Emmanuel Macron est-il immigrationniste ? Certainement, malgré quelques déclarations quasi solennelles qui viseraient à nous faire admettre l’inverse.
Est-il donc illusionniste ? Sûrement. C’est d’ailleurs de cette façon qu’il s’est imposé pour devenir président de la République et le stratagème a bien fonctionné. Ni à droite, ni à gauche … mais à droite ou à gauche quand la situation lui est favorable pour garder le cap. Maintenant, horizon 2022.
Récemment, au cours du « feuilleton » Aquarius, sur le sauvetage de 630 migrants, qui a tenu en haleine les médias, les politiques, les ONG pro-immigration, notre président de la République ne nous a franchement pas éclairés sur son avis personnel sincère.
Il nous a, si je puis dire, menés finalement en « bateau » en se contredisant :
– Dans un premier temps, il a semblé ne pas vouloir écouter les sirènes de la gauche qui auraient bien voulu le voir récupérer l’Aquarius et qui hurlaient, sur l’air habituel de l’immigrationnisme à tout va : droits de l’homme, droit d’asile pour tous, etc.
– Dans un second temps, il a lâché du lest et s’est permis de faire la leçon à l’Italie, débordée depuis des années en matière d’arrivée de clandestins, qui refusait d’accueillir l’Aquarius.
Il a même osé parler de « cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien » !
L’Europe est de plus en plus divisée par le problème des migrants. Il y a ceux qui n’acceptent pas, ceux qui n’acceptent plus, ceux qui veulent accepter moins et ceux qui acceptent en donnant l’illusion de ne pas accepter trop, comme c’est le cas actuel de la position « macroniste ».
Emmanuel Macron sait que les Français dans leur ensemble ne sont pas favorables à une politique immigrationniste dont ils mesurent chaque jour les inconvénients, d’autant plus que 90 % environ des migrants qui arrivent ne justifient pas d’être accueillis puisque ce sont des migrants économiques.
Il a donc laissé la main à l’Espagne et à son nouveau gouvernement de gauche pour ne pas irriter davantage l’opinion (des futurs électeurs).
Rappelons que, selon les études d’opinion, actuellement, 70 % des Français sont opposés à l’accueil des migrants économiques.
Dès que les 630 migrants de l’Aquarius ont posé le pied à Valence ce 17 juin, Emmanuel Macron a dit qu’il accepterait ceux qui veulent venir en France – bien sûr, sous conditions.
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux l’a assuré : il y aura un choix « au cas par cas pour accueillir ceux qui dépendent du droit d’asile » …
On acceptera donc en France ceux qui, dans les 45 jours, auront vu leur demande d’asile acceptée en Espagne, pays de leur arrivée. Seulement, comme la plupart savent qu’ils ne pourront pas obtenir le droit d’asile, bien peu en feront la demande et les autres vont disparaître dans la nature. Le statut de clandestins leur suffira et direction la France au plus vite !
Le tri au « cas par cas », cela fera donc, en réalité, beaucoup de cas à venir.
En regardant les informations télévisées le 18 juin, les premiers « naufragés » disaient qu’ils voulaient aller en France.
Peu après, les journalistes précisaient : plus de la moitié des migrants !
Et ce sera évidemment plus encore, car ils ne veulent pas rester en Espagne.
Dans ce pays, en effet, l’État-providence est peu développé et le taux de chômage est très élevé, même s’il est en régression.
Ceux qui y resteront risquent d’être exploités comme travailleurs « au noir » dans des conditions parfois inhumaines, surtout dans le Sud.
Alors, les belles pancartes des gauchistes espagnols : « Bienvenue chez vous ! » ne les retiendront sûrement pas.
En France, ça paie même sans travailler !
Bien sûr, on nous parle de nouveau projet de loi asile et immigration qui devrait « maîtriser » l’immigration. Tel qu’il est défini, il ne maîtrisera guère mieux qu’auparavant et il serait bien illusoire d’y croire.
Source : les4verites
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