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Quelques mois après avoir été condamné à cinq ans de prison ferme pour avoir tué la jeune Merel De Prins suite à un accident en octobre 2015, Muhammed Aytekin est déjà « libre » : il a été libéré sous conditions.
Photonews
Début 2017, Muhammed Aytekin, 22 ans, était condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de police de Vilvoorde. Le jeune homme avait, en octobre 2015, percuté mortellement la jeune Merel De Prins, 12 ans, alors qu’elle circulait à vélo sur une piste cyclable. Sous le coup d’une déchéance du droit de conduire au moment du drame, le conducteur avait pris la fuite et s’était réfugié à l’étranger avant de se rendre quelques jours plus tard.
Ce mercredi, nous apprenons que Muhammed Aytekin va être libéré sous conditions, cinq mois après sa condamnation. Selon le Nieuwsblad, il souffrirait d’une maladie au niveau des yeux et « il risque de devenir aveugle », selon son avocat. Le condamné aurait déjà passé une série de tests et a été opéré, mais il est en pleine revalidation. Ces raisons ont poussé le tribunal d’application des peines à le libérer sous conditions.
Muhammed Aytekin ne doit pas porter de bracelet électronique.
Suite du feuilleton du Mur de Séméac, Infos-Toulouse s’est rendu dans la banlieue de Tarbes pour aller à la rencontre des habitants et des membres du Collectif Séméac.
Dos au mur, les habitants de Séméac barrent la route aux migrants. Cette petite ville des Pyrénées est dans la tourmente depuis qu’un collectif d’habitants a érigé un mur pour s’opposer à la venue de clandestins dans un ancien hôtel Formule 1. Situé dans un quartier pavillonnaire de la banlieue de Tarbes, cet établissement, racheté par l’association Adoma, venant en aide aux clandestins, doit accueillir prochainement plus de 80 migrants.
Initialement prévu le 2 septembre, la date de leurs arrivées a finalement été discrètement avancée d’un mois, afin d’éviter une réaction des riverains. Des riverains majoritairement retraités et habitants dans une zone pavillonnaire calme et sans problème. Face à cette arrivée de clandestins, le Collectif Séméac s’est formé et fort d’une centaine de sympathisants, a édifié lundi matin un mur de 1,80 mètres de haut et 18 mètres de long, barrant ainsi l’accès au nouveau centre d’hébergement.
Le mur détruit par le Collectif Séméac lui même
Après une tentative de destruction du mur dans la nuit précédente et un appel à un rassemblement dans la journée de mercredi, les Séméacais ont décidé de démonter leur ouvrage en guise d’apaisement. En effet, une réunion discrète a eu lieu mardi après-midi entre les représentants des riverains et les responsables d’Adoma afin de préparer le rendez-vous officiel de vendredi. Si rien n’a été signé, le représentant de l’Adoma a proposé des garanties qui ont ravi les membres du collectif présent. Ces garanties doivent être actées et signées lors de la réunion officielle de vendredi. C’est donc à l’issue de cette échange que nous connaîtrons la teneur de ces engagements.
Cette action, émanant de simples citoyens, est la juste réaction à une volonté politique d’imposer sur tout le territoire ces centres d’accueil. Après le vivre-ensemble, le vivre-avec ! Si Adoma assure que les clandestins arrivant cet été ne seront là que pour 9 mois, beaucoup craignent que la situation ne perdure et que leurs présences ne soit prolongées indéfiniment …
85 migrants arriveront donc à partir de la fin août dans la ville de Séméac, au lieu du 2 août comme il était pourtant prévu initialement.
Cédric Herrou (le « passeur de migrants ») a été déféré à Grasse où il est actuellement incarcéré. L’ouverture d’une information judiciaire est imminente. Pour faire un point complet sur ces éléments, une conférence de presse est prévue à Grasse aujourd’hui à 14h30 au palais de Justice.
La garde à vue et les perquisitions chez Cédric Herrou ont été fructueuses. Selon nos informations, les force de l’ordre ont retrouvé son lieu d’habitation “dans un état lamentable, jonché d’excréments” selon une source proche du dossier. Les forces de l’ordre ont consigné dans la procédure des vidéos et des photographies. Les enquêteurs ont également découvert que Cédric Herrou fournissait de fausses attestations de demande d’asile. Toutes ces perquisitions ont entraîné une garde à vue et une incarcération à Grasse.
Plus de 200 migrants -des Soudanais, Érythréens, Somaliens et Tchadiens- ont rejoint Nice ce lundi matin pour se rendre à la Pada où ils feront une demande d’asile.
Les frais de transport, à hauteur de 1.000 euros, ont été pris en charge par les membres de Roya Citoyenne.
L’association qui vient en aide aux migrants était accompagnée par José Bové, l’eurodéputé écologiste, en visite dans la vallée de la Roya depuis ce samedi.
Le premier convoi est arrivé à 12h30 en gare de Nice
Un second convoi doit arriver en gare de Nice vers 16h30.
REPORTAGE - Mercredi 26 juillet, une cérémonie honorera la mémoire du prêtre assassiné par deux islamistes.
À Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime)
Un an après, il règne dans cette petite église une atmosphère de paix absolument indicible. «Le fait que Jacques Hamel soit parti a laissé un grand vide, explique Bernard Auvray, mais quelque chose, comme une présence, demeure ici.» Le père Auguste Moanda, curé de la paroisse, originaire du Congo, confirme: «Personnellement, je le sens très présent. Quand je suis un peu découragé, je le prie et le père Jacques vient à mon aide.»
Ce lieu de culte fut pourtant le théâtre d'une horreur meurtrière et symbolique contre l'Église catholique. Pour autant, il n'a pas déclenché «la guerre de religion» recherchée. Plutôt son contraire. «Beaucoup de choses ont changé depuis un an, assure Bernard Auvray, il y a toujours de la méfiance et pour certains de l'animosité, mais c'est un esprit de rapprochement entre musulmans et chrétiens qui domine.»
Mohammed Karabila, président de la mosquée de la ville, en témoigne: «La cicatrice est là, dit-il. La communauté musulmane n'oubliera jamais cet acte. Le sang de Jacques Hamel sera le liant de nos communautés.» Une dynamique voulue par l'archevêque du lieu, Mgr Dominique Lebrun: «Il faut être attentif à ne pas se laisser déborder par la vengeance et par la colère, souligne-t-il. Si la mort a un sens, c'est celui de la résurrection. Jésus nous aime tous. Il nous demande de nous aimer les uns les autres. Ce n'est donc pas de la naïveté que de dire que c'est sur cet amour qu'il faut reconstruire, même si l'islam récuse Jésus-Christ en tant que Fils de Dieu. Aller contre la tentation de s'approprier le martyr, en exhibant des bannières de croisades, est donc une décision spirituelle. Jamais le père Hamel ne sera le premier martyr des musulmans de France. Chrétiens, nous sommes plutôt appelés à un sursaut spirituel.»
«Convergence humaniste»
Adossée au muret d'une modeste maison, une mère de famille dit toutefois que «c'est encore fragile». «On ne peut plus être à l'aise après une telle horreur, témoigne-t-elle. L'insécurité et la crainte sont là. Il y a moins de confiance. Personne n'ose en parler mais il y a beaucoup de fichés S ici. Deux copains de mes enfants sont partis en Syrie et ils ne sont pas les seuls…» À deux pas, un groupe de jeunes trompe l'ennui de cette chaude après-midi. «Le père Hamel était l'ami de l'imam, précise l'un d'eux. Ça a choqué tout le monde. Les tueurs, ces deux mecs, on les connaissait pas. L'islam, c'est pas ça!» Un énorme bus s'impose soudain sur la place de l'église. Il exhibe sur son flanc un message en français, en arabe et en anglais: «Marche des musulmans contre le terrorisme». En descendent Hassen Chalghoumi, un des imams de Drancy, Marek Halter, l'écrivain juif d'origine polonaise, et une trentaine d'imams étrangers. La sœur de Jacques Hamel, Roselyne, les accueille et les conduit sur le lieu du drame. Dans le chœur de l'église, les imams prient en arabe pour la paix. Sans se démonter, cette petite femme entonne à haute voix un «Notre Père». Et lance: «Il n'y a qu'un seul Dieu. Notre Dieu est votre Dieu. Malgré la douleur de l'assassinat de Jacques, jamais la haine ni la colère ne l'emporteront, c'est son premier miracle. Mon frère est votre frère à tous. Jacques Hamel est un frère universel.»
Une messe, une stèle et des vêpres
La chaîne de télévision KTO, disponible sur le câble, satellite ou Internet, propose une matinée spéciale le mercredi 26 juillet, avec la retransmission à 9h00, en direct, de la messe présidée par Mgr Dominique Lebrun, dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, un an après l'assassinat du Père Jacques Hamel. Par ailleurs, chaque soir du 23 au 26 juillet, à 19h40, KTO diffuse les interviews de différentes personnalités, dont Roselyne Hamel, la sœur du Père, Hubert Wulfranc, l'ancien maire de la ville, le Père Moanda, curé de la paroisse, Mgr Lebrun archevêque, Mohammed Karabila, président de la mosquée.
Le déroulement de l'hommage du 26 juillet:
●9h00 - Messe en l'église Saint-Etienne de Saint-Etienne-du-Rouvray présidée par Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen (en direct sur RCF Haute-Normandie et KTO Télévisions). Cette messe est dite à l'heure où le père Jacques Hamel l'a célébrée le 26 juillet 2016. Au cours de la messe, quatre compositions florales comportant une fleur du jardin du Père Hamel seront déposées par un enfant et un adulte devant la croix de procession, le cierge pascal, l'autel et la statue de Marie, quatre symboles qui avaient été profanés le 26 juillet 2016.
●10h50 - Inauguration, place de l'Eglise, de la «stèle républicaine pour la paix et la fraternité et à la mémoire du père Jacques Hamel» érigée par la commune de Saint-Etienne-du-Rouvray.
●18h00 - Vêpres en la basilique Notre-Dame de Bonsecours suivies d'un temps de prière sur la tombe du père Jacques Hamel.