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vendredi, 29 avril 2016

Chômage : baisse en trompe-l’œil

Publié par Guy Jovelin le 29 avril 2016

Lors de sa récente prestation sur France 2, le chef de l’Etat a brossé un tableau idyllique de la France en affirmant : « Il y a plus de croissance, il y a moins de déficits, il y a moins d’impôts, il y a plus de compétitivité c’est-à-dire de capacités pour produire, il y a plus de marges pour les entreprises, il y a aussi plus de pouvoir d’achat pour les salariés. » On a évidemment remarqué que, dans ce que les astrologues qui nous gouvernent appellent « l’alignement des planètes », il manquait une étoile convoitée, le recul du chômage. Il aura fallu attendre quinze jours seulement pour que le tableau se complète : le « stock » de demandeurs d’emploi a diminué de 60 000 en mars, une telle chute n’avait pas été constatée depuis septembre 2000, se vante le gouvernement ! Le mois précédent, en février, leur nombre, au contraire, avait crû de 39 000, mais en janvier, il avait baissé de 29 000. Ces chiffres en dents de scie ont une transcription ludique, l’emploi, frivole, joue au « yoyo », dit-on.

Un mystère

Pour la baisse de janvier, le ministre et Pôle emploi ont été les premiers étonnés, le communiqué de Pôle emploi évoquant une hausse « inhabituellement forte », l’a qualifiée « d’inexpliquée ». Elle ne s’explique donc pas par l’action du gouvernement, elle est restée un mystère. Serait-ce également le cas pour les « bonnes » statistiques du mois de mars ? A moins qu’il ne s’agisse d’un miracle, consécutif à la réponse de Hollande à un journaliste l’interrogeant sur son avenir présidentiel : « Vos prières sont les bienvenues » ?

Pour le mois dernier, il ne s’agit pas d’un miracle, et, cette fois, il y aurait une explication que ministres et responsables socialistes se bousculent pour formuler : c’est grâce à la politique gouvernementale qui porterait enfin ses fruits. Or, ces hausses et ces baisses incohérentes ne sauraient être la conséquence d’une politique qui ne varie guère. En Espagne et en Italie, le recul du chômage est, certes, progressif mais aussi continu, sans ces retournements fantaisistes d’un mois sur l’autre. Au demeurant, pour que l’économie recommence à créer des emplois durables, il faut une croissance plus forte que celle que nous connaissons. Alors ? La réponse est donnée par les experts indépendants de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) : « Les chiffres de Pôle emploi sont volatils. Ils ont déjà été et peuvent encore être parasités par des changements de pratiques administratives. Mieux vaut observer l’évolution des chiffres du chômage sur un an pour se faire une idée juste de la situation de l’emploi. » Le thermomètre connaît des variations déconcertantes dans ses mesures, il suffit d’être plus ou moins sévère dans la radiation des chômeurs ayant oublié de pointer ou que l’informatique soit défaillante, comme ce fut le cas l’année dernière, pour que la face de l’emploi en soit changée… sur le papier.

700 000 chômeurs de plus

La seule inversion de la courbe du chômage qui serait à considérer devrait être mesurée par rapport à la situation héritée de Sarkozy, or, depuis 2012, il y a 700 000 chômeurs de plus, Hollande avait promis qu’il y en aurait moins. Il ne résorbera pas cette plaie d’ici un an. C’est là-dessus qu’il doit être jugé et non sur d’infimes évolutions en trompe-l’œil.

Par Guy Rouvrais 

Source : present

 

lundi, 08 février 2016

Morbihan : 508 000 euros accordés aux demandeurs d’asile pour le seul premier trimestre 2016

Publié par Guy Jovelin le 8 février 2016

8 février 2016 par Admin4

« En 2015 l’État avait alloué au bas mot deux millions d’euros pour les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) de l’Hermine (Pontivy et Vannes) et Sauvegarde 56 (Lorient). Ce sera finalement 20.225 € de plus, entièrement absorbé par le premier centre d’accueil – ce qui signifie qu’il a reçu sur le tard de nouveaux migrants, qui ne cessent d’affluer toujours plus nombreux en Bretagne ces dernières années. 2 millions d’euros, soit l’équivalent de plus de 600 000 repas dans les cantines scolaires de Vannes…

Alors que la région connaît des problèmes croissants en raison de la crise et du chômage – ce qui logiquement devrait remettre en cause ses capacités d’intégrer de nouvelles populations, en leur donnant un travail qui leur permette de se passer de la charité payée par le contribuable, rien n’indique qu’en 2016, la gabegie s’arrêtera. En effet, par deux arrêtés du 22 janvier 2016, la préfecture du Morbihan vient de fixer les sommes qui seront allouées aux deux CADA du Morbihan. Et ce, de façon « provisoire » : s’il arrive plus de migrants, elles seront revues à la hausse.

