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vendredi, 09 mars 2018

Fake News. Quand la Dépêche du Midi transforme les Français d’Algérie en « migrants »

Publié par Guy Jovelin le 09 mars 2018

migrants
 

08/03/2018 – 19h15 Mazamet (Lengadoc Info) – Prise la main dans le sac ! La Dépêche du Midi vient de donner un bel exemple de propagande médiatique en faveur des migrants. Décryptage…

Les Pieds-noirs d’Algérie, des migrants ?

Ce mercredi, la Dépêche du Midi a publié une brève qui aurait presque pu passer inaperçue. Un article anodin annonçant une conférence de Muriel et Yves Carchon, auteurs de l’ouvrage « Les premiers colons français en Algérie » le 15 mars prochain à Mazamet (Tarn). Un événement organisé par l’association J’Mlire et l’Amicale des Pieds-noirs de Mazamet.

Une conférence donc historique sur l’arrivée au milieu du XIX ème siècle des premiers Français en Algérie, alors colonie française depuis 1830.

Mais la Dépêche du Midi n’a pas pu s’empêcher d’apparenter ces premiers colons à des « migrants ». Un terme absolument anachronique et qui, de plus, est totalement faux.

S’il est difficile de trouver une définition précise du terme « migrant », la plupart des organismes internationaux sont très clairs sur un fait, à savoir qu’un « migrant » est un individu qui traverse une frontière pour se rendre dans un pays qui n’est pas le sien.

Le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies indique que « selon les Nations Unies le terme « migrant » désigne « toute personne qui a résidé dans un pays étranger pendant plus d’une année, quelles que soient les causes, volontaires ou involontaires, du mouvement, et quels que soient les moyens, réguliers ou irréguliers, utilisés pour migrer ». Cependant, il est courant d’y inclure certaines catégories de migrants de courte durée, tels que les travailleurs agricoles saisonniers qui se déplacent à l’époque des semis ou des récoltes ».

Or, dans le cas des colons français en Algérie, cette définition ne fonctionne pas puisque l’Algérie était alors française.

A l’heure où l’Europe connaît une importante crise migratoire, assimiler les Français d’Algérie à des migrants c’est non seulement un acte de propagande immigrationniste, mais également une falsification de l’Histoire.

Jordi Vives

 

Source : lengadoc-info

vendredi, 15 septembre 2017

Baylet est de retour. Le monde a changé, pas lui.

Publié par Guy Jovelin le 15 septembre 2017

Jean Michel Baylet à Carmaux en 2012. Photo : Wikipédia

Après avoir quitté son poste de ministre depuis l’élection d’Emmanuel Macron, qu’il a pourtant soutenu, Jean-Michel Baylet a repris, pendant l’été les rênes du groupe de presse La Dépêche qu’il avait laissés à son ex-épouse lors de son entrée au gouvernement en 2016.

Il avait  fait son grand retour au gouvernement après 23 ans d’absence lors du remaniement, du 11 février 2016. Après un poste de secrétaire d’État auprès du ministre des Relations extérieures, de 1984 à 1986, un autre sur les collectivités locales de 1988 à 1990, et un poste de ministre délégué au Tourisme entre 1990 et 1993, Jean-Michel Baylet fut pendant 18 mois ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales sous les gouvernements Vall II et Cazeneuve.

Cependant, il a dû patienter sagement avant de retrouver un maroquin. Juste après l’élection de François Hollande, il n’a pas de chance : le président de la République ne veut pas de ministre mis en examen et, c’est ballot,  Jean-Michel Baylet est alors mis en examen pour favoritisme (dans laquelle il sera finalement relaxé). Rebelote pour le gouvernement Valls I, au printemps 2014,  Baylet vient (encore) d’être mis en examen dans une affaire remontant à 2004-2005 et portant sur des frais de bouche au Conseil général du Tarn-et-Garonne.

Ayant quitté le gouvernement en mai dernier juste après l’élection d’Emmanuel Macron, pour lequel il avait pourtant fait campagne. Après 18 mois passés au gouvernement, nous aurions pu penser qu’à bientôt 71 ans,  il aurait voulu prendre quelques mois de repos, voir profiter de la retraite.

