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mercredi, 07 janvier 2015

Cécile Duflot : non au gouvernement mais oui aux places éligibles ! (par Nicolas Gauthier)

 

Publié par Guy Jovelin

Sacrés écolos ! Autrefois, la gauche de la gauche avait théorisé le soutien gouvernemental sans participation. Leurs lointains héritiers, eux, ont innové en inventant la participation gouvernementale sans soutien. Et aujourd’hui ? Le bidule semble avoir été customisé : pas de participation, encore moins de soutien ; mais des places éligibles ! Et tout de suite, SVP…

À ce petit jeu, Jean-Vincent Placé, avec sa frime d’abbé de cour matois, est imbattable, parvenant à convaincre Élysée et Matignon qu’avec moins de 5 % des suffrages – et encore, c’est généreux –, les Verts sont en droit d’exiger pas loin de 20 % d’éventuels futurs élus. D’où âpres négociations d’arrière et de basse-cour. Il est un fait que le vote EELV pèse d’un poids certain dans les mégapoles – axe Paris-Lyon-Marseille ; voire Bordeaux. De l’or là, dans ces grandes villes à Vélib’, dont les habitant estiment qu’il suffit de faire pousser du piment sur son balcon pour faire figure de paysan. Mais du plomb ailleurs, dans cette France péri-urbaine et rurale. En ce sens, le sort du PS et des Verts demeure intimement lié : majoritaire en ces grandes agglomérations et minoritaire dans ce qui devrait être leur « cœur de cible », la France d’ailleurs, la France des champs ; celle d’en bas.

Ces considérations sociologiques mises à part, demeurent les impératifs électoraux. D’où la récente sortie de Cécile Duflot, destinée à torpiller la loi Macron. Cécile Duflot est, décidément, une fille de son temps. Elle critique ladite loi au motif « qu’elle n’est pas moderne » et ferait figure de « catalogue fourre-tout de vieilles idées des années 1990 enfouies dans les cartons de Bercy ».

De fait, la loi Macron, moderne et archaïque à la fois, n’en demeure pas moins d’actualité, puisque officialisant ce mouvement de fond, néo-libéral de substance, voulant qu’il faille à tout prix revenir sur des acquis sociaux conquis de haute lutte, que ce soit sous la houlette de catholiques royalistes tels que Pierre-Antoine Berryer ou de bourgeois juifs dont le plus emblématique demeure Léon Blum. Là, ce n’est pas le seul héritage de la droite ou de la gauche qui se retrouve mis en cause, mais celui de la France entière.

Il est un fait que la loi Macron est un formidable signal envoyé aux « marchés ». Lesquels seront ravis de cette vision comptable voulant que l’ouvrier français coûte trop cher, qu’il faille aligner son salaire sur les pourboires que la mondialisation accepte d’abandonner aux esclaves du tiers monde. De son côté, Cécile Duflot se réfugie dans une autre logique, mais tout aussi comptable, consistant à savoir comment elle pourra sauver ses groupes aux conseils régionaux, à l’Assemblée nationale, au Sénat. Bref, ces élus permettant à son parti de ne pas sombrer.

Petit rappel historique : sur le Titanic, tout le monde a coulé. Des premières aux troisièmes classes.

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mercredi, 29 octobre 2014

Agitation après la mort d’un extrémiste sur le barrage de Sivens

 

Publié par Guy Jovelin

Depuis plusieurs mois, un mouvement de protestation est né contre un projet de barrage à Sivens, dans le sud-ouest. Un mouvement comme il en existe des milliers en France, mais qui a connu une particularité : sa politisation aussi rapide qu’extrême. Depuis longtemps, l’extrême gauche a su faire sa publicité en s’emparant de sujets de société, quittant la lutte aussitôt le sujet abandonné par les médias, la victoire obtenue ou non.

À Sivens, sur fond de « fronde » de gauche antigouvernementale, le barrage de Sivens est devenu symbolique, comme l’est le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. C’est pour cela qu’est mort un jeune homme de 21 ans samedi : de sordides règlements de compte à l’intérieur de la gauche. Loin de les avoir calmés, la mort de Rémi Fraisse a ragaillardi l’opposition au gouvernement.

Le cadavre du jeune extrémiste-chair à canon n’était pas encore froid que l’ancienne ministre Cécile Duflot se lançait dans la polémique et exigeait « l’arrêt immédiat des travaux sur le barrage du Sivens et la mise en place d’une enquête claire et précise sur les agissements des forces de l’ordre ». Delphine Batho avait prononcé des mots quasiment identiques.

Habitué à récupérer les cadavres, Jean-Luc Mélenchon a immédiatement saisi l’occasion pour renouveller ses attaques contre le gouvernement :

« [Il faut] arrêter la mise en œuvre de ce projet et que le débat puisse avoir lieu. La sagesse serait que les discussions reprennent. Et pourquoi pas en faire une sorte de référendum local lors des prochaines élections » a-t-il lancé, ramenant la mort d’un jeune Français à de vils intérêts électoraux et politiciens, rappelant l’abjecte instrumentalisation de l’extrême gauche de la mort d’une jeune racaille rouge en juin 2013 à Paris. Lire la suite

lundi, 25 août 2014

Cécile Duflot, la donneuse de leçons qui avait pourtant réussi à creuser les inégalités en France comme peu d’autres ministres avant elle

Publié par Guy Jovelin

Cécile Duflot, la donneuse de leçons qui avait pourtant réussi à creuser les inégalités en France comme peu d’autres ministres avant elle

Avec son livre critiquant vertement François Hollande et Manuel Valls, "De l'Intérieur, voyage au pays de la désillusion", Cécile Duflot a réussi à faire parler d'elle en cette rentrée politique. Pourtant son action ministérielle, notamment en matière de lutte contre les inégalités dans l'accès au logement, a été plutôt contre-productive. Lire la suite