Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 27 janvier 2016

La France, province de l’Europe

Publié par Guy Jovelin le 27 janvier 2016

france-europe.jpg

Dr Bernard Plouvier

Il serait temps que l’opinion publique autant que nos stratèges politiques et militaires comprennent cette profonde réalité qui fait grincer les dents des « souverainistes » : la France est devenue, légalement et pratiquement, une région (ou une province) de l’ensemble européen. Il faut donc tirer les conséquences de ce fait incontestable, sauf à vouloir repasser en mode nationaliste et s’enfermer dans l’autarcie politique, comme le font, avec un indéniable succès, les Suisses… qui ont un ratio immigrés/natifs bien inférieur au nôtre.

La première conséquence de l’actuel état de fait est d’ordre militaire et douanier. Dans le contexte de notre époque d’immigration-invasion musulmane, ces deux fonctions : la sécurité aux frontières et la défense, n’en font plus qu’un. Or, à toute époque historique, les stratèges du temps de paix se sont lourdement trompés, tant sur les moyens que sur la durée, voire – et c’est plus grave – sur les objectifs de la guerre prochaine.

En 1990-93, quand l’URSS et ses satellites du Pacte de Varsovie se sont effondrés, il était devenu évident pour le moindre pékin d’Europe occidentale qu’il fallait pivoter de 90 degrés vers le sud les regards angoissés, ainsi que les objectifs militaires des États du continent. Lorsque ce pékin de base exposait cette idée aux stratèges issus de Saint-Cyr ou de Polytechnique, comme aux demi-dieux sortis de l’ENA, il se faisait considérer comme un parfait abruti, qualifié de « dangereux » quand il ajoutait que l’OTAN n’avait plus aucun intérêt, ne servant objectivement que les seuls intérêts de l’État ploutocratique des USA.

Un quart de siècle plus tard, l’OTAN s’est couvert de gloire en déstabilisant – de 2008 à nos jours – les vieilles dictatures musulmanes, transformant ces pays en zones de guérilla permanente et en centres de formation des guerriers de l’islam. Il y aurait beaucoup à dire sur la véritable personnalité de Barack-Hussein Obama, fils de musulman ensuite officiellement passé à l’athéisme : le crypto-islamisme du Président des USA peut aisément se déduire de son action politique… c’est aux fruits qu’on juge l’arbre. En l’occurrence, les fruits sont pourris.

Il y a pire. L’OTAN, initialement créé à fort juste titre pour contenir le communisme, s’est mué en organisme de combat contre la seule Russie, pourtant occidentalisée, d’économie de type libéral, en voie de rechristianisation accélérée, où le chef de l’État tente de lutter contre le capitalisme de spéculation et contre une maffia qui n’a de russe que le nom (elle est composée de Juifs, de Géorgiens et de Tchétchènes : rien que d’affirmer cette triste réalité vous fait passer pour un « révisionniste »). Il est évident que la Russie de Wladimir Poutine fait hurler nombre d’humanistes financiers de Wall Street, Washington, Londres et autres hauts-lieux de la saine spéculation et de l’arnaque juridiquement inattaquable.

D’un autre côté, l’on nous assure que « la question de guerre ne se pose plus de nos jours comme autrefois… Il n’y a plus de menace à nos frontières » (in conférence donnée le 26 mars 2012 à l’Académie des Sciences morales et politiques – soit un curieux accouplement d’adjectifs -, par un stratège de poids, l’ex-chef d’état-major des armées françaises, Jean-Louis Georgelin). N’importe qui peut aisément se rendre compte que l’on a simplement déplacé notre souveraineté frontalière aux États limitrophes de l’Union Européenne… ce qui, en France, correspond à notre littoral méditerranéen, largement ouvert sur l’Afrique, et au littoral atlantique, offert à qui veut se donner les moyens de débarquer clandestinement.