Mais c’était mal le connaître,

Le 7 juin dernier, à peine 3 semaines après sa sortie du gouvernement, Jean-Michel Baylet a été nommé administrateur du groupe La Dépêche du Midi par l’assemblée générale ordinaire annuelle. A l’unanimité des présents. Une fois de retour au conseil d’administration, il a pris immédiatement la présidence du groupe, laissée quelques mois plus tôt, entre de bonnes mains, à son ex-femme Marie-France Marchand-Baylet, compagne de l’ancien premier ministre Laurent Fabius.

Tout ce petit jeu de chaises  musicales ne trompant personne, et ne faisant qu’officialiser le rôle de chef de presse de Jean-Michel Baylet. Rôle qu’il avait dû officiellement quitter lors de son entrée au gouvernement. Officiellement, car en ne quittant pas la holding familial qui gérait ses parts dans le groupe, il gardait toute son influence sur le destin du groupe La Dépêche.

Le retour du chef s’est déjà fait sentir. Ainsi trois journalistes du site internet  Rugbyrama , géré par La Dépêche Interactive filiale numérique de La Dépêche, ont été licenciés pour avoir …obtenue leur carte de presse. Ces derniers ont commis la faute d’avoir demandé et obtenue leur carte professionnelle sans l’accord de la direction de La Dépêche.

Surprenant car la Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP) a bien vu dans leur production un véritable travail de journalistes : 17 000 articles web publiés par les trois salariés. Face à ce crime de lèse-majesté, la direction a préféré se séparer de l’intégralité de l’équipe de Rugbyrama.

 

Affaire à suivre …

 

Source : infos-toulouse

samedi, 03 décembre 2016

La Dépêche du Midi, Midi Libre et la Marseillaise, la PQR ultra-subventionnée

Publié par Guy Jovelin le 03 décembre 2016

Publié par : Jordi Vives 30 novembre 2016

La Dépêche du Midi, Midi Libre et la Marseillaise, la PQR ultra-subventionnée

La Dépêche du Midi, Midi Libre et la Marseillaise, la PQR ultra-subventionnée

30/11/2016 – 18h50 Montpellier (Lengadoc-info.com) – Le montant et la répartition des subventions à la presse française attribuées par l’État pour l’année 2015 a été récemment rendus publics par le ministère de la Culture, l’occasion de faire un petit tour d’horizon de la presse quotidienne régionale (PQR) en Occitanie et de voir les médias qui sont les plus gros consommateurs d’aides publiques.

Les journaux du groupe Baylet à l’avant-garde de la PQR subventionnée

Sans surprise, les titres du groupe la Dépêche du Midi, appartenant à la famille de Jean-Michel Baylet, l’actuel ministre de l’Aménagement du territoire, sont parmi les titres les plus subventionnés en Occitanie. Trois des journaux du groupe font partie des 30 médias les plus subventionnés de France.

La Dépêche du Midi arrive même en huitième position sur 326 dans le classement national. Avec 1 656 518,68 d’euros de subventions pour l’année 2015 avec une diffusion annuelle de 55 561 211 exemplaires, la Dépêche du Midi est le deuxième titre de la PQR française en terme de subventions, derrière Ouest-France.

Avec 609 837,32 d’euros de subventions pour une diffusion annuelle de 43 396 566 exemplaires, le Midi Libre arrive en vingt-septième position.

Il est suivi de près par un autre titre du groupe la Dépêche, Centre Presse Aveyron qui avec 590 092 euros de subventions, arrive en vingt-huitième position. Une subvention considérable pour un titre qui n’est diffusé annuellement qu’à 5 949 333 exemplaires. A titre de comparaison, un exemplaire de la Dépêche du Midi est subventionné à hauteur de 0,03 centime, 0,01 centime pour le Midi Libre mais 0,10 centime pour un exemplaire de Centre Presse Aveyron. Même constat pour La Nouvelle République des Pyrénées qui avec 348 669 d’euros de subventions pour seulement 3 190 701 exemplaires coûte au contribuable 0,11 centime l’unité.

Arrivant en cinquante-troisième position, le Petit Bleu, a touché 248 123 d’euros de l’État en 2015 pour une diffusion de 2 519 924 exemplaires.

Enfin, le « bon élève » du groupe la Dépêche, l’Indépendant, arrive en soixante-douzième position au classement avec « seulement » 140 737 d’euros de subventions pour 18 878 543 d’exemplaires diffusés en 2015, soit un coût de 0,01 centime par exemplaire.

En tout, le groupe la Dépêche a touché en 2015 la modique somme de 3 593 977 d’euros de la part du contribuable.

