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dimanche, 07 février 2016

Par la langue aussi, ils nivellent par le bas !

Publié par Guy Jovelin le 7 février 2016

6 février 2016 par Pierrot 


Le ministre de l’« Éducation Nationale », infatigable quand il s’agit de progressisme, a décidé de procéder à une réforme de l’orthographe.

On nous objectera que ces modifications concernant quelque 2400 mots sont sans importance, qu’un « cout » vaut bien un « coût » et qu’un oignon sans « i » fera toujours pleurer dans les chaumières. Et, nous assène-t-on, cette riche idée avait été validée à l’unanimité par l’Académie française en 1990 et n’attendait que sa mise à exécution.
Sauf qu’une fois de plus, c’est la langue française dans sa richesse et sa complexité qui passe devant le peloton.
Les Français ne savent plus écrire ni parler ? Changeons les règles et nos enfants auront de meilleures notes !

Loin de nous, nationalistes, l’idée de refuser par principe toute évolution de la langue ; mais les motifs qui sont derrière ces simplifications sont trop évidents pour que nous acceptions ces-dernières sans broncher. Oui, nous aimons l’accent circonflexe qu’a connu un Louis XIII, nous tenons à l’accord traditionnel du participe passé, fût-il suivi d’un verbe à l’infinitif !

Ces nuances et ces particularités de notre langue font son charme et alimentent l’attachement particulier qu’un Français éprouve pour elle au fur et à mesure qu’il en maîtrise les contours.
Notre (franc-) parler fait partie de notre héritage et nous refusons ces aménagements artificiels qui n’ont pour but que d’adapter la langue à la médiocrité dont est par ailleurs responsable le système scolaire à l’origine de ces réformes.

Plutôt que des simplifications « orthographiquement correctes », nous attendons d’un État réellement français qu’il instruise efficacement comme ce fut le cas jadis, et qu’il sensibilise les enfants à la beauté et à l’amour de leur culture, même s’il faut pour cela s’arracher quelques cheveux sur les bancs de l’école.
À vos plumes, et résistons !

Le Conseil politique du RF

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