Entre le 18 et le 24 juillet, la Macronie est restée sans voix face à la découverte partielle de ses sombres desseins. Hébétés, les zélés serviteurs du président n’ont pu que faire des déclarations précipitées qui se sont montrées fatales pour la crédibilité d’Emmanuel Macron et de son administration. Les positions incohérentes et les déclarations contradictoires se sont multipliées effritant un édifice fait de faux et de poudre de perlimpinpin. Mais depuis mardi soir, le pouvoir tente une défense concertée qui vise à saper toutes les initiatives démocratiques du pays.
Jupiter a parlé et les Français n’ont plus le droit de « s’exciter sur cette affaire ». Cette affaire, c’est celle connue sous le nom de Benalla-Macron. Une affaire d’Etat au parfum de scandale qui n’aurait jamais éclaté sans la diffusion d’images hallucinantes. Un proche de Macron qui fracasse des manifestants ! Le pouvoir l’a clairement protégé, mais face à la pression il a été lâché par le président. Un chef de l’Etat KO debout qui n’a repris la parole que dans la soirée du 24 juillet. Depuis, il se sent pousser des ailes et multiplie les déclarations. Des propos qui évitent soigneusement le fond du problème et qui participent à un vaste plan pour faire croire à l’opinion publique qu’il s’agit d’ « une tempête dans un verre d’eau ».
Tout pour noyer le scandale
La réponse du pouvoir se fait donc dans trois directions différentes. La première vient du président lui-même qui a parlé trois fois en 48 heures sans jamais avoir le moindre contradicteur face à lui. Il prétend qu’il n’y a pas d’affaire Benalla-Macron et se moque du monde en lançant des phrases comme « Je suis fier d’avoir embauché Alexandre Benalla à l’Elysée ». Pourquoi ne pas aller même jusqu’à le réintégrer ? Tout le monde a le droit à une seconde chance ! Le président n’accable pas cet individu et la raison doit être encore bien inavouable.
Benalla entre lui aussi en piste avec une interview dans Le Monde. Pas rancunier, il partage sa peine avec le journal qui a démoli sa triste carrière. Que penser des paroles d’un individu aussi peu fréquentable qui se démêle avec la justice et qui ne doit pas se faire mal voir d’un pouvoir qui peut l’écraser facilement ? Le crédit à apporter ne vaut pas le prix d’une minute d’électricité. Le seul point à évoquer est peut-être le fait que Gérard Collomb est accusé de mensonge (et est donc parjure), mais ça, les Français avaient déjà leur idée sur la question.
Autre moyen de s’extirper de la nasse, le pouvoir compte sur ses troupes à l’Assemblée nationale pour saboter la Commission d’enquête. Sa présidente LREM refuse en bloc toutes les nouvelles demandes d’audition de personnes qui ont pourtant à voir avec ce scandale. Les premières auditions ont été catastrophiques pour le pouvoir alors il faut fermer le banc et donner l’impression que l’opposition entre dans une lutte politicienne et stérile. Avec tous les leviers du pouvoir le plan peut fonctionner, mais il faut aussi s’assurer de remporter la bataille de l’opinion publique.
Alors, comme par enchantement, on voit fleurir sur tous les sites et articles qui traitent de ce scandale un nombre démesuré de commentaires qui font mine de s’agacer de la médiatisation de Benalla et de son ami trahi : Emmanuel Macron. Des commentaires qui sentent le fake quand bien même le pouvoir fait croire qu’il est parti en croisade contre ce genre de manipulations. Macron veut un pourrissement de la situation et croit pouvoir entraîner vers le fond tout un pays. La résistance doit se faire à tous les niveaux pour que Macron reste dans l’impasse de ses mensonges.
Source : 24heuresactu
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