Au soir des élections régionales, il y a deux ans, l’heure était à la joie. 358 conseillers régionaux FN avaient été élus, un record. Depuis, l’ambiance est devenue lourde. 64 ont démissionné du parti, soit un sur cinq. A ce rythme, combien en restera-t-il en fin de mandat (en 2021) ? D’autant que l’on risque d’assister à un grand déballage au FN. Le Huffington Post révèle que l’ancienne eurodéputée FN Sophie Montel — partie avec Florian Philippot chez les Patriotes — prépare un livre sur sa “désillusion” au Front dont la sortie est prévue « avant les élections européennes » de 2019. Et là, ça risque de balancer… « Les révélations de l’eurodéputée intéresseront de très près les autorités judiciaires », lit-on sur le site du Huffington Post. Rappelons que neuf membres du parti ont été mis en examen pour « abus de confiance » et/ ou « complicité d’abus de confiance » dans l’affaire du financement des permanents du parti avec des fonds publics de l’Union européenne. « A chaque session, on passait 10 minutes sur les sujets politiques, le reste sur la distribution des avantages », explique aujourd’hui Sophie Montel qui semble vouloir tout dire. Bref, la situation est hautement périlleuse pour Marine Le Pen. Le changement du nom du parti — qui devrait être effectif fin mai-début juin si les adhérents votent en majorité pour le nom de Rassemblement national — et l’éviction de son fondateur de la présidence d’honneur n’y changeront rigoureusement rien…
Robert SPIELER.
Source : medias-presse.info
Qu’a donc commis cet homme pour avoir méchamment irrité ces commentateurs sportifs ? Avoir voulu perturber le départ de la course ? S’y être présenté sans dossard ? Rien du tout : Alexis Valtat – marathonien émérite, donc parfaitement légitime sur la ligne de départ – a couru les six cents premiers mètres… en tête du peloton. Presque un crime.
« Ça va un moment… Pour moi, ça pollue », s’indigne Bernard Faure, « il faut rester à sa place. Aujourd’hui, devant, la place est pour les Kényians […] ».
On reste sans voix. Alexis, lui, ne s’est pas gêné pour leur écrire leurs quatre vérités. Et de qualifier leurs propos de « condescendants », d’ « irrespectueux », de « conservateurs » et de « racistes ». De leur expliquer, à ces soit-disants journalistes sportifs, qu’il n’était pas en forme, ce jour-là. Qu’il pressentait ne pas les boucler, ces 42 km et 195 mètres. Qu’il s’est dit, en substance, « fichu pour fichu, quitte à griller toutes mes cartouches, je m’amuse à dépasser les géants kényans ». De fait, la scène est très amusante. Mais celui qui voulait vivre un « rêve » aurait commis « une image à ne pas faire ». Rien de moins ! Alors, quoi, « c’est ma couleur de peau qui n’allait pas ? », leur demande Alexis. « Il y a un coureur amateur, français, en tête du marathon de Paris, et il ne faut surtout pas montrer cela ! Ho hé ho hé ! Je ne suis pas un djihadiste en train de découper une tête, je courais juste un marathon en ayant respecté toutes les règles […] »
Ce qu’il y a de fantastique, dans le sport, c’est justement qu’il abolit en principe toutes les barrières : sociales, culturelles, nationales, raciales. On imagine bien que ces deux commentateurs, sans doute relayeurs hors pair du vivre-ensemble et lanceurs de poids du padamalgam à leurs heures, en sont profondément convaincus. Les rendez-vous sportifs sont par définition des rassemblements festifs. Est-ce bien nécessaire alors de ridiculiser un sportif dont les armes pour se défendre seront de toute façon bien faibles face à ces poids lourds hors catégorie du commentaire sportif ? Et avec quels propos ! En effet, en réponse à Alexis Valtat, Patrick Montel, cruellement dénué d’empathie, a déclaré : « Si cet athlète, qui vaut moins de 2h40 sur marathon, et qui fait fi de ses chances cette année » avait bouclé ses 42 km, « son courroux aurait été moins consistant ». Et d’aggraver son cas : « Que ce plaisantin du dimanche télévisuel sache qu’à s’exposer trop crûment sous les projecteurs, l’on s’expose à quelques petits désagréments ».
Maintenant, imaginons un instant. Départ du Tour de France 2016. Un amoureux fou de la petite reine -tiens par exemple, de nationalité keyniane- réussit à se faufiler au devant de la ligne de départ, pour la photo, le buzz, l’amour du sport ou encore pour la promotion du vivre ensemble à bicyclette. Imaginons que le commentateur se permette de dire au micro : « Ça va un moment… Pour moi, ça pollue, il faut rester à sa place. Aujourd’hui, devant, la place est pour les Britanniques. »Imaginons…
En réponse aux commentateurs (Messieurs Montel & Faure).
Dimanche dernier, j’ai eu le plaisir de parcourir 600 mètres en tête du marathon de Paris 2016. Moi l’amateur, le « fantaisiste » qui a couru près de 14 000 km ces 5 dernières années, enchainé jusqu’à 7 séances par semaine, sur piste, asphalte, lors de cross, trail, courses sur route, je me suis dit « et si t’allais taper la balle avec Federer, taper la lulu à Buffon, faire un round avec Mohammed Ali ». Bon ok le round ...
Source : http://www.bvoltaire.fr/