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jeudi, 24 août 2017

Des CRS de Toulouse se font porter pâle pour refuser une mission à Paris

Publié par Guy Jovelin le 24 août 2017

Par Guillaume Descours

Mis à jour 

 

Les CRS sont souvent régulièrement envoyés en mission loin de leur famille et de plus en plus depuis les attentats de 2015. 

Les policiers contestent leurs conditions de travail et la volonté du gouvernement de fiscaliser les indemnités qui leur sont versées à l'occasion de déplacements.

Plus de 70 CRS de la région de Toulouse devaient partir en mission à Paris pour une durée de trois semaines, lundi. Seulement 27 ont pris le départ, les autres ont présenté un certificat médical pour être dispensé. Cette action permet aux CRS d'alerter sur leur condition de travail qui se dégrade au fil des mois.

«Il existe un ras-le-bol dû au suremploi», déclare Dominique Le pape, chargé de mission nationale du syndicat Alliance, interrogé par Le Figaro. Cette mission était «un renfort en zone de défense. La plupart des missions sont aujourd'hui sur Paris et Calais, où la situation recommence à se tendre depuis quelques semaines», explique-t-il.

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Au centre du problème, les indemnités d'absence temporaire. Fixées à 39 euros par jour, depuis le 1er janvier 2017, elles sont une contrepartie à leur absence du domicile familial. «En général, en un coup de téléphone ils doivent partir en laissant femme et enfant», reprend le syndicaliste. Si jusqu'à présent ces indemnités étaient versées à la fin de la mission et n'étaient pas imposables, cela pourrait changer dans les mois à venir. En effet, le ministère de l'intérieur voudrait pouvoir les rendre imposables et ne les verser que tous les trois mois.

Un procédé récurrent

Selon Olivier Candille, représentant régional du syndicat Alliance CRS, interrogé par France 3, les CRS ont vu, depuis trois ans, leurs nombres de jours de missions à l'extérieur passer «de 180 à 240 jours». Une multiplication qui s'est fait ressentir depuis les attentats de janvier 2015 à Paris. Outre la surcharge de travail, les CRS protestent aussi contre leurs conditions de travail sur le plan technique. «Aujourd'hui la flotte de véhicule est dans un état déplorable alors que nous avons de plus en plus de missions», précise Dominique Le Pape.

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Alors qu'ils ne possèdent pas le droit de grève, c'est la nouvelle manière de manifester qu'ont choisi les CRS. Le 12 août, un groupement de CRS de la Loire, qui devait partir en mission à Orly, s'est rendu dans les services d'urgences et a obtenu des arrêts de travail allant d'un à plusieurs jours. Plus tôt en août, le Pogrès racontait qu'un CRS de la Loire, basé à Mably, avait utilisé le même procédé.

Selon Dominique Le Pape, les syndicats ont fait une demande pour rencontrer le directeur général de la Police nationale afin de «trouver des solutions».

 

Source : lefigaro

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