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mardi, 13 décembre 2016

MARINE LE PEN A SES CHANCES À LA PRIMAIRE DE GAUCHE

Publié par Guy Jovelin le 13 décembre 2016

Après des mois de campagnes électorales à ratisser sur les terres du peuple ouvrier oublié avec un programme dont les mesures étatiques feraient rougir les plus rouges des candidats, Marine Le Pen devrait sérieusement penser à annoncer sa candidature très crédible à la primaire de gauche en janvier 2017.


Marine Le Pen a ses chances à la primaire de gauche

Comme toute la famille Le Pen, Marine a toujours été sensible à une certaine droiture mais elle a plus de mal avec la droitisation du paysage politique électoral français, surtout depuis le coup de tonnerre à la Primaire des Républicains où François Fillon a repositionné donc la droite… à sa juste place, tout du moins en apparence.

Le bazar à gauche

Et je ne parle pas de ce qui se passe à gauche, entre la vraie-fausse dissidence d’Emmanuel Macron sur une ligne libérale convoitée jadis par Manuel Valls… à la primaire socialiste de 2011, les habituelles gesticulations ventilatoires d’Arnaud Montebourg, l’explosion nucléaire du parti EELV, l’obscène discours-hommage de Mélenchon au dictateur consumé comme un de ses cigares cubains, discours dont on se demande encore s’il est un sketch assumé ou un repoussoir inconscient pour les dernières personnes encore persuadées que le bilan rouge sang et noir goulag du communisme est juste un problème de très grosse malchance dans la mise en œuvre.

À ce sujet, l’annonce de la mort de Fidel Castro pourrait être prise par Marine Le Pen comme un déclencheur et un signe du destin. Comme un air d’Internationale anti-capitaliste soufflant dans ses oreilles et révélant le leader Marximo qui s’agite en elle depuis sa dernière campagne présidentielle. Le « contrôle intégral de la fixation des tarifs appliqués aux ménages et aux entreprises dans les secteurs stratégiques (énergie et transports notamment) », la « mise en place d’une Planification Stratégique de la Réindustrialisation directement rattachée au Premier ministre » ou encore la « nationalisation, même partielle et temporaire, des banques de dépôts en difficulté », ce ne sont pas des phrases lancées à la volée médiatique par Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Jean Luc Mélenchon et consorts. Ce sont des éléments constitutifs du programme électoral du Front National, déjà couchés sur le papier aux dernières présidentielles et repris dans l’ébauche de programme 2017 sur lequel, une fois n’est pas coutume, Marine Le Pen a choisi de laisser le voile.

Depuis 2012, ce sont des mois de campagnes électorales harassantes passés à ratisser sur les terres du peuple ouvrier oublié, des classes sous-classées, des opprimés sans primes ni avantages, à grand renfort de mesures magico-surréalistes et de grossières ficelles démagogiques tendues jusqu’à la rupture mais encore suffisamment solides pour tirer l’électeur égaré sur le chemin hasardeux de la justice sociale imposée.

Un créneau à occuper à gauche

Il y a donc un créneau large à occuper à gauche et Marine Le Pen est de ces femmes d’aujourd’hui capables de réussir un créneau. Nous lui conseillons donc d’annoncer sa candidature très crédible à la primaire de gauche et nous attendons avec impatience le croustillant débat télévisuel qui s’ensuivrait sur le modèle de la primaire à droite. Un grand plateau de personnalités représentatives d’une gauche extensible sur tous les bords, colorisée sur une palette infinie de tons et de tontons pour les plus nostalgiques des années 80. Une gauche source d’interminables conflits matrimoniaux pour décider de la garde exclusive des enfants du peuple.

Source : http://www.contrepoints.org