Image d'archive du squat des Arènes à Toulouse, mai 2017. Crédit photo : Infos-Toulouse
Une maison a pris feu dans le quartier des Minimes à Toulouse, lundi 9 octobre. Si l’origine n’est pas encore déterminée, la résidence était squattée depuis quelques semaines. Un phénomène de plus en plus courant à Toulouse, dès lors qu’un propriétaire s’absente.
Mauvaise surprise pour ce propriétaire. Un incendie s’est déclaré dans une maison du quartier des Minimes, à Toulouse. Lundi 9 octobre, aux alentours de 17 heures, les pompiers ont dû intervenir pour mettre fin au sinistre. Le feu a été rapidement maîtrisé et aucune victime n’est à déplorer. Cependant, l’apparence d’un simple accident domestique ne doit pas occulter la véritable problématique : la maison était habitée par des intrus, depuis l’absence du propriétaire.
Maisons squattées : un problème récurrent
C’est une loi qui est parfaitement connue des « professionnels des squats », mais bien méconnue des propriétaires. Datée du 5 mars 2007, la loi dite du droit au logement opposable stipule que « si après investissement des lieux par des tiers, le propriétaire n’a entrepris aucune démarche dans les 48 heures, les squatteurs peuvent invoquer la loi sur le domicile et revendiquer l’habitation des lieux. » En clair, en cas d’absence du propriétaire, un bâtiment public ou privé squatté depuis plus de 48 heures ne peut plus être évacué par les forces de l’ordre, sans une procédure judiciaire longue de plusieurs mois. Après avoir réalisé un constat d’huissier – établissant le nom des intrus, relevant les éventuelles dégradations – la seule option possible reste, donc, de s’en remettre au tribunal d’instance.
Plusieurs exemples, plus ou moins médiatisés sont à noter ces dernières années. A Rennes, en 2015, une octogénaire se retrouve à la rue pendant de longues semaines, après que son domicile a été squatté durant 18 longs mois. En 2016, à Toulouse, une maison est squattée et dégradée par un cinquantenaire, appelé Khalid. Issue d’un héritage et destinée à la vente, le propriétaire a ainsi dû attendre une décision de justice avant de pouvoir la remettre en l’état. La même année, près de la Médiathèque de Toulouse, un autre propriétaire avait trouvé porte close en revenant de vacances. Violenté par un groupe de squatters organisé, il avait lui aussi dû se tourner vers une procédure judiciaire. En attendant, il logeait chez une amie.
Dernièrement, une bâtisse datant du début du siècle dernier était aussi victime d’un squat. Située sur l’avenue des Martyrs de la Libération, à quelques mètres du Jardin des Plantes, la demeure, protégée dans le plan local d’urbanisme serait squattée, selon La Dépêche.
Enfin, il y a un an, en octobre 2016, une autre maison occupée par une quinzaine de clandestins bulgares avait été la proie des flammes, au nord de Toulouse. Trois personnes avaient été légèrement blessées.
Source : infos-toulouse
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