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Le blocus de l’Université Toulouse-II Jean-Jaurès est ininterrompu depuis le 6 mars. Malgré le départ de Daniel Lacroix, Président de l’Université et la non-recevabilité pour l’IDEX, 30 425 étudiants demeurent dans l’incapacité d’étudier. La lutte contre le projet IDEX s’est transformée en lutte contre la sélection et les projets de loi du Gouvernement. Dorénavant, il s’agit également d’une lutte en faveur des clandestins.
L’Université n’est plus bloquée, elle est désormais squattée. L’Union des étudiants toulousains (UET), principaux meneurs du blocus, a décidé de contacter des demandeurs d’asile. C’est ainsi que le vendredi 30 mars, une trentaine d’étudiants ont ouvert les portes du grand amphithéâtre de l’Université à une dizaine de migrants afghans, guinéens, congolais… Cette initiative fait suite à la fin de la trêve hivernale, le 31 mars dernier. Les grévistes peuvent a priori compter sur le nouvel administrateur provisoire de l’université, Richard Laganier, qui tente de leur trouver des solutions.
L’Université pour tous, mais sans études
L’UET revendique cette action en faveur de « l’Université pour tous », sans exception, tandis qu’ils empêchent la tenue des cours. Ils souhaitent qu’une solution d’hébergement soit trouvée pour les migrants, que tous les sans-papiers soient régularisés immédiatemment et le retrait de la loi asile-immigration. Ils ont également lancé plusieurs appels à dons pour de la nourriture sans porc, des produits d’hygiène et des vêtements pour hommes.
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Ce n’est pas la première occupation de l’Université du Mirail. Le troisième étage de l’Arche, récemment évacué, avait été occupé pendant plus d’un mois. Le tribunal administratif avait ordonné la levée de l’occupation illégale mais l’administration avait tardé à réagir.
Des dégâts matériels et sociaux
Le blocus n’est plus la seule préoccupation de l’administration. D’après La Dépêche, les révoltes et revendications des différents groupes se sont traduites par de nombreuses dégradations. Des casseurs avaient notamment investi la faculté dans la nuit du 7 au 8 mars, saccageant tout sur leur passage. En outre, des photos avaient été publiées par un employé de la fac. Distributeurs pillés, brisés, matelas, chiens, odeur insoutenable, destruction de documents administratifs, vol de matériel informatique…
L’administration de l’Université faisait déjà état d’une facture de 200 000€ pour les tables et chaises utilisées pour entraver les accès aux locaux.
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Le blocus a aussi des répercussions sociales. 3 000 personnes n’ont toujours pas perçu de salaire et les versements destinés aux fournisseurs sont bloqués. En outre, le blocus se répercute sur les commerces environnants, certains connaissent une baisse de 80% de leur chiffre d’affaire. Les commerces de restauration et d’impression sont les plus touchés, leur clientièle étant majoritairement composée d’étudiants.
Audrey Bibollet
Source : infos-toulouse
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