C’est un sujet particulièrement sensible qui ne manque pas de diviser l’État et la mairie de Paris. La gestion depuis près de deux ans des mineurs présumés marocains non accompagnés (MNA), auteurs de vols et/ou de violences dans le quartier de la Goutte d’or dans le 18e arrondissement à Paris mobilise, chaque jour, de nombreux intervenants. Parmi eux, trois agents consulaires marocains, spécialement chargés d’identifier les jeunes délinquants originaires du royaume chérifien et d’établir leurs liens familiaux au Maroc. (…)
Selon une note d’octobre des services de la préfecture de police de Paris que Le Point a pu consulter, huit d’entre eux se sont finalement vu signifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF), assortie d’un placement dans un centre de rétention administrative (CRA). Six de ces faux mineurs ont été reconduits dans leur pays d’origine. Un septième se trouverait toujours dans un CRA, tandis que le huitième est parvenu à « fuguer » fin septembre. Il fait l’objet d’intenses recherches.
Depuis le début de cette année, 1 552 mineurs marocains ont été interpellés sur le ressort de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (Dspap), principalement pour des faits de vols avec violence et des cambriolages. Un chiffre en hausse de 41 % par rapport à la même période de l’année dernière. Sur l’ensemble de l’année 2017, ce sont 813 mineurs, originaires du Maroc, qui avaient été arrêtés dans le même secteur à Paris. Depuis le 1er janvier, 1 450 ont été placés en garde à vue. Gardes à vue qui ont abouti à 806 présentations devant le parquet des mineurs de Paris. Sur ces 806 mineurs conduits devant la justice, 21 ont finalement été placés en détention provisoire.
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