Or, tout a basculé au mois de novembre 2015, moins en raison des attentats islamistes qui ne sont pas une nouveauté s’ils sont devenus d’une ampleur inquiétante, qu’en raison d’un début d’affrontement entre forces aériennes de l’OTAN (en l’occurrence l’aviation turque) et force aérienne russe. L’OTAN contre la Russie : cela peut plaire aux USA, voire à leur « 51e État » - la Grande-Bretagne, si peu « européenne » -, à leurs alliés touraniens (qui, de la Turquie au Turkménistan, menacent le Sud de la Russie et l’Ouest de la Chine), mais en aucun cas aux véritables Européens.

Notre continent ne se réduit pas à l’Union des économies européennes occidentales, centrales et danubiennes, encore moins à une relation de dépendance - qui confine à l’asservissement – avec les USA. Notre continent est le berceau de la race blanche (« caucasienne » selon les anthropologues peu savants du XIXe siècle ; en réalité, elle naquit de façon plurifocale des rives de la Baltique aux grandes plaines russo-ukrainiennes). L’Europe s’étend de l’Islande à Vladivostok. Il est temps de s’en souvenir et de mieux choisir nos amis et nos ennemis.

 

Source : http://synthesenationale.hautetfort.com/

mardi, 26 janvier 2016

« L’OTAN est devenue une menace pour la sécurité des Européens » (général Vincent Desportes)

Publié par Guy Jovelin le 26 janvier 2016

general_desportes

. « L’OTAN est devenue une menace pour la sécurité des Européens, car elle les empêche de trouver leur autonomie stratégique. Ils s’en remettent, à tort, aux Américains pour les défendre. « 

. « Depuis trop longtemps, les hommes politiques ont oublié l’intérêt général de la France vite sacrifié sur l’autel des intérêts politiciens; c’est la première raison de la désorganisation de l’armée française. »

. « La France ne s’en sortira que si elle recrée l’Etat régalien qui a été bradé au profit de l’Etat providence. Les armées, la police, la justice, la diplomatie sont aujourd’hui dans un état lamentable. « 

Général Vincent Desportes, expert en stratégie (in Le Figaro, 15 janvier 2016)

 

Source : http://www.medias-presse.info/

samedi, 28 novembre 2015

« la France fait partie de l’OTAN comme la Turquie », Face à la presse Poutine ne mâche pas ses mots

Publié par Guy Jovelin le 28 novembre 2015

   At a meeting with President of France Francois Hollande.

La conférence de presse de Moscou jeudi, a surtout permis à Vladimir Poutine d’exprimer sa colère contre la trahison turque et la sournoiserie des renseignements de l’OTAN, dont il soupçonne le rôle dans la frappe mortelle de l’avion russe dans l’espace aérien syrien prés de la frontière turque. Cette conférence est très importante. Pendant que Poutine mettait les points sur les « i » sans se gêner, Hollande est resté silencieux, très peu interrogé.

Pour rappel, le président turc qui a reconnu avoir donné l’ordre de descendre l’avion russe a précisé hier à la chaine de télévision américaine CNN:

«  La Turquie ne fera pas d’excuses pour avoir abattu un avion de chasse russe. » et  « « Si la même infraction se produit aujourd’hui, la Turquie se doit de réagir de la même manière. » (CNN)

C’est dans ce contexte que Vladimir Poutine a répondu aux journalistes du monde entier qui l’ont interrogé en présence de François Hollande qui après avoir exprimé sa position à la suite du Président Poutine, n’a que très peu été interrogé. Par contre sous le feu des questions Vladimir Poutine a manifesté sa colère froide pour la trahison de la Turquie et pourle jeu trouble de l’OTAN, dont il a précisé dés la première question que « la Turquie fait partie de l’OTAN, tout comme la France. » Même s’il a appelé ostensiblement la France « notre alliée » sans doute pour mieux soulever le paradoxe.

