Pourtant, il existe un organisme juif, Amudim, dirigé par le rabbin Zvi Gluck, qui traite particulièrement le sujet des abus sexuels pédophiles au sein de la communauté juive ultra-orthodoxe.
Depuis sa création en 2014, l’association Amudim a pris en charge environ 5.000 cas.
Le siège principal d’Amudim se trouve à New York, mais des bureaux ont récemment été ouverts en Israël. Et le rabbin Gluck explique qu’Amudim reçoit quotidiennement des appels du monde entier.
Le rabbin Gluck s’est d’abord intéressé au problème de la toxicomanie au sein de la communauté juive ultra-orthodoxe. « J’ai réalisé que beaucoup de gens que j’étais amené à aider avaient été victimes de violences sexuelles dans l’enfance et qu’il n’y avait pas vraiment de choses mises en place pour les aider », explique-t-il. « J’ai fait mon premier discours public sur ce sujet, qui a fait beaucoup de bruit dans la communauté juive, au mois d’octobre 2010. » Des propos qui n’ont pas plu au sein de sa communauté. Mais il précise : « mon père étant très influent, mes détracteurs n’ont pas pu s’exprimer publiquement contre moi », contrairement à un grand nombre d’autres personnes qui se sont attaquées aux scandales pédophiles au sein de la communauté juive et qui ont été chassées de leurs villes et traînées dans la boue.
Mais ce n’est que depuis 2015 que l’association Amudim organise des conférences sur le sujet et met le doigt sur le problème de la pédophilie au sein des écoles juives orthodoxes.
Le rabbin Gluck souligne que le budget annuel d’Amudim est passé de 380.000 dollars en 2014, à 3,9 millions de dollars en 2017. Selon le rabbin, Amudim a déjà géré 2.166 cas au cours des six premiers mois de 2018 et reçoit 40 à 50 nouveaux dossiers chaque semaine et environ 200 appels par jour. Avant de préciser : « Entre 35 et 40 % de nos clients ne sont pas pratiquants. Nous travaillons désormais avec deux programmes laïcs en Israël. Je dirais que c’est davantage juif que religieux. »
Source : medias-presse.info
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