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vendredi, 18 décembre 2015

Affaire AWF : ouverture d'une information judiciaire contre X par le parquet national financier

Publié par Guy Jovelin le 18 décembre 2015

Après plus d'un an d'enquête préliminaire, le parquet national financier a de confié l'instruction de l'affaire "AWF" à deux juges d'instruction. L'affaire porte sur des soupçons de favoritisme au Conseil régional de Midi-Pyrénées et au ministère de la Défense, au profit de proches de Kader Arif.

 
Kader Arif © AFP

© AFP Kader Arif

 
Le parquet national financier (PNF) de Paris a ouvert le 25 novembre dernier une information judiciaire contre X dans le cadre de l'affaire "AWF" et confié le dossier à deux juges d'instructions, a indiqué le porte-parole du PNF à France 3 Midi-Pyrénées.

Une enquête très large

L'information judiciaire est ouverte des chefs de favoritisme, prise illégale d'intérêts par une personne dépositaire de l'autorité publique, abus de bien social, blanchiment notamment de fraude fiscale, banqueroute, gestion de société par une personne condamnée judiciairement, faux et usage de faux ainsi que pour complicité de recel de toutes ces infractions.

Des soupçons de favoritisme

L'affaire avait démarré en septembre 2014 quand deux conseillers régionaux d'opposition, Vincent Terrail-Novès et Elisabeth Pouchelon, avaient transmis au procureur de la République à Toulouse puis à la presse leurs interrogations sur des contrats passés par la Région avec AWF Music, une société appartenant au frère de Kader Arif, alors secrétaire d'Etat aux anciens combattants. Une plainte avait été déposée au nom du groupe d'opposition au Conseil Régional, présidé alors par Jacques Thouroude.
Des soupçons de favoritisme qui ont conduit le parquet de Toulouse à ouvrir une enquête préliminaire, transmise dans la foulée au parquet national financier, qui a compétence en matière d'affaires "politico-financières". 

Martin Malvy s'était insurgé

Dès la révélation de l'affaire par le Canard Enchaîné, Martin Malvy, le président PS de la région, avait rejeté toute accusation de favoritisme. Kader Arif avait alors indiqué ne pas être concerné, car il n'était pas élu à la Région. Soutenu dans un premier temps par le premier ministre Manuel Valls, il avait ensuite été "lâché" après des révélations indiquant qu'il avait aussi fait travailler cette société pour le ministère de la Défense, notamment concernant des cours de "média training" et avait été contraint à la démission du gouvernement.

Plus d'un an d'enquête préliminaire 

La révélation de l'ouverture de cette information judiciaire intervient quelques jours seulement après les élections régionales. L'enquête préliminaire aura duré plus d'un an, un délai "raisonnable" explique une source judiciaire proche du dossier, en raison des "très nombreuses pièces saisies lors des perquisitions" et du nombre d'actes importants produits durant l'enquête. 
Cette ouverture d'information judiciaire va permettre de placer des personnes en garde à vue et de prononcer éventuellement des mises en examen. 

La campagne de François Hollande en 2012 visée ?

Cette information judiciaire est un premier pas vers des placements en garde à vue de personnes impliquées ou proches du dossier. La société AWF Music avait égalementtravaillé un temps avec le candidat François Hollande avant l'élection présidentielle de 2012. Mais le Parquet National Financier a refusé de préciser ce jour si les investigations des juges allaient remonter jusqu'à la campagne présidentielle. 

"Pas de commentaire" au Conseil Régional​ ou chez AWF

Sollicité par nos soins, la région Midi-Pyrénées a indiqué ne pas avoir de commentaire à faire sur l'ouverture de cette information judiciaire. Même son de cloche chez l'avocat de AWF Music, Maître Patrick Roumagnac, qui indique lui aussi ne pas vouloir commenter cette information. 
 

dimanche, 23 novembre 2014

République exemplaire : Kader Arif, cinquième démission dans l’entourage proche de François Hollande pour corruption

 

Publié par Guy Jovelin

Après Jérôme Cahuzac, après Yamina Benguigui, après Aquilino Morelle, après Thomas Thévenoud, voici Kader Arif. Mis en cause depuis plusieurs semaines, le secrétaire d’État aux Anciens combattants a annoncé sa démission ce vendredi. Il est impliqué dans une affaire de marchés publics truqués, dont ont bénéficié plusieurs membres de sa famille.

L’incapable et invisible Kader Arif, apparatchik PS propulsé ministre par pur copinage, ne s’était fait remarquer jusqu’ici qu’en annonçant, à la tribune de l’Assemblée nationale, la libération d’otages au Cameroun… qui ne l’étaient pas.

La justice le soupçonne dans une affaire de favoritisme : des sociétés appartenant à son frère et à ses neveux ont obtenu d’étonnants et juteux contrats – plusieurs millions de francs – avec le conseil régional de Midi-Pyrénées. Plusieurs règles relatives à l’attribution des marchés publics auraient été violées. Au début de l’affaire, Kader Arif avait nié, mais au début du mois, la police a mené des perquisitions au sein même du ministère de la Défense, dont il dépend, et l’enquête est désormais dans les mains des juges à Paris.

Il est le troisième ministre de François Hollande à être contraint à la démission en moins de trois ans, un taux exceptionnellement élevé. Il peut toutefois se rassurer : bientôt deux ans après sa démission, Jérôme Cahuzac n’a toujours pas été condamné et peut profiter des millions qu’il a détournés durant des années et placés dans des comptes à l’étranger. Tous n’ont peut-être pas été retrouvés puisque l’un d’eux, sur l’île de Man, vient juste d’être découvert.

Thomas Thévenoud, touche mensuellement plus de 13.000 euros comme député et parade dans les médias, tout comme Aquilino Morelle qui désormais menace et insulte François Hollande. Yamina Benguigui, elle, est toujours conseillère de Paris.

La République exemplaire de François Hollande ne l’aura jamais été autant : une République exemplaire par sa corruption, par ses actes de trahison et par la lâcheté de ses dirigeants.

Source

vendredi, 12 septembre 2014

Kader Arif, proche de François Hollande, impliqué dans une affaire de corruption

                                                                            

Publié par Thomas Joly

Le Guen, Cahuzac, Thévenoud… et maintenant Kader Arif : terrible loi des séries pour le pouvoir de gauche. Le procureur de la République de Toulouse a annoncé l’ouverture d’une enquête sur des passations de marchés entre la région Midi-Pyrénées et des sociétés appartenant au frère et au neveu de Kader Arif, le ministre délégué aux Anciens combattants du gouvernement.

La société AWF musique – devenue AWF – des parents du ministre ont obtenu des contrats pour environ 2 millions d’euros pour l’organisation d’événements, dans une région où Kader Arif a été secrétaire fédéral durant des années.

Les faits de corruption présumés ont été dénoncés par l’opposition UMP au groupe socialiste à la région Midi-Pyrénées, mais également par le Canard enchaîné.

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