Ce terme d' »Alliée » avait été donnée à la France par la Russie dans le cadre de la volonté de Paris de mener la lutte contre les islamistes après le crash de l’avion de passagers russes au-dessus du Sinaï en Egypte. Il avait alors ordonné à l’armée russe en Syrie d’« établir un contact direct avec les Français ». D’autres pays de l’union européenne dans la foulée s’étaient enhardis à manifester la volonté de lutter:  L’Allemagne avait annoncé l’envoi d’un contingent de 650 soldats au Mali pour soutenir l’armée française, et le Royaume-Unis a mis sa base de Chypre au service du ravitaillement des chasseurs Français.  Depuis les attentas de Paris la volonté européenne de combattre les islamistes est montée d’un cran supplémentaire. Mais pour le moment, seule la France a intensifié ses frappes. Sans que celles-ci soient comparables, de loin s’en faut, avec l’ampleur des frappes russes.

C’est alors que « l’attaque cynique » de la Turquie, selon les termes du Kremlin, est venue jeter un grand froid dans ce bel enthousiasme (surtout du côté russe, semble-t-il). François Hollande qui était alors à Washington, où en guise de condoléances Obama a déclaré qu’Ankara avait le droit de défendre son espace aérien, tout en précisant, avec un mépris dont les Américains ont le secret, qu’il serait heureux de voir la Russie intégrer la coalition américaine. Ce qui montre en fait la sourde colère qui agite les milieux américains contre la coalition russe qui est venue sur le théâtre du Proche-Orient troubler leurs grosses magouilles sanguinolentes. Bref, Hollande a ressenti les conséquences à Moscou des manœuvres ténébreuses de l’OTAN lors de cette conférence de presse en compagnie du président russe, auprès duquel il était quasi transparent quoiqu’en ait dit les chaines d’information françaises toujours fidèlement obséquieuses pour le pouvoir socialiste.

Une "grande coalition" contre le groupe Etat islamique? Le projet patine sur la mésentente entre les Etats-Unis et la Russie.

C’est à la fin de cette conférence de plus en plus glaciale que Vladimir Poutine a lâché ses gros doutes sur le rôle qu’à tenu l’OTAN dans la frappe mortelle contre le bombardier russe. En effet dans le contrat d’échange d’information sur les frappes des deux coalitions les USA étaient tenues au courant des heures et lieux des vols russes dans le ciel de la Syrie:

« Et c’est précisément à ce moment et en ce lieu que nous avons été frappés. La question se pose : pourquoi avons-nous fourni ces informations aux Américains ? Soit ils ne contrôlent pas ce que font leurs alliés, soit ils distribuent ces informations à droite et à gauche sans se soucier des conséquences », s’est-il révolté.

Hollande qui venait de prendre ses ordres à Washington a affirmé que « Bachard » (sic) doit partir. Ce qui a constitué le gros morceau de son intervention, restant fidèle en cela aux engagements contractés par Sarkozy avec le Qatar et par lui-même avec l’Arabie saoudite, les deux Etats étant soutenus et livrés en armes par les USA. Armes qui sont redistribuées aux islamistes en Syrie:

« Assad ne peut jouer aucun rôle dans la Syrie future. Le rôle de la Russie, en revanche, est indispensable », a dit Hollande,  ajoutant aussitôt que des accords sur la Syrie n’influenceraient pas sa position vis-à-vis de l’Ukraine.

La première question posée au président russe concernait une colonne humanitaire frappée par l’aviation russe, à laquelle il a répondu qu’« il y avait bien une colonne, mais certainement pas pacifique ».

Répondant à une question de l’agence Reuters, Vladimir Poutine a réitéré le principe selon lequel il faut coordonner les frappes aériennes avec les opérations au sol et en Syrie, selon lui, l’armée de Bachar-el-Assad est le meilleur allié. Mais il prend des contacts avec les autres groupes syriens anti-islamistes que la Russie aidera de la même façon que l’armée gouvernementale en cas d’accord. Précisant que désormais toute coordination avec la Turquie est exclue :

« On entend aujourd’hui parler de certaines tribus proches des Turcs, Turkmènes syriens, etc. La question se pose : que font des représentants d’organisations terroristes turques sur ce territoire ? Que font sur ce territoire des ressortissants de la Fédération de Russie recherchés chez nous pour des actes criminels et qui relèvent sans équivoque de la catégorie des terroristes internationaux ? ».

