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mercredi, 09 janvier 2019

Deux gardiens de prison fichés « S » sont soupçonnés de radicalisme islamiste (MàJ : repérés depuis au moins 3 ans)

Publié par Guy Jovelin le 09 janvier 2019

Par  le 09/01/2019

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Deux surveillants d’une trentaine d’années de la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne) et de l’établissement pour mineurs, à Lavaur (Tarn), font l’objet d’un suivi administratif de la part des services spécialisés depuis au moins 3 ans. Les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste connaissent bien le profil de ces deux hommes dont l’un se trouve actuellement en repos pour accident de travail. Ils ont fait l’objet, après novembre 2015 et les attentats terroristes, à Paris et au Bataclan, d’une perquisition administrative. Ces deux hommes figurent également sur le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Un fichier évolutif qui regroupe essentiellement les profils radicalisés. Selon nos informations, lors des attaques terroristes de Carcassonne et Trèbes, en mars 2018, les services antiterroristes ont vérifié l’emploi du temps de ces deux surveillants. Au moins l’un d’eux était domicilié dans l’Aude. Ils ont été mis hors de cause. Mais à la suite de ces événements, la direction de la maison d’arrêt de Seysses, où ils travaillaient en équipe, a préféré les changer de service, par simple précaution. Ils ont été éloignés de la maison d’arrêt hommes et du mirador. Depuis le 1er juillet 2018, l’un d’eux a été affecté à Lavaur, dans l’établissement pour mineurs.

La Dépêche


08/01/19

Deux surveillants de la maison d’Arrêt de Seysses, près de Toulouse, et de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur (Tarn) embarrassent l’administration pénitentiaire.

L’affaire fait plus qu’embarrasser l’administration pénitentiaire. Selon les informations de Mediacités, deux gardiens de prison, l’un travaillant à la maison d’Arrêt de Seysses (Haute-Garonne), l’autre à l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur (Tarn), sont suspectés de radicalisation islamiste. Les deux surveillants font l’objet d’un suivi étroit par la Sous-Direction Anti-Terroriste de la Direction Nationale de la Police Judiciaire, en lien avec la section anti-terroriste du Tribunal de Grande Instance de Paris, qui a une compétence nationale.

Ces deux gardiens de prison sont non seulement fichés « S » mais inscrits au Fichier de traitement des Signalements pour la Prévention de la Radicalisation à caractère Terroriste (FSPRT), bien plus sélectif

Mediacités 

mercredi, 27 septembre 2017

Les portables devenus rois de la prison de Seysses

Publié par Guy Jovelin le 27 septembre 2017

   

Les portables font désormais la loi dans la prison de Seysses. Bien qu’interdits, les mobiles permettent aux caïds de continuer à gérer leurs affaires illégales et d’exercer un moyen de pression sur d’éventuels rivaux ou témoins. 

La prison de Seysses, au sud de Toulouse, fait de nouveau parler d’elle. Malgré le scandale de la vidéo diffusée sur YouTube en février 2017, où l’on voyait certains de ses détenus exhiber fièrement de la marijuana dans leurs cellules, aucune mesure ne semble avoir été prise pour contrer le va-et-vient incessant des téléphones portables en son sein.

1000. C’est le nombre de portables qui sont ainsi saisis chaque année à la maison d’arrêt de Seysses. Des « projeteurs » comme les ont surnommés les gardiens, n’ont qu’à longer la Saudrune et traverser les courts de tennis jouxtant la prison pour jeter les précieux « colis » par dessus son enceinte. La famille ou les proches d’un détenu peuvent ainsi, de jour comme de nuit, lui faire passer de la drogue, de l’alcool, des armes blanches et des portables en seulement quelques dizaines de minutes. A l’intérieur, le manège est maintenant bien rodé : un détenu est choisi pour faire la mule, c’est à dire récupérer discrètement les diverses denrées pendant la promenade et les remettre à celui qui avait passé sa commande via… son téléphone portable personnel. Un portable saisi est ainsi systématiquement et aussitôt remplacé. Nicolas François, secrétaire local du syndicat pénitentiaire des surveillants à Seysses, déplore la situation : « Celui qui purge une peine, s’il a un business dehors, continue de l’exercer avec son téléphone« .
Les portables créent d’une autre part une véritable hiérarchisation carcérale, celui qui en détient devenant un caïd pouvant directement menacer la famille ou les amis d’un co-détenu avec qui il a eu un différent. Vecteur d’une violence toujours plus forte, le portable est au cœur de nombreuses rixes à l’intérieur de la prison : « Au cours du grand week-end du 15 août, un détenu s’est fait casser la machoire parceque son frère doit des comptes à des gars à l’extérieur. Pour lui mettre la pression ils ont fait faire le travail depuis l’intérieur« , raconte le surveillant à La Dépêche. Les tensions qui existaient déjà à cause du trafic de shit se voient de la même manière multipliées par dix : en mars, deux surveillants ont été attaqués. La raison ? Ils venaient tout simplement de faire leur travail en interceptant un portable…