La Marseillaise en faillite malgré d’importantes subventions

Le journal communiste La Marseillaise connait depuis quelques temps d’importantes difficultés financières. Déjà en cessation de paiement en 2014, le quotidien avait sauvé son titre en 2015 en licenciant quatre-vingt dix personnes et en étant racheté par les Editions des Fédérées, dirigées par Pierre Dharréville, secrétaire départemental du Parti communiste des Bouches du Rhône. Mais cela n’aura pas suffit. Le mercredi 23 novembre 2016, le journal a annoncé qu’il déposait le bilan et attendait un placement en redressement judiciaire.

Dans un communiqué, Pierre Dharréville écrivait que « Nous n’imaginons pas, dans ce moment d’affaiblissement de la République, qu’on laisse La Marseillaise seule face à ses problèmes ». Pourtant, le journal communiste est loin d’être seul, bien au contraire ! En effet, l’Etat semble très généreux vis-à-vis de ce média au point de lui attribuer 693 992 euros de subventions en 2015. Un chiffre considérable qui place La Marseillaise en vingt-quatrième position sur 326 dans ce classement des subventions.

Photos : DR

 

Source : lengadoc-info

jeudi, 18 février 2016

Promu au gouvernement, Jean-Michel Baylet recase ses proches

Publié par Guy Jovelin le 18 février 2016

Jean-Michel Baylet (PRG), dans les locaux de la Dépêche du Midi

 

LE SCAN POLITIQUE/VIDÉO - Le nouveau ministre de l'Aménagement du territoire a nommé son ex-femme à la tête de la Dépêche du Midi, dont les «unes» enthousiastes au lendemain du remaniement ont suscité des interrogations quant à son indépendance politique.

Longtemps président directeur général du groupe La Dépêche, propriétaire de La Dépêche du Midi, le patron du PRG a cédé la place lorsqu'il est entré au gouvernement le jeudi 11 février. Il s'agissait notamment d'épargner au célèbre journal toulousain toute accusation de traitement partisan de l'actualité politique. Mais les Unes très enthousiastes du quotidien régional au lendemain du remaniement qui a vu l'entrée de Jean-Michel Baylet au gouvernement n'ont pas manqué de soulever interrogations et sarcasmes. Invité ce matin sur RTL, le nouveau ministre balaye les accusations portées notamment par un élu syndical du titre régionalauprès du Petit Journal de Canal +, et selon lesquelles «il est évident qu'il intervient auprès de responsables, qui ensuite, donnent des consignes aux journalistes».

«J'ai vu qu'il y avait une polémique là-dessus que je trouve assez pitoyable. La Dépêche du Midi est un journal qui a une histoire, La Dépêche du Midi est un journal qui a une ligne politique qui est connue. Que ce soit ce remaniement ou d'autres, La Dépêche du Midi et les journalistes, dans leur indépendance d'esprit et de plume, ont jugé ce remaniement comme ils l'entendaient», a promis Jean-Michel Baylet. «Jamais» l'ex-PDG n'a passé de coup de fil aux rédacteurs du titre, martèle-t-il. «D'ailleurs, ceux qui ont essayé de trouver des journalistes pour dire qu'il y avait des pressions se sont fait renvoyer dans les cordes et n'ont rien trouvé», a-t-il enchaîné. Quant au syndicaliste interrogé par le Petit Journal, «oui bon, il est dans son rôle», a éludé Baylet. Avant de relever: «il est de chez moi d'ailleurs, de Valence-d'Agen (Tarn-et-Garonne)».

Une affaire de famille solidement verrouillée

Malgré cette mise à l'écart de la direction du groupe, La Dépêche du Midi reste une affaire de famille chez les Baylet. Jean-Michel Baylet lui-même avait pris les rênes du groupe après un règne de près d'un demi-siècle de sa mère Evelyne-Jean Baylet. Pour prendre sa propre suite aux commandes du groupe, le nouveau ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, a choisi son ex-femme Marie-France Marchand-Baylet. Elle n'est autre que l'actuelle compagne de Laurent Fabius, lui-même sortant du Quai d'Orsay. Par ailleurs la famille Baylet garde le groupe sous sa férule puisque l'un des fils de Jean-Michel Baylet, Jean-Nicolas Baylet, est directeur général du Groupe la Dépêche depuis septembre 2012. Une emprise renforcée en septembre 2015 avec la nomination de Jean-Benoît Baylet, 27 ans, au poste de directeur-délégué du groupe consacré au quotidien régional et à ses suppléments.