Comme durant les deux guerres de Tchétchénie l’Occident à soutenu les terroristes tchétchènes, il y a lieu, de la part de Moscou, de penser que la présence de troupes tchétchènes islamistes en Syrie n’est pas sans rapports avec leurs anciens alliés des pays de l’OTAN, et peut-être pas seulement la Turquie ou la Turquie n’agissant pas de son propre chef exclusivement. C’est ici que la guerre que mène la coalition islamo-américaine sous faux drapeaux affleure à plein, Moscou n’est pas complètement dupe.

La question de journalistes français qui émettaient des doutes sur l’opportunité du déploiement récent de systèmes anti-aériens russes S-400 en Syrie, dans le cadre d’une unique coalition internationale, il a répondu cinglant:

« Nous n’avions pas ces systèmes en Syrie parce que nous partions de l’idée que notre aviation opérait à des hauteurs inaccessibles à la main criminelle des terroristes. Mais dorénavant, la Russie protégera ses avions par tous les moyens. »

Les questions ont fini par tourner uniquement sur l’affaire turque, malgré la tentative infructueuse de Hollande de calmer le jeu. Poutine est revenu notamment sur le trafic de pétrole de l’Etat islamique (donc volé à la Syrie) en direction de la Turquie:

« Ces barils ne contiennent pas que du pétrole, ils sont remplis du sang de nos concitoyens. Parce qu’avec cet argent, les terroristes achètent des armes et organisent des attentats sanguinaires, autant contre notre avion au-dessus du Sinaï qu’à Paris et dans d’autres villes du monde. Et si le haut commandement politique turc ne sait rien de tout cela, qu’il se renseigne », a-t-il lancé. Poursuivant, il a fait savoir qu’il « se fout » de savoir si Erdogan démissionnera, et également de la confirmation de ses achats de pétrole aux islamistes, « ce n’est pas notre affaire ».

Faisant valoir la déclaration d’Erdogan à France 24 selon laquelle  « si nous avions su que c’était un avion russe, nous l’aurions peut-être prévenu différemment »:

« C’est exclu ! a asséné Poutine en réponse, c’est impossible ! Nos avions portent des signes d’identification parfaitement visibles. Conformément à nos accords avec les Américains, nous avions transmis auparavant les informations concernant les zones où notre aviation opérerait, à quelles hauteurs, où et à quels moments. Ce sont des absurdités, tout ça ! Des prétextes ! »

Pas une seule fois Poutine n’a cité l’Etat islamique, mais plutôt des « groupes terroristes » tandis que pour Hollande, évitant précautionneusement le terme d’islamiste de crainte de vexer ses amis arabes, il n’a parlé que de Daech (prononçant Dach), Da’ech étant un acronyme arabe, constitué des initiales d’Etat islamique.

De toute évidence les positions de l’ un et de l’autre ne sont pas au bord de l’aplanissement, la conférence reflétait une tension de plus en plus grande entre les deux présidents au fur et à mesure qu’elle approchait de la fin, Hollande dans ses petits souliers et Poutine aussi déterminé que lors de sa célèbre formule destinée aux terroristes Tchétchènes du temps des guerres de Tchétchénie: « Je les poursuivrais jusque dans les chiottes! »

Hollande n’aura obtenu qu’une promesse d’amélioration des échanges d’informations stratégiques, et surtout, la promesse dont s’est prévalu aujourd’hui vendredi Laurent Fabius sur RTL, d’un échange de positions à viser ou au contraire à ne pas viser, selon que les groupes seraient « modérés » ou non. Mais sans doute que le mot « modéré » ne signifie pas la même chose du côté de Hollande que du côté de Poutine.

Erdogan et Poutine seront dimanche à la Conférence mondiale sur le climat (COP21), à Paris que Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères présidera. 

