C'est Gaël Nofri, ex-conseiller de la candidate frontiste pendant la campagne de 2012 et soupçonné par la justice d'avoir bénéficié d'un emploi fictif, qui avait alerté sa patronne sur son cas. Celui qui a dénoncé depuis un 'système de corruption généralisé" au FN, s'étonnait de l'irrégularité de sa situation. Selon les informations de Mediapart et Marianne, l'intéressé a bien signé en 2011 un contrat d'assistant parlementaire, en qualité d'assistant local de Jean-Marie Le Pen. Salaire: 8256 euros brut.
Or, Gaël Nofri le jure, il n'a jamais été l'assistant du menhir. "Je n'ai évidemment jamais été au Parlement européen", a-t-il expliqué à Mediapart. L'ex-conseiller a également été embauché comme collaborateur de l'expert-comptable du parti, Nicolas Crochet. S'il travaillait uniquement au bénéfice de Marine Le Pen, c'est en qualité de "chargé d'étude" au cabinet de l'expert-comptable qu'il était rémunéré.
Un montage "pour le moins douteux"
Inquiet de sa situation financière (il était visiblement prévu après ces arrangements que l'homme perçoive le chômage), Gaël Nofri s'est tourné vers Marine Le Pen. "Nous avions prévu que mon contrat s'arrête à la fin du mois et qu'ensuite j'obtienne mes indemnités puis le chômage. Or, Nicolas (Crochet – ndlr) ne m'a toujours pas fait les fiches de salaire et le contrat en cours est caduc donc je ne peux prétendre au chômage pour le moment", fait-il savoir à la présidente du FN.
Dans un second mail, adressé cette fois à Louis Aliot, Gaël Nofri explique que Marine Le Pen ne répond pas à ses multiples SMS. Dans cette missive, le conseiller se défend de vouloir "faire un esclandre et d'attirer l'attention sur un montage pour le moins douteux (...) qui aurait mis tout le monde dans l'embarras".
Du côté de la direction du FN, on botte en touche. "Vous savez, (Nofri) racontait et écrivait tellement de choses plus ou moins contradictoires et quelquefois farfelues que je ne cherchais pas à savoir", a expliqué Louis Aliot à Mediapart. "Pour moi, il était un ami... du moins je croyais", a ajouté le compagnon le Marine Le Pen, qui se défend d'avoir été concerné par la situation juridique du conseiller.
Source : huffingtonpost
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