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mardi, 04 avril 2017

"L'attentat de Saint-Pétersbourg visait directement Vladimir Poutine"

Publié par Guy Jovelin le 04 avril 2017

Publié le | Le Point.fr

Pour l'écrivain et ancien diplomate Vladimir Fédorovski, l'attaque de lundi est l'occasion pour la Russie de se rapprocher de l'Occident. Entretien.

"L’attentat de Saint-Pétersbourg est très symbolique, car il a frappé la ville natale de Vladimir Poutine", fait valoir l'écrivain Vladimir Fédorovski. 
"L’attentat de Saint-Pétersbourg est très symbolique, car il a frappé la ville natale de Vladimir Poutine", fait valoir l'écrivain Vladimir Fédorovski.  © RIA NOVOSTI / AFP
L'attentat du métro de Saint-Pétersbourg, lundi, a frappé la Russie de Vladimir Poutine en plein cœur. Cette attaque rappelle celle de mars 2010 dans le métro de Moscou. À l'époque, l'attentat avait été revendiqué par Dokou Oumarov, fondateur de « l'émirat du Caucase », et il avait fait 39 morts. Qui se cache derrière ce nouvel attentat ? Va-t-il contribuer à faire bouger les positions de la Russie sur la scène internationale ? Premiers éléments de réponse avec l'écrivain Vladimir Fédorovski, ancien diplomate russe auteur de Poutine de A à Z (éditions Stock).

jeudi, 22 octobre 2015

Pied de nez de Bachar-el-Assad et de Vladimir Poutine aux oligarques occidentaux

Publié par Guy Jovelin le 22 octobre 2015

With President of Syria Bashar al-Assad.

 

Trois semaines après le début de la campagne de frappes aériennes menée par la Russie en Syrie, le président Bachar el Assad s’est rendu à Moscou mardi en un voyage secret pour des mesures de sécurité. La visite du Président syrien a été révélée avec 24 heures de retard mercredi par la présidence syrienne, à son retour. Cette rencontre est un véritable pied-de-nez en direction des oligarques occidentaux, arabes et turcs qui ont tout fait pour réserver le même sort au président syrien que celui qu’ils avaient réservé à Mouamar Kadhafi (Libye) et à Saddam Hussein (Irak). Ce fait démontre que Moscou est de plus en plus maître de la situation au Moyen-Orient et n’hésite pas à narguer ses « partenaires » occidentaux, (ainsi qu’il les nomme). Des « partenaires » qui ont, semble-t-il, préfèré ne pas réagir.

« Hier soir, le président syrien Bachar el-Assad s’est rendu à Moscou en visite de travail. Les négociations avec le président russe Vladimir Poutine se sont déroulées dans un format tant étroit qu’élargi », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

Le président syrien a pu rencontrer le Premier ministre, M. Medvedev ainsi que le ministre des aAffaires étrangères, Sergeï Lavrov et le ministre de la défense, le général Choïgou, ainsi que d’autres personnalités.

 

Le président Poutine à déclaré, notamment:

Sur la question d’un règlement en Syrie, notre position est que des résultats positifs dans les opérations militaires jetteront la base pour ensuite travailler sur un règlement à long terme, basée sur un processus politique qui implique toutes les forces politiques, les groupes ethniques et religieux. En fin de compte, il est le peuple syrien seuls qui doivent avoir la voix de décider ici.

La Syrie est l’ami de la Russie et nous sommes prêts à apporter notre contribution, non seulement pour les opérations militaires et la lutte contre le terrorisme, mais aussi pour le processus politique. Nous ferions cela, bien sûr, en contact étroit avec les autres puissances mondiales et avec les pays de la région qui veulent voir un règlement pacifique de ce conflit.

Le président Assad lui a répondu :

Je dois dire que les mesures politiques que la Fédération de Russie a prises depuis le début de la crise ont permis d’empêcher que  les événements en Syrie ne prennent une tournure encore plus tragique. Sans vos actions et décisions, le terrorisme qui se répand à travers la région maintenant se serait répandu de façon encore plus importants et se serait propager dans des territoires encore plus larges. Vous avez confirmé votre plan d’action en participant à des opérations militaires dans le cadre d’un front commun de lutte contre le terrorisme.

Vladimir Poutine, qui avait évoqué le risque de voir les « terroristes » venir en Russie pour justifier en partie les frappes aériennes, a répété son inquiétude de voir « au moins 4 000 combattants issus des ex-Républiques soviétiques se battre contre les troupes gouvernementales syriennes ». Une délégation parlementaire russe se rendra jeudi en Syrie pour rencontrer Bachar el-Assad et plusieurs hauts responsables syriens.

C’est la première visite officielle à l’étranger de Bachar el-Assad depuis le début de la guerre civile en 2011.

En même temps que la Russie poursuit ses frappes aériennes et aussi à partir de la mer Caspienne, elle continue de livrer des avions cargo d’aide humanitaires aux syriens enclavés en dépit des interdictions de survol de différents pays alliés des USA.

 

 

 

President of Syria Bashar al-Assad and Secretary of the Russian Security Council Nikolai Patrushev during Russian-Syrian talks.Source : http://www.medias-presse.info/