Emilie Defresne

emiliedefresne@medias-presse.info

vendredi, 03 octobre 2014

L’OTAN choisit pour nouveau secrétaire général un ancien activiste marxiste-léniniste

Publié par Guy Jovelin

Jens Stoltenberg (crédit photo : Kjetil Ree)

Jens Stoltenberg (crédit photo : Kjetil Ree)

Le Danois Anders Fogh Rasmussen a laissé sa place de secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) au Norvègien Jens Stoltenberg. Si Anders Fogh Rasmussen était considéré comme l’homme des Américains, il est difficile de savoir quel genre de secrétaire général sera Jens Stoltenberg.

Âgé de 55 ans, il a été au pouvoir durant neuf des quatorze dernières années en Norvège, comme premier ministre de 2000 à 2001 puis de 2005 à 2013, après une carrière parlementaire et ministérielle (secrétaire d’État à l’Environnement, ministre de l’Industrie, ministre des Finances) depuis les années 1990. Fervent partisan de l’Union européenne (UE), il n’a pas réussi à y faire adhérer la Norvège. Malgré les pressions – c’est lui qui dirigeait le pays quand sont survenues les attaques – il avait refusé de démissionner après l’action d’Anders Behring Breivik.

Actuellement membre du Parti travailliste (AP, Arbeiderpartiet), il avait réuni autour de lui une large coalition allant de l’extrême gauche au centre. Issu d’une famille d’importants politiciens – son père et sa mère ont exercé tous deux des responsabilités ministérielles – il est lui-même issu de l’extrême gauche la plus sectaire.

Avec sa sœur aînée Camilla – leur sœur cadette Nini, libertaire, héroïnomane et militante pour la légalisation des drogues, est décédée cette année –, il adhéra au groupe marxiste-léniniste de la Jeunesse rouge (RU, Rød Ungdom), un groupe qui organisa notamment des attaques contre l’ambassade américaine, auxquelles participèrent les Stoltenberg, durant la Guerre du Vietnam. Chef de la Ligue des jeunes travaillistes (AUF, Arbeidaranes Ungdomsfylking) de 1985 à 1989, il fit carrière au journal de gaucheArbeiderbladet (devenu Dagsavisen) avant d’intégrer les services étatiques de la statistique puis d’être élu.

Ce passé d’extrémiste de gauche n’est pas si lointain pour Jens Stoltenberg, puisque la Jeunesse rouge fut intégrée à la coalition gouvernementale qu’il dirigea à partir de 2005, partageant avec le groupuscule marxiste les mêmes vues concernant l’antiracisme, le féminisme, l’Union européenne ou l’immigration.

Une manifestation récente de la Jeunesse rouge.

Jusqu’à la chute du communisme-régime, en 1990, ce jeune cadre du Parti travailliste appelé à un grand avenir fut en contact étroit avec un diplomate soviétique qui était en réalité un agent du Comité pour la sécurité de l’État (KGB, Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti). Il avait reçu de la part du KGB le surnom de Steklov. Il mit fin, au moins officiellement, à ses relations avec le KGB quand celles-ci furent découvertes et que l’Agence de sécurité de la police (PST, Politiets Sikkerhetstjeneste) norvégienne lui « apprit » que son ami était un agent du KGB, lui conseillant de rompre tout contact avec lui.

En tant que premier ministre, il mena des négociations à propos d’un conflit territorial avec la Russie, cédant la moitié d’une zone maritime à son voisin de l’est, avec lequel il entreprit de nouer de bonnes relations diplomatiques, tout en augmentant le budget de la Défense et renforçant le rôle de la Norvège au sein de l’OTAN. Il avait fortement dénoncé l’invasion de la Crimée par la Russie, dénonçant alors ce pays comme une menace pour la sécurité en Europe. Une idée qu’il a reprise après sa nomination au secrétariat général de l’OTAN. Selon lui, l’invasion de l’Ukraine par la Russie « a rappelé de façon brutale la nécessité de l’OTAN ».

Il a gardé de sa jeunesse à l’extrême gauche un fort penchant propalestinien : il a soutenu la « flottille de Gaza » et n’a jamais caché son hostilité aux politiques criminelles d’Israël.

