Après Jérôme Cahuzac, après Yamina Benguigui, après Aquilino Morelle, après Thomas Thévenoud, voici Kader Arif. Mis en cause depuis plusieurs semaines, le secrétaire d’État aux Anciens combattants a annoncé sa démission ce vendredi. Il est impliqué dans une affaire de marchés publics truqués, dont ont bénéficié plusieurs membres de sa famille.
L’incapable et invisible Kader Arif, apparatchik PS propulsé ministre par pur copinage, ne s’était fait remarquer jusqu’ici qu’en annonçant, à la tribune de l’Assemblée nationale, la libération d’otages au Cameroun… qui ne l’étaient pas.
La justice le soupçonne dans une affaire de favoritisme : des sociétés appartenant à son frère et à ses neveux ont obtenu d’étonnants et juteux contrats – plusieurs millions de francs – avec le conseil régional de Midi-Pyrénées. Plusieurs règles relatives à l’attribution des marchés publics auraient été violées. Au début de l’affaire, Kader Arif avait nié, mais au début du mois, la police a mené des perquisitions au sein même du ministère de la Défense, dont il dépend, et l’enquête est désormais dans les mains des juges à Paris.
Il est le troisième ministre de François Hollande à être contraint à la démission en moins de trois ans, un taux exceptionnellement élevé. Il peut toutefois se rassurer : bientôt deux ans après sa démission, Jérôme Cahuzac n’a toujours pas été condamné et peut profiter des millions qu’il a détournés durant des années et placés dans des comptes à l’étranger. Tous n’ont peut-être pas été retrouvés puisque l’un d’eux, sur l’île de Man, vient juste d’être découvert.
Thomas Thévenoud, touche mensuellement plus de 13.000 euros comme député et parade dans les médias, tout comme Aquilino Morelle qui désormais menace et insulte François Hollande. Yamina Benguigui, elle, est toujours conseillère de Paris.
La République exemplaire de François Hollande ne l’aura jamais été autant : une République exemplaire par sa corruption, par ses actes de trahison et par la lâcheté de ses dirigeants.
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