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dimanche, 23 novembre 2014

L’égalité est la fin

Publié par Guy Jovelin 

 

L’égalité n’est-elle pas le plus beau droit acquis par le peuple français au cours de la Révolution ? Tout le monde fera les gorges chaudes de la nuit du 4 août et pourtant… La nuit du 4 août n’a pas été l’abolition des privilèges mais des « priva lex », lois particulières adaptées à chaque région. Ce moyen puissant a permit en même temps de décréter l’égalité des territoires et de nier leur histoire propre.

 

Mais certes, je le concède, il s’agit ici de parler de zones géographiques. Les Hommes eux naissent et demeurent libres et égaux en droit (certains ajoutent en devoir). Nous sommes égaux devant la Loi. Eh bien non ! Ce n’est pas vrai. Le premier article même de la déclaration universelle des droits de l’Homme se trompe. Il n’existe pas d’égalité. Je dirai même qu’elle n’a jamais existé et n’existera jamais. Les communistes l’ont tentée cette égalité universelle, à grand renfort de camps, d’endoctrinement de la jeunesse, de rééducation des déviants, de charniers pour finalement sombrer dans les pires systèmes totalitaires jamais pensés.

 

Alors je prends moi le parti de dire que nul n’est égal à son voisin. Tous plus vieux, plus expérimentés, plus capables, plus intelligents, plus beaux, mieux instruits, plus charitables, plus sportifs, ou les opposées de ces affirmations. Un homme n’égal pas une femme, il ne connaîtra pas la maternité. Un jeune n’est pas un vieux, il ne s’est pas encore fait les dents sur une vie parfois souffrance, parfois beauté. Un noir n’est pas un blanc. Un grand n’est pas un petit. Un chevelu n’est pas un chauve. Les catégories socio professionnelles sont diverses et permettent l’accomplissement de leurs corporatistes selon les règles propres à chacune.

 

L’égalité est un leurre. La masturbation mentale d’intellectuels désoeuvrés qui faute de jouir pleinement en traitant dans le fond des sujets importants recherchent la facilité démagogique d’un idéal utopique. La vacuité de leurs élucubrations, la vanité de leurs prises de position, sont les meilleures démonstrations de leur ineptie, de la frustration produite par leur impéritie. Mais il est vrai que même intellectuelle, la branlette n’a jamais été une jouissance durable.

 

          Le nivellement est injuste par la négation qu’il entraîne des mérites propres aux meneurs et aux acteurs. L’Histoire glorieuse de notre pays ne saurait être abaissée sur l’étalon d’autres plus ou moins lointains. Le génie qui anime notre peuple depuis près de 20 siècles ne mérite pas la déchéance par assimilation au génie mondialisé. Cela ne présage pas que nous sommes meilleurs. Mais nos aïeux le furent. Du haut du trône légitimement acquis par la France, nous ne toisons pas les autres avec mépris. Nous leur montrons la voie vers le haut.

 

          Car l’égalitarisme c’est aussi ça : La classe patiente pendant qu’un camarade peine à se hisser au niveau des autres. Ainsi tout le monde s’abaisse. Alors bien sûr on objectera que la force de la chaîne est fonction du maillon le plus faible. Oui il nous faut aider ceux qui sont dans la difficulté. Fournir assistance et secours au démuni, au faible, au lent ou au ralenti. Mais aussi et surtout lui montrer le bout du tunnel plutot que la profondeur de son abîme. Complaire l’autre dans sa misère est le plus sûr moyen de l’enfoncer. L’élever à soi est faire acte de charité. « Donne un poisson un jour à un homme, il mangera un jour. Apprend lui à pêcher, il mangera toute sa vie ! »

 

Nous ne sommes pas égaux et heureusement ! Malgré ses imperfections le rôle de chef d’état protège par bonheur ceux qui atteignent cette fonction pour ne pas en faire de simples justiciables. Et l’ambassadeur dispose de son immunité diplomatique. Le lanceur d’alerte aura d’ici peu le statut qui le mettra à l’abri des représailles qu’il encourre. Je crains un monde d’égaux. Par nature il sera anarchique. Par vocation il sera individualiste. Par (in)conséquence il sera instable et mouvant. Par chance il s’autodétruira.

 

Les deux derniers siècles ont vu se développer cette idéologie égalitariste. Elle eût d’heureuses conséquences comme la lutte contre l’esclavage ou la normalisation des rapports hommes-femmes. Mais elle a générée par action (féminisme, lesbianisme) par réaction (racisme) ou par atonie (laxisme) des idéologies déconnectées fauteuses de troubles. L’entrisme produit par ces lobbys autoproclamés gardiens du bien doit être combattu pied à pied. Hors de question de céder un pouce de terrain à ces funestes prédateurs qui assaillent le fort par le nombre des faibles. L’égalité absolue est un cauchemar. Soyons divers, différents et non égaux, mais respectueux et attentifs, nous serons humains.

 

 

Marc-Antoine HENNET

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