Désormais, les pays européens se classent en deux catégories, ceux qui agissent et ceux qui s’agitent. Ainsi, la Hongrie n’a pas attendu la catastrophe pour fermer ses frontières, quelque 200 migrants y ont sont restés bloqués ce mercredi. L’Allemagne et plusieurs autres pays contrôlent désormais leurs trains, leurs gares et leurs frontières. Mais en France, on se téléphone.
Pourtant, lundi encore la police hongroise enregistrait 9380 entrées selon le Figaro, avant la fermeture de sa barrière (4 mètres de haut et barbelés en prime). Mais mardi, 367 personnes ont été arrêtées pour avoir tenté un passage en force. Le délit est passible de trois à cinq ans de prison.
C’est pourquoi, plusieurs centaines de migrants ont déjà contourné la Hongrie pour pénétrer par la Croatie ce mercredi. La consigne circule à travers le fameux téléphone arabe : «faites le tour, pas la guerre». En prévision, la Hongrie a lancé dès mardi le chantier d’extension de sa clôture en direction de la Roumanie. Il est utile de rappeler que 200000 migrants sont passés par la Hongrie depuis le début de l’année.
En Croatie, la présidente Kolinda Grabar Kitarovic a d’urgence convoqué le Conseil de sécurité de son pays. Pourtant, le premier ministre croate Zoran Milanovic, a assuré devant son parlement que son pays allait permettre le passage sans encombre des migrants vers l’Europe occidentale : «Nous sommes prêts à accepter ces gens, quelles que soient leur religion et la couleur de leur peau, et à les diriger vers les destinations où ils souhaitent se rendre, l’Allemagne et la Scandinavie». Ce brave monsieur se prendrait-il pour Angela Merkel ?
En France, François Hollande s’est entretenu au téléphone avec la chancelière allemande. L’Allemagne, désormais suivie par l’Autriche et les pays de l’ex-bloc soviétique réclament la tenue d’un sommet extraordinaire de l’Union européenne, vu l’ampleur de la crise migratoire.
Après l’échec de la réunion des ministres de l’Intérieur européens, on peut douter d’un accord rapide entre les partenaires embrouillés de l’Union. «C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon» disait avec une pointe d’ironie le grand maître du GODF à François Hollande après son élection.
Une chose est certaine : les migrants n’attendront pas 2017 pour entrer dans une France qui téléphone. C’est également au pied du mur qu’on fusille le condamné, il serait utile de s’en souvenir avant qu’il ne soit trop tard.
Source : http://24heuresactu.com/2015/09/17/crise-migratoire...
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