Le suspect de l’attaque à la voiture bélier, blessant six militaires à Levallois-Perret, le 9 août dernier avait été signalé à Toulouse en 2009. Il était alors impliqué dans la vente de cigarettes de contrefaçon, il séjournait aussi illégalement sur le territoire Français.
A défaut d’être expulsé, Hamou B., un algérien de 36 ans, a obtenu un titre de séjour en mars dernier. En guise de reconnaissance, le néo-français a tenté d’assassiner une patrouille de militaires, le 9 août à Levallois-Perret. Blessant six soldats à l’aide de sa voiture, cet acte aurait pu être évité… huit ans auparavant.
En effet, contrôlé en 2009 à Toulouse, Hamou B. revendait des cigarettes de contrefaçon dans les artères de la ville rose, alors qu’il séjournait illégalement sur le territoire français. C’est ce qu’a indiqué François Molins, procureur de la République de Paris, en charge des dossiers de terrorisme, lors d’une conférence de presse tenue mercredi. Bien qu’étant donc impliqué dans deux affaires délictuelles, le suspect du dernier attentat sur le sol français « n’a jamais été condamné » et encore moins expulsé, indique François Molins.
De Toulouse à Levallois-Perret
Signalé également plus tard, à Sartrouville comme clandestin, l’Algérien a réussi à se maintenir sur le territoire français pendant près d’une décennie avant d’être régularisé le 6 mars dernier. Le 9 août, il a été blessé par balle par des policiers, qui tentaient de l’interpeller alors qu’il se dirigeait vers Calais, après l’attaque à la voiture bélier, au petit matin, blessant six militaires, dont trois grièvement, place de Verdun à Levallois-Perret.
Chauffeur de VTC et manutentionnaire, il n’était pas connu des services de renseignement et bénéficiait d’un casier judiciaire vierge. Proche du mouvement Tabligh (« Association pour la prédication, mouvement qui prône une vision ultra-rigoriste, littérale de l’islam »), son téléphone saisi à son domicile comporte par ailleurs « une douzaine d’images relatives à l’État islamique ou avec des objets tels que drapeaux, images de dirigeants ou d’idéologues ».
Le procureur de la République a précisé que Hamou B. avait « un intérêt récent mais certain » pour l’Etat Islamique et s’était renseigné pour rejoindre Daech en Syrie. L’individu n’a pas encore pu être interrogé par les enquêteurs, à cause de son état de santé.
Source : infos-toulouse
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