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mercredi, 29 octobre 2014

Agitation après la mort d’un extrémiste sur le barrage de Sivens

 

Publié par Guy Jovelin

Depuis plusieurs mois, un mouvement de protestation est né contre un projet de barrage à Sivens, dans le sud-ouest. Un mouvement comme il en existe des milliers en France, mais qui a connu une particularité : sa politisation aussi rapide qu’extrême. Depuis longtemps, l’extrême gauche a su faire sa publicité en s’emparant de sujets de société, quittant la lutte aussitôt le sujet abandonné par les médias, la victoire obtenue ou non.

À Sivens, sur fond de « fronde » de gauche antigouvernementale, le barrage de Sivens est devenu symbolique, comme l’est le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. C’est pour cela qu’est mort un jeune homme de 21 ans samedi : de sordides règlements de compte à l’intérieur de la gauche. Loin de les avoir calmés, la mort de Rémi Fraisse a ragaillardi l’opposition au gouvernement.

Le cadavre du jeune extrémiste-chair à canon n’était pas encore froid que l’ancienne ministre Cécile Duflot se lançait dans la polémique et exigeait « l’arrêt immédiat des travaux sur le barrage du Sivens et la mise en place d’une enquête claire et précise sur les agissements des forces de l’ordre ». Delphine Batho avait prononcé des mots quasiment identiques.

Habitué à récupérer les cadavres, Jean-Luc Mélenchon a immédiatement saisi l’occasion pour renouveller ses attaques contre le gouvernement :

« [Il faut] arrêter la mise en œuvre de ce projet et que le débat puisse avoir lieu. La sagesse serait que les discussions reprennent. Et pourquoi pas en faire une sorte de référendum local lors des prochaines élections » a-t-il lancé, ramenant la mort d’un jeune Français à de vils intérêts électoraux et politiciens, rappelant l’abjecte instrumentalisation de l’extrême gauche de la mort d’une jeune racaille rouge en juin 2013 à Paris. Lire la suite