Les masques tombent. A tous les niveaux, la Macronie s’étiole. Aujourd’hui, la chute a lieu sur un plan strictement politique avec la démission « surprise » de Nicolas Hulot. Le ministre de la Transition écologique et solidaire en a eu assez de « se mentir » et a donc profité d’une interview matinale pour annoncer son départ. Un saut dont n’ont pas été prévenus le président et le Premier ministre afin qu’ils ne réussissent, une fois encore, à retenir un ministre fantoche et « sans pouvoir ». Le mauvais vent a fini par faire lâcher Hulot et dénude un peu plus une Macronie en pleine déliquescence.
Et maintenant la fuite. Après un bilan sous forme d’échec et des affaires qui se mêlent en pagaille, le Gouvernement doit veiller sur ses propres rangs pour éviter la débandade. Il fallait montrer que l’équipe de bras cassés était au travail, mais Nicolas Hulot a enfin compris qu’il était un ministre de papier, rien d’autre. Utilisé comme produit marketing depuis un an, il ne parvenait pas à imposer la moindre décision d’envergure à un gouvernement qui ne pense qu’au fric malgré les discours sur les pâquerettes. Hulot a enfin pris une décision et c’est celle de sa démission.
Un ministre sans pouvoir ni espoir
Surnommé le Don Quichotte de l’écologie dans nos colonnes, Nicolas Hulot a peut-être eu la bonne idée de nous lire afin de prendre conscience de sa situation. A la tête d’un puissant ministère, Hulot n’aura été qu’un étendard brandi par la Macronie pour montrer qu’elle s’intéresse à la planète et à l’environnement. En un mot : un alibi. Il aura fallu treize mois à Hulot pour s’en rendre compte. L’homme était tellement démonétisé qu’il en était réduit à apostropher Brigitte Bardot au cœur de l’été. Les propos de l’ancienne actrice avaient fait mal car ils avaient tapé en plein dans le mille.
Hulot ressemblait à une cible et c’est la rencontre d’hier avec les chasseurs qui l’aura finalement décidé à quitter le gouvernement. Il avait prévenu qu’il ne voulait pas voir de lobbyistes à la réunion entre le Gouvernement et les chasseurs. Comme toujours, les souhaits du ministre ont servi de papier hygiénique à Macron et le lobbyiste Thierry Coste était de la partie. Enervé, Hulot a demandé à Macron après la réunion ce que faisait ce lobbyiste à une telle réunion et le président de la République s’est une nouvelle fois moqué de lui en lui affirmant le plus sérieusement du monde : « Je ne sais pas comment ce monsieur est rentré ». C’est bien connu, l’Elysée est un moulin ouvert à tous les vents. Autre théorie, Thierry Coste était là pour « venir chercher » le président et ainsi donner aux Français ce qu’ils veulent.
Non, les lobbyistes ont leur rond de serviette à la table élyséenne et Hulot a finalement compris ce que tout le monde savait déjà. Inutile, méprisé, Hulot s’en est finalement allé sans même prévenir Macron et Philippe. Crise gouvernementale assurée. Rien qu’entendre Marlène Schiappa prise de court valait une si longue attente. « Vous plaisantez ? » demande-t-elle à son interviewer du jour. Non, Hulot en a eu assez de « se mentir » et a démissionné sans crier gare. Une tardive, mais sage décision qui met un peu plus le Gouvernement face à ses mensonges et silences.
Qui pour récupérer la patate chaude ? Gageons que les candidatures seront nombreuses, mais les solutions idéales plus que rares. Prendre un godillot reconnu comme tel constituerait un message désastreux et prendre un individu capable n’irait pas dans le sens souhaité par le Gouvernement. L’impasse est terrible, mais elle est inhérente à la Macronie.
Source : 24heuresactu
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