Les gardiens sont les premiers à regretter une telle situation, eux qui ne cessent de réclamer une augmentation de leurs effectifs. En ce moment, des étages de 110 détenus peuvent être surveillés seulement par une seule personne ! Dans une lettre ouverte, datant de cet été et adressée à la garde des Sceaux Nicole  Belloubet, les gardiens font un rapport alarmant quant à leur situation actuelle et soulignent une surpopulation toujours plus inquiétante.

Rappelons que la maison d’arrêt de Seysses compte aujourd’hui pas moins de 1 120 détenus pour seulement 670 places.

L. Fandor

 

Source :infos-toulouse

mardi, 14 février 2017

Ambiance colonie dans la Prison de Toulouse

Publié par Guy Jovelin le 14 février 2017

Après le scandale des photos publiées sur la page Facebook « MDR O Baumettes » en Mars 2015, où l’on pouvait voir des détenus exhibant téléphones portables, liquide et drogue dans la prison marseillaise, c’est aujourd’hui la prison de Seysses (au sud de Toulouse) qui paye les frais de son laxisme.

Lundi 23 Janvier 2017, une vidéo est publiée sur YouTube sous le nom « En Direct de la Prison de Toulouse« . Celle-ci provient du site internet Périscope, qui permet à n’importe qui de se filmer en direct et d’être vu par tout le monde. Lorsqu’on la visionne, seuls les barreaux aux fenêtres trahissent l’ambiance carcérale. Pour le reste on se croirait davantage en colonie de vacances ou dans une MJC de quartier.

Effectivement, les auteurs s’y vantent d’y mener « la belle vie » et sont fiers d’y afficher non seulement leur télé et leur musique, mais surtout la drogue éparpillée ça et là dans la cellule. « Il reste un peu de beuh d’Amsterdam, on a de la Bolivienne, du machin du bled…« , en somme rien qui diffère de leurs vies à l’extérieur. Il faut dire que Christine Taubira avait décidé de maintenir l’article 57 de la loi pénitentiaire de 2009, stipulant que la fouille systématique des individus revenant du parloir n’était pas obligatoire. Ainsi, le ballet est très simple : des connaissances amènent drogues et portables aux détenus via les parloirs puis les font circuler au sein même de la prison en cassant notamment les caillebotis des fenêtres donnant sur la cour de promenade.

Des conditions de travail bien plus précaires pour les surveillants

Outre le fait que les potentiels dealers puissent continuer leurs business en étant emprisonnés, c’est un véritable pied de nez aux gardiens qui est fait au travers de ce genre de vidéos. Gardiens désabusés et dépassés par les événements, qui ne peuvent même plus récupérer un téléphone portable sans recevoir des insultes et des menaces. Jérôme Massip, secrétaire général national du Syndicat Pénitentiaire des Surveillants ne croit pas que la vidéo ait été tournée à Seysses. La Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires de Toulouse n’a, quant à elle, toujours pas voulu s’exprimer sur le sujet…

A côté de ça, c’est un projet de construction d’une nouvelle prison à Muret qui est en train d’être étudié. Ayant pour fonction de désengorger la maison d’arrêt surpeuplée de Seysses en proposant 600 places de plus. La construction est annoncée pour 2020, cela laisse au moins le temps à l’administration pénitentiaire d’asseoir à nouveau son autorité ou, à défaut, d’équiper ses locaux de brouilleurs pour les téléphones portables, empêchant ainsi de nouvelles et scandaleuses provocations.

 

Source : infos-toulouse