Lorsque Marine Le Pen commente la barbarie israélienne à Gaza, c’est l’occasion de constater une fois de plus à quel point le néo-FN (bientôt le « Rassemblement National » si Marine Le Pen obtient l’assentiment de ses adhérents) s’est aligné sur un positionnement ultra-sioniste.
Bien sûr, lorsqu’elle s’exprime devant un public français, elle cherche à enrober ce sionisme dégoulinant d’un emballage tricolore français. Pour faire accepter à ses sympathisants leur message inconditionnel de soutien à Israël, Marine Le Pen et Louis Aliot font un parallèle avec la défense des frontières françaises. Un discours qui peut séduire tous ceux qui ne connaissent rien à la géopolitique et veulent simplement stopper l’immigration chez nous.
D’une part, Marine Le Pen et Louis Aliot feignent d’oublier un peu vite que les Palestiniens qui manifestaient à Gaza ont été dépossédés de leurs terres par des colons israéliens. Pour faire un parallèle, c’est un peu comme si demain, les Français étaient totalement dépossédés de la Seine Saint-Denis et se faisaient tirer dessus par ceux qui se sont arrogés le droit de s’en emparer sous le regard bienveillant du Nouvel Ordre Mondial.
D’autre part, Marine Le Pen et Louis Aliot applaudissent l’usage de la force par Israël, mais ont un programme sur l’immigration bien plus consensuel, n’évoquant pas la « rémigration », ni même l’arrêt de l’immigration, mais simplement timidement la diminution de l’immigration.
En fait, une fois de plus, il s’agit d’une véritable escroquerie qui pourrait berner un grand nombre de patriotes sincères mais naïfs.
Car l’objectif réel du message de Marine Le Pen et Louis Aliot, c’est de s’adresser à Israël et de continuer à se prosterner en vue d’obtenir le sésame : un visa pour Marine Le Pen, afin qu’elle aille s’incliner à Yad Vashem et soit à la suite de cela considérée comme véritablement « acceptable » dans la course au pouvoir.
Louis Aliot et Nicolas Bay ont déjà été les envoyés de Marine Le Pen en Israël. Mais cela n’a pas suffit.
Une autre initiative de Marine Le Pen passée beaucoup plus inaperçue en France, c’est l’interview diffusée le 3 février 2017 par un média israélien, au cours de laquelle la présidente du Front national avait encouragé les Israéliens à «se comporter comme des propriétaires et pas comme des occupants» de leurs terres.
C’était une séquence de neuf minutes sur la seconde chaîne de télévision israélienne. Une séquence qui n’avait, comme par hasard, pas été ensuite exploitée par le service de communication du FN à destination de la France.
Source : medias-presse.info
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