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mercredi, 31 janvier 2018

Le vice-chancelier d’Autriche : « Nous devons être reconnaissants envers la Hongrie d’avoir protégé les frontières extérieures de l’Union européenne »

Publié par Guy Jovelin le 31 janvier 2018

Par  le 31/01/2018  

Vienne – Le chancelier autrichien conservateur Sebastian Kurz a dit mardi vouloir « bâtir des ponts » pour apaiser les tensions entre Est et Ouest au sein de l’UE, affichant son entente avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban en visite à Vienne.

« J’ai fait le constat ces dernières années de tensions croissantes au sein de l’UE, particulièrement en raison de la crise migratoire. Dans ce contexte, notre ambitieux projet en Autriche est de bâtir des ponts avec les pays de Visegrad », a déclaré M. Kurz au cours d’une conférence de presse aux côtés de son homologue.

Les sujets de tensions se sont multipliés ces derniers mois entre la Commission européenne et les pays de l’alliance régionale du groupe de Visegrad (Hongrie, Slovaquie, Pologne, République tchèque). Des différends sur la politique migratoire européenne et les questions d’Etat de droit en Hongrie et en Pologne ont conduit à plusieurs passes d’armes avec Bruxelles. 

(…) Le Premier ministre hongrois avait un second rendez-vous en fin d’après-midi avec le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, le chef du FPÖ, un parti qui a notamment fait campagne contre l’immigration musulmane.

M. Strache a loué l’attitude de la Hongrie qui avait au pic de la crise migratoire de l’été 2015 érigé des clôtures et déployé les forces de l’ordre pour stopper le passage des demandeurs d’asile.

« J’avais dit à l’époque que nous devions être reconnaissants envers la Hongrie d’avoir protégé les frontières extérieures de l’UE en restant sur le terrain du droit. Nous aurions dû coopérer plus étroitement et aider la Hongrie au lieu de la critiquer », a estimé M. Strache dans des déclarations faites aux côtés de M. Orban à l’issue de la rencontre.

 

Romandie via fdesouche

 

vendredi, 18 septembre 2015

Crise migratoire : Faites le tour, pas la guerre

Publié par Guy Jovelin le 18 septembre 2015

 

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Désormais, les pays européens se classent en deux catégories, ceux qui agissent et ceux qui s’agitent. Ainsi, la Hongrie n’a pas attendu la catastrophe pour fermer ses frontières, quelque 200 migrants y ont sont restés bloqués ce mercredi. L’Allemagne et plusieurs autres pays contrôlent désormais leurs trains, leurs gares et leurs frontières. Mais en France, on se téléphone.

Pourtant, lundi encore la police hongroise enregistrait 9380 entrées selon le Figaro, avant la fermeture de sa barrière (4 mètres de haut et barbelés en prime). Mais mardi, 367 personnes ont été arrêtées pour avoir tenté un passage en force. Le délit est passible de trois à cinq ans de prison.

C’est pourquoi, plusieurs centaines de migrants ont déjà contourné la Hongrie pour pénétrer par la Croatie ce mercredi. La consigne circule à travers le fameux téléphone arabe : «faites le tour, pas la guerre». En prévision, la Hongrie a lancé dès mardi le chantier d’extension de sa clôture en direction de la Roumanie. Il est utile de rappeler que 200000 migrants sont passés par la Hongrie depuis le début de l’année.

En Croatie, la présidente Kolinda Grabar Kitarovic a d’urgence convoqué le Conseil de sécurité de son pays. Pourtant, le premier ministre croate Zoran Milanovic, a assuré devant son parlement que son pays allait permettre le passage sans encombre des migrants vers l’Europe occidentale : «Nous sommes prêts à accepter ces gens, quelles que soient leur religion et la couleur de leur peau, et à les diriger vers les destinations où ils souhaitent se rendre, l’Allemagne et la Scandinavie». Ce brave monsieur se prendrait-il pour Angela Merkel ?

En France, François Hollande s’est entretenu au téléphone avec la chancelière allemande. L’Allemagne, désormais suivie par l’Autriche et les pays de l’ex-bloc soviétique réclament la tenue d’un sommet extraordinaire de l’Union européenne, vu l’ampleur de la crise migratoire.

Après l’échec de la réunion des ministres de l’Intérieur européens, on peut douter d’un accord rapide entre les partenaires embrouillés de l’Union. «C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon» disait avec une pointe d’ironie le grand maître du GODF à François Hollande après son élection.

Une chose est certaine : les migrants n’attendront pas 2017 pour entrer dans une France qui téléphone. C’est également au pied du mur qu’on fusille le condamné, il serait utile de s’en souvenir avant qu’il ne soit trop tard.

Source : http://24heuresactu.com/2015/09/17/crise-migratoire...