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mercredi, 23 août 2017

Migrants: comment François mène son combat depuis le début de son pontificat

Publié par Guy Jovelin le 23 août 2017

Par Elena Scappaticci Mis à jour 

 

Migrants: comment François mène son combat depuis le début de son pontificat

Alors que le souverain pontife rend public un ensemble de préconisations destinées à faciliter l'intégration des réfugiés dans les pays d'accueil, retour sur ses prises de position les plus fortes depuis 2013.

Le long texte publié par le Pape François le 21 août pour la journée mondiale du migrant et du réfugié tranche nettement avec l'appel à la «prudence» formulé en octobre dernier par le souverain pontife, mais confirme son engagement personnel fondamental sur le sujet. Le Pape y défend des propositions concrètes pour accélérer l'intégration des migrants dans les pays d'accueil (création de «visas temporaires spéciaux», regroupement familial, «parcours de régularisation extraordinaire») tout en conseillant l'abandon des «expulsions collectives et arbitraires» et des procédures de détention. Autant de suggestions audacieuses qui indiquent que le souverain pontife souhaite imprimer sa marque sur ce dossier et obtenir de la communauté internationale qu'elle parvienne à la ratification des accords globaux pour faciliter l'immigration, promis à l'ONU en septembre 2016. Du plaidoyer de Lampedusa en faveur d'une immigration sans-limite à l'appel à la «prudence» d'octobre dernier face au danger populiste, retour sur les étapes décisives du combat papal en faveur des migrants.

 Juillet 2013: Á Lampedusa, le nouveau pape dénonce la «mondialisation de l'indifférence»

Tout juste élu, le pape choisit un lieu lourd de symboles pour son premier voyage officiel: l'île de Lampedusa, où échouent chaque année des milliers de migrants tentant de traverser la Méditerranée. Il y prononce un discours en forme de plaidoyer pour l'accueil inconditionnel des réfugiés et des migrants, dans lequel il fustige l'incapacité des États européens à prendre en charge les migrants: «Nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle», «la culture du bien-être nous rend insensibles aux cris d'autrui (...), et aboutit à une mondialisation de l'indifférence», dénonce-t-il.

● Novembre 2014: devant le Parlement européen, le Pape enjoint l'Europe à retrouver son «esprit humaniste»

«On ne peut pas tolérer que la Méditerranée devienne un grand cimetière!» lance le Pape aux députés européens venus l'écouter au Parlement de Strasbourg, le 25 novembre 2014. Dans ce discours, le souverain pontife exhorte l'Europe à retrouver ses «racines religieuses». «Une Europe qui n'a plus la capacité de s'ouvrir à la dimension transcendante de la vie est une Europe qui lentement risque de perdre son âme, ainsi que cet «esprit humaniste» qu'elle aime et défend cependant.». Son discours est salué par une standing ovation.

● Février 2016: à la frontière mexicaine, le Pape débute sa croisade «anti-mur»

En voyage à Cidudad Juarez, ville mexicaine frontalière avec les États-Unis, le Pape célèbre une messe géante pour promouvoir «les doits des migrants». Alors que la campagne présidentielle bat son plein aux États-Unis, son message d'ouverture apparaît comme un geste de défi adressé au candidat républicain Donald Trump, dont le programme préconise le renforcement de la frontière entre les deux États. Appelant à la «miséricorde», le souverain pontife associe dans un même geste la situation des immigrants mexicains à celle des réfugiés qui fuient les conflits au Moyen-orient: «Ici, à Juárez, comme dans d'autres régions frontalières, des milliers de migrants centraméricains se sont concentrés, sans oublier les nombreux Mexicains qui cherchent aussi à passer ‘‘de l'autre côté''.»

» Lire aussi: La messe surréaliste du pape François à la frontière entre le Mexique et les États-Unis

 

Source : lefigaro