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mardi, 10 avril 2018

EN ATTENDANT LE GRAND SOIR

Publié par Guy Jovelin le 10 avril 2018

POUR UN SYNDICALISME RÉELLEMENT NATIONAL. 
Pour les amateurs de comptes ronds, surtout s’agissant des anniversaires de la droite nationale, on peut effectivement signaler qu’en 2018 on célèbre les 45 ans de la première participation du Front National à des élections (en l’espèce les élections législatives), les 40 ans de l’assassinat de François Duprat, les 30 ans du décès accidentel de Jean-Pierre Stirbois.


En attendant le grand soir
  
Mais les souvenirs ne s’arrêtent pas là, en effet, à la lecture du numéro de Pour un ordre nouveau datant de décembre 1972 (et dont certains exemplaires ont été disponibles à nouveau la vente grâce à nos amis de Synthèse nationale), au-delà de l’annonce de la création du Front Nationale est évoquée l’Union Générale des Travailleurs (UGT) qui se voulaient une réponse aux syndicats marxistes (la CGT étant sous le contrôle du PCF, FO abritait des trotskistes et la CFDT défendait l’autogestion version Yougoslavie titiste), s’inspirant  des syndicats créés en Italie à l’instigation du Mouvement Social Italien. Cette UGT n’eut jamais de réelle existence et il fallut attendre les tentatives de création de syndicats par le FN au milieu des années 1990 pour voir la droite nationale retenter de créer un syndicalisme alternatif. Tentatives tuées dans l’oeuf grâce à des lois votées en faveur des bureaucraties syndicales, avec le concours conjoint de la droite et de la gauche. 
  
Ces dernières années, le FN canal officiel a préféré défendre les centrales existantes et pire les soutenir, alors que ces dernières n’ont de cesse de proclamer qu’elles excluent leurs membres et responsables défendant des idées patriotiques… 
  
N’oublions pas non plus que ces centrales syndicales vivent de ce modèle social antifrançais que j’ai évoqué dans une précédente chronique. 
  
Sans parler de la CGT soutenant la régularisation des clandestins… 
  
Alors oui, il importe de créer un vrai syndicalisme national dont le premier mot d’ordre serait la préférence nationale à l’embauche et pour les prestations sociales. Un syndicalisme qui ne s’opposerait aux petits patrons, aux dirigeants de PME, aux indépendants. Mais qui au contraire les soutiendrait contre les multinationales et nos gouvernants qui bradent notre pays… Un syndicalisme qui proposerait d’autres modes d’actions que la grève pour ne nous nuire à ces PME et aux salariés pleinement touchés par ces conflits sociaux. 
  
Une fois de plus, l’avenir nous appartient. 
  
Arnaud Malnuit

vendredi, 14 avril 2017

Le brief éco. Délais de paiement : les grands groupes continuent de se moquer des TPE et PME

Publié par Guy Jovelin le 14 avril 2017

Les délais de paiement sont souvent à l'origine de cessations d'activités de petites entreprises. C'est ce qui apparait dans le rapport de l'Observatoire des délais de paiement.

Le bâtiment du ministère des Finances, à Bercy (Paris), le 16 mai 2016.
Le bâtiment du ministère des Finances, à Bercy (Paris), le 16 mai 2016. (MANUEL COHEN / AFP)

Beaucoup de petites entreprises sont en difficulté, voire condamnées, en raison du non-respect des délais de paiement par leurs entreprises clientes. Les chiffres 2016 viennent de tomber. 

Les chiffres émanent de l’Observatoire des délais de paiement qui vient de remettre son rapport au ministre de l’Economie et des Finances, Michel Sapin. La situation s’améliore mais on est encore loin du compte. L'amélioration constatée en 2016 est toute relative car elle est d’un jour de mieux en moyenne. Un jour gagné, ce n’est rien à l’échelle du temps – parfois deux mois, voire plus– que les entreprises doivent attendre pour être payées. Cela frise même le scandale quand on sait que, chaque jour, une quarantaine de PME mettent la clef sous la porte en raison de retards de paiement.

Les délais de paiement sont aujourd'hui plafonnés à 45 jours fin de mois, ou 60 jours à compter de la date d'émission de la facture. Les règles continuent d’être bafouées pratiquement en toute impunité.

A qui la faute ?

L’Observatoire souligne une fois de plus qu’en 2016, les mauvais payeurs ont été recensés en priorité chez les grands groupes. Moins d’un sur deux paie dans les délais.

Côté administration, petite amélioration également, sans plus. L’Etat met en moyenne 24 jours pour payer les commandes publiques. Le plus mauvais élève est le ministère de la Justice ; le meilleur est le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports devant celui des Affaires sociales.

Impact négatif constaté 

Si la loi était strictement respectée, la trésorerie libérée serait de 11 à 12 milliards d’euros. C’est-à-dire que 12 milliards dues aux petites entreprises dorment actuellement dans les caisses des grands groupes.

La loi Sapin II a relevé le plafond d’amendes jusqu’à deuc millions d’euros contre 375 000 auparavant. Mais visiblement cela ne gêne pas certaines grandes sociétés qui gagnent plus à placer l’argent en faisant patienter leurs fournisseurs. Les amendes peu élevées ne sont pas vraiment dissuasives.

Ajouter à cela la complexité des dossiers. Quand on sait que les TPE et PME sont soumises au même cahier des charges que les grandes entreprises du CAC 40, on se dit qu’il y a un vrai problème. Et ce n’est qu’un exemple sur lequel Bercy serait bien avisé de trancher rapidement, et certains directeurs financiers du CAC 40 être nettement plus scrupuleux.

 

Source : francetvinfo