Les chaises musicales aussi à la tête du PRG

Avant entrée de Jean-Michel Baylet au gouvernement, le Parti radical de gauche, principal parti allié du PS , était déjà représenté par Sylvia Pinel, ancienne ministre du Logement, de l'Égalité des territoires et de la Ruralité. Très proche de Jean-Michel Baylet, c'est elle qui prend sa suite ce mercredi à la tête du PRG. Le bureau national du parti a désigné «conformément à l'article 12 des statuts du PRG», la première vice-présidente du PRG Sylvia Pinel, pour assurer l'intérim. «Elle présidera donc le parti dans l'attente d'un congrès», est-il indiqué dans un communiqué.

 

 

samedi, 13 février 2016

Jean-Michel Baylet, un nouveau ministre encensé par ses propres journaux

Publié par Guy Jovelin le 13 février 2016

12 février 2016 par Pierrot

A noter que c’est son ex-femme, et actuelle maîtresse de Laurent Fabius, qui reprend la tête du groupe La Dépêche ! C’est beau la démocratie…

Excellent rappel de Luc Vinogradoff pour Le Monde : Il n’y a presque que dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées que la nouvelle (NDCI : du remaniement) a soulevé les cœurs. Dans son détail des entrants, La Dépêche du Midi cible « quatre ministres du changement » : Jean-Marc Ayrault, Emmanuelle Cosse,Audrey Azoulay et un certain Jean-Michel Baylet, un « homme d’expérience »,qui « a déjà occupé des fonctions ministérielles sous François Mitterrand » (il y a 23 ans) et qui « symbolise le renforcement de l’engagement du Parti radical de gauche dans l’équipe ministérielle ».

Dans un éditorial, qu’on peut qualifier d’optimiste, le quotidien se félicite de cette« nouvelle équipe » qui apportera « une meilleure cohérence à l’action gouvernementale » et permettra de « façonner une équipe de combat, la plus élargie possible, alliant la jeunesse à l’expérience ».

 

« Nous pourrions dire que François Hollande réussit la meilleure synthèse à gauche possible – en intégrant, non seulement son ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, mais encore deux chefs de partis, l’écologiste Emmanuelle Cosse et le radical Jean-Michel Baylet, autant dire deux symboles forts du rassemblement à gauche. (…) Désormais, voilà donc regroupée la gauche du « possible », qui veut avancer les yeux ouverts et tourner résolument le dos aux incantations des beaux parleurs« .

Midi-Libre est assez d’accord avec cette analyse, l’éditorial de Jean-Michel Servant saluant « un casting sur mesure qui semble mettre le chef de l’Etat à l’abri des chicaneries médiatiques et d’une démission intempestive. Du moins a priori ».

Parmi les nouveaux entrants, il détaille le long parcours d’un certain Jean-Michel Baylet, « celui qu’on surnomme le ‘président-empereur’ dans son fief du Tarn-et-Garonne est l’héritier de la tradition radicale du Sud-Ouest, dans le sillage de ses parents ».

Il signale également que M. Baylet est « patron de presse », sans préciser qu’il s’agit en réalité de leur patron de presse.

« Quasi monopole, de Toulouse à Montpellier »

Car Jean-Michel Baylet, ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, est en effet actionnaire majoritaire, avec sa famille, des Journaux du Midi depuis juin 2015, et du groupe La Dépêche du Midi depuis 1977 via la holding Occitane de Communication. Il possède également La Nouvelle-République, Le Petit Bleu, L’Indépendant (sic) et Centre-Presse. Soit tout de même le 4e groupe de presse quotidienne régionale en France.

Une « situation de quasi monopole, de Toulouse à Montpellier », rappelle le chercheur Franck Bousquet, qui s’est intéressé à la dynamique pouvoir/médias à La Dépêche du Midi. Il explique à France 3 Régions :

« C’est une situation pour le moins exotique. Cela fait un peu troisième République. Dans les années 1920-1930, et surtout à la fin du XIXe siècle, presque tous les patrons de la presse régionale étaient des politiques. Mais la situation était bien différente : il y avait partout un pluralisme de titres que l’on ne connaît pas aujourd’hui. (…) Symboliquement, il peut effectivement quitter la présidence. On demande aux ministres de ne plus diriger d’exécutifs locaux, alors pourquoi rester à la tête d’une grande société, qui plus est une entreprise de presse ? »

 

Source : http://www.contre-info.com/