Source : http://jeune-nation.com/2014/10/9901-lotan-choisit-pour-n...

dimanche, 21 septembre 2014

Yvan Blot : “La Russie a des performances économiques remarquables”

Publié par Guy Jovelin

Yvan Blot : "La Russie a des performances économiques remarquables"

20/09/2014 – PARIS (NOVOpress)

Ancien élève de l’ENA, haut-fonctionnaire, Yvan Blot fut l’un des fondateurs du Club de l’Horloge, aux côtés d’Henry de Lesquen et de Jean-Yves Le Gallou. Il développa pendant plusieurs décennies des positions iconoclastes (immigration, démocratie directe …) et poursuivit ses travaux de philosophie politique à travers de nombreux ouvrages. Ses derniers titres publiés sont L’Europe colonisée et Nous les descendants d’Athéna (2 tomes, ici et ). Très fin connaisseur des réalités russes, il est consultant pour le groupe de médias La Voix de la Russie.

Propos recueillis par Romain Vincent

Au début des années 2000, Guillaume Faye évoquait également la colonisation du Vieux continent mais en désignant spécifiquement l’immigration extra-européenne comme source de soumission et non la colonisation économique, politique et culturelle venue d’outre-Atlantique. C’est ainsi que reprenant le principe de désignation de l’ennemi de Carl Schmitt, Guillaume Faye qualifiait l’islam d’« ennemi » et l’Amérique de simple « adversaire » avec qui l’Europe pourrait se réconcilier. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

Je suis assez d’accord avec Guillaume Faye mais je préciserai « l’islam radical » pour désigner ce qu’on appelle un « ennemi ». Un islam modéré comme celui des Tatars en Russie n’est pas un ennemi et n’est pas désigné comme tel par Moscou. Quant aux Etats-Unis, je suis d’accord avec le terme d’adversaire. Cela peut changer si un jour l’Amérique redevient isolationniste au lieu d’être impérialiste. Beaucoup d’Américains dans le peuple le souhaitent.

Vous citez à plusieurs reprises la Russie comme contre modèle d’un Occident de plus en plus déclinant. Pouvez-vous nous en dire plus sur les transformations opérées dans ce pays ?

D’abord, la Russie a arrêté sa chute démographique. Depuis trois ans le taux de natalité s’est relevé et la population augmente à nouveau et approche 146 millions d’habitants. Beaucoup est fait pour les familles tant financièrement que symboliquement. A la naissance d’un enfant, une prime de 7000 euros (oui ! 7000 euros) est accordée. Par ailleurs, l’Etat organise chaque année une fête de l’amour, de la fidélité et du mariage avec remise de décorations aux couples méritants. C’est une fête laïque mais patronnée tout de même par les saints orthodoxe protecteurs du mariage, Piotr et Févronia.

La Russie a des performances économiques remarquables. Le chômage est deux fois plus faible que chez nous. Elle a de fortes réserves de devises. Elle a doublé son niveau de vie en quelques années. Ses impôts et charges font 35% du produit national contre 55% en France, ce qui favorise l’esprit d’entreprise. Son impôt sur le revenu est de 13% (flat tax) ce qui permet la promotion des cadres salariés sans fortune.

La Russie se distingue par une grande sagesse couplée à une grande fermeté face à l’activisme brouillon de l’OTAN.

L’armée se redresse et la Russie a retrouvé une troisième place pour l’importance des dépenses militaires dans le monde (après les USA et la Chine). Elle possède la plus grande force nucléaire par le nombre de missiles.

Culturellement et religieusement le pays se redresse. L’Eglise orthodoxe russe bâtit à tour de bras. A Paris va se construire une cathédrale orthodoxe avec un grand centre culturel et spirituel.

Quant au redressement politique, il est évident et la Russie compte autant que les USA, de plus en plus. Elle se distingue par une grande sagesse couplée à une grande fermeté face à l’activisme brouillon de l’OTAN.

Lire la suite