jeudi, 01 mars 2018
Les Américains bombardent les Syriens à Deir ez-Zor
Publié par Guy Jovelin le 01 mars 2018
Par Antoine de Lacoste
Le siège de Deir ez-Zor fut un des hauts faits d’armes de la guerre qui ravage la Syrie depuis six ans.
Après des mois de résistance acharnée, l’enclave loyaliste (un tiers de la ville) avait été libérée par l’armée syrienne, appuyée par l’aviation russe. Daesh était une nouvelle fois vaincue et devait abandonner sa dernière ville importante en Syrie.
C’était en septembre dernier, sur l’Euphrate.
Au-delà du fleuve, il y a les champs de gaz et de pétrole, jusqu’à la frontière irakienne. Les Américains sont alors entrés en scène et ont organisé l’occupation par les Kurdes de la rive Est de l’Euphrate. Ce territoire est exclusivement peuplé d’Arabes mais peu importe. Il s’agissait d’empêcher le régime de reconquérir trop de territoire et trop de ressources financières.
Depuis, les choses étaient figées : l’armée syrienne à l’Ouest, les Kurdes et les conseillers américains à l’Est.
Mais avec l’offensive turque contre l’enclave kurde d’Affrin (au nord-ouest du pays), plusieurs centaines de volontaires kurdes ont quitté la région de Deir ez-Zor pour rejoindre leurs frères attaqués. L’armée syrienne les a laissés passer.
Damas a pensé alors, qu’affaiblie, la résistance kurde serait symbolique et qu’un déploiement de force au-delà du fleuve était possible.
Plusieurs centaines d’hommes ont donc traversé l’Euphrate. L’aviation américaine (pudiquement appelée « aviation de la coalition ») est aussitôt intervenue massivement, tuant plusieurs dizaines de combattants. Parmi eux des chiites iraniens et afghans ainsi que des arabes de la région, membres des milices pro-Damas.
Ce coup de poker se solde donc par un échec. Les Américains ont clairement indiqué qu’ils continueraient d’occuper cette partie de la Syrie, sans d’ailleurs le moindre mandat ni du régime syrien ni de l’ONU.
Leur objectif principal est connu : il s’agit d’assurer une présence permanente par le bais des Kurdes afin d’empêcher une implantation durable de l’Iran, nouvel empire du mal pour Washington.
Bien évidemment, l’offensive turque contre Affrin perturbe leur plan, car il a bien fallu lâcher son fidèle allié kurde dans cette bataille afin de ne pas heurter de front la Turquie, toujours membre de l’OTAN.
Mais la région de Deir ez-Zor, loin de la frontière turque, n’intéresse pas Erdogan et les Kurdes, couverts par l’aviation américaine, peuvent continuer d’occuper ces territoires et d’engranger les recettes gazières…
Il n’est toutefois pas certain que cette occupation se poursuive encore longtemps sans accroc dans une région de peuplement exclusivement arabe car chacun sait que Kurdes et Arabes vivent rarement ensemble pacifiquement.
Pendant ce temps, dans Deir ez-Zor libérée par l’armée syrienne, SS Ignace Aphrem II Karim, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient de l’Eglise syriaque orthodoxe, célébrait une messe dans les décombres de l’église Sainte Marie. La première depuis six ans.
Source : lafautearousseau
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jeudi, 15 septembre 2016
Des Syriens bloquent un train à Matabiau
Publié par Guy Jovelin le 15 septembre 2016
Les réfugiés ont bloqué le train. / DDM archives
Le train Intercités Bordeaux-Marseille a été bloqué à la gare Matabiau, mardi soir, pendant plus d'une heure - le train est arrivé à 19 h 49. Un groupe de 17 réfugiés syriens a voulu monter dans un wagon sans payer leur billet. Une contrôleuse de la SNCF s'est interposée mais elle a été poussée sans ménagement.
Les membres de la sécurité générale de la SNCF sont intervenus mais sans arriver à faire sortir les voyageurs sans billet. Finalement, la SNCF a affrété trois bus pour que la centaine de passagers puissent poursuivre leur voyage jusqu'à Marseille.
Quant aux réfugiés, ils ont été accueillis pour la nuit dans un wagon. La SNCF leur a même offert des plateaux-repas.
JEAN COHADON
Source : ladepeche
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