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samedi, 14 février 2015

LE CHÔMAGE PROVOQUE 45.000 SUICIDES PAR AN

 Publié par Guy Jovelin

Le chômage provoque 45.000 suicides par an
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mercredi, 28 janvier 2015

2014 : pires chiffres du chômage de l’Histoire (6 211 700 chômeurs officiels en France)

Publié par Guy Jovelin 

 

Pendant que François Hollande larmoyait à Auschwitz, Pôle emploi dévoilait les chiffres du chômage pour 2014. Ils sont une nouvelle fois catastrophiques avec 8.100 chômeurs de plus en décembre (+0,2 %), une hausse de 5,7 % en un an.

Jamais le chômage n’a été aussi haut dans l’histoire de France, avec officiellement, pour la seule catégorie A, 3.496.400 chômeurs et pour l’ensemble des catégories 5.879.000 personnes privées d’un véritable travail en France métropolitaine. En comptant les DOM, le nombre de chômeurs désormais très largement les 6 millions avec 6.211.700.

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mardi, 02 décembre 2014

« Compte pénibilité » : comment tuer l’emploi à défaut du chômage (par Marie Delarue)

 

Publié par Guy Jovelin

Un documentaire sur la ville de New York portait récemment l’attention sur les ouvriers qui, dans la ville qu’on appelait jadis « la grosse pomme », installent et réparent les citernes sur les toits. Citernes en bois, planches montées à bras d’hommes… Des types qui travaillent sans harnais de sécurité et même sans casque ! Et ils en sont fiers !! Un truc qui glacerait d’horreur n’importe quel employeur européen, disait le commentateur. Quant au Français qui tolérerait cette folie, il irait durablement se faire des cheveux blancs en prison. Voilà donc pour l’Amérique d’aujourd’hui.

Dans la France d’aujourd’hui, les petits patrons sont dans la rue. Motif du ras-le bol devenu trop-plein : la mise en place, au 1er janvier prochain, du déjà fameux « compte pénibilité ». Un compte à établir et tenir pour chaque employé sur une fiche individuelle, au jour le jour, durant toute sa carrière. Pour reprendre l’exemple ci-dessus, cette mesure contraindrait l’artisan à peser chaque jour les planches que son ouvrier a grimpées sur le toit, noter s’il l’a fait avec ses bras ou à l’aide d’un treuil, s’il les a portées sur son dos ou contre son ventre, s’il a dû passer du temps à genoux, ou accroupi, ou s’il a eu à subir « des positions du torse en torsion à 30 degrés ou des positions du torse fléchi à 45 degrés », et pendant combien de temps. Relever aussi s’il a fait chaud ou froid, combien au-dessus ou en dessous de la limite fixée par des gratte-papier qui ne bougent jamais leur cul du fauteuil dans lequel ils se sont assis en sortant de l’ENA…

Cette réforme est un monstre, un de plus. C’est le rejeton, là encore, du principe de précaution et de la lâcheté d’un gouvernement prêt à toutes les absurdités pour poursuivre ses relations incestueuses avec des syndicats qui ne représentent guère qu’eux-mêmes. Car cette « réforme » n’est que le prix de la paix sociale signée, lors de la dernière réforme des retraites, avec des syndicats qui ne représentent au mieux que 7 à 8 % des salariés !

Pourtant tous le reconnaissent (y compris la CGT !) : c’est impossible à mettre en place. « Comment voulez-vous qu’on applique un truc pareil ? Il nous faudrait travailler avec un thermomètre dans une main et un chronomètre dans l’autre… », dit une patronne de PME au mensuel Capital. Les patrons ne refusent pas de prendre en compte la pénibilité du travail, ils demandent juste un peu de cohérence. Un dispositif, par exemple, qui fixerait des barèmes par profession plutôt que de contraindre à un impossible suivi individuel… qui reviendrait in fine à instaurer de nouveaux régimes spéciaux de retraite… Mais Marisol Touraine, ministre éclairé des Affaires sociales, n’en démord pas : c’est une « innovation sociale essentielle ». À moins que ce ne soit la plus aboutie des machines « à broyer les entreprises et l’emploi ».

Car tout cela va coûter, bien sûr, et fort cher. Pour financer sa réforme, l’État a créé une nouvelle cotisation à la charge des entreprises, calculée en fonction du nombre de salariés concernés : « 0,1 % pour 2015 et 2016, puis 0,2 % à partir de 2017, pour les travailleurs exposés à un risque unique, le double pour ceux qui en affronteront plusieurs », sachant que dans certains secteurs (bâtiment, transports, etc.), cela peut toucher 80 % des salariés. Au total, écrit Capital« la réforme, qui devrait concerner plus de 3 millions de salariés d’ici un an, soit près d’un sur cinq dans le privé, pourrait coûter bien plus que les 500 millions d’euros par an annoncés pour 2020 (et les 2,5 milliards en 2040) ».

Il est vrai que ça ne risque pas d’atteindre la fonction publique. Et ça, pour l’État socialiste, c’est bien l’essentiel, non ?

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