Nous sommes apolitiques et asyndicaux, nous avons 15% de nos adhérents issus de la société civile qui soutient les policiers« . L’assemblée générale qui s’est déroulée la semaine dernière a élu un bureau qui sera confirmé dans les prochaines semaines.

A l’approche des élections présidentielles, le CLIP contactera l’ensemble des candidats pour leur soumettre ses revendications qui seront réunies dans un livre blanc d’une cinquantaine de pages. Ce livre sera rendu public prochainement.

 

Source : infos-toulouse