Léon Bertrand, le maire LR de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, a été reçu par le chef de l’Etat jeudi 31 mai alors qu’il a été condamné en 2017 à trois ans de prison ferme pour corruption. La consigne avait été donnée à la police aux frontières de ne pas l’interpeller.
Léon Bertrand, comme plusieurs dizaines d’élus locaux, était venu représenter le patrimoine français. Une invitation qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative présidentielle de sauver les monuments historiques français en péril. Et la maison du receveur des douanes, à Saint-Laurent-du-Maroni, dont Léon Bertrand est maire, fait partie des 18 sites prioritaires sélectionnés pour le « Loto du Patrimoine ».
Au moment du verdict, le maire de Saint-Laurent-du-Maroni ne s’était pas présenté à l’audience et il avait fait l’objet d’un mandat de dépôt. Ce dernier n’a d’ailleurs jamais été transformé en mandat d’arrêt, autrement dit, Léon Bertrand est libre de circuler partout en Guyane, mais pas en métropole. […]
Selon Le Parisien, la consigne aurait été donnée à la police aux frontières (PAF) d’Orly par le parquet de Créteil (Val-de-Marne) de ne pas arrêter Léon Bertrand à son arrivée à l’aéroport d’Orly. Des consignes qualifiées de « directes et politiques » par un policier interrogé par le quotidien. Le pourvoi en cassation de ce maire LR sera examiné le 13 juin prochain.
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