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mardi, 05 février 2019

Autoroutes : 350.000€ de bénéfices par kilomètre !

Publié par Guy Jovelin le 05 février 2019

Auteur : Pierrot
autoroutes,bénéfices

Suite à une revente honteuse de notre réseau autoroutier par Villepin à des sociétés privées, c’est une fois de plus les Français qui passent au tiroir-caisse pour le bonheur des multinationales et au détriment du bien commun. Un autre scandale – alors que les entreprises exploitantes réalisent des bénéfices monstrueux, elles refusent catégoriquement de geler l’augmentation annuelle de leurs tarifs.

Trouvé sur Auto Plus :

« Les affaires roulent pour les sociétés d’autoroutes ! Alors qu’en ce début du mois de février, les tarifs au péage augmentent, Auto Plus s’est plongé dans le bilan financier des différentes sociétés afin de vérifier ce que chacune d’entre elles gagnent par kilomètre. Nous avons retenu neufs sociétés « historiques » (ASF, Cofiroute, Escota, APRR, etc.) et huit (petites) récentes (A’liénor, Alis, Atlandes, etc.) et avons constaté que l’addition de leurs bénéfices représente un joli magot.

Le viaduc de Millau : record toute catégorie !

Nous avons ainsi découvert que, rapporté aux 9119,3 km des 17 réseaux payants chaque kilomètre rapporte, en moyenne, 350.000€, la palme revenant à Area avec 733.252€/km ! Ahurissant !

Quand au viaduc de Millau, le bénéfice est à l’image de ce magnifique ouvrage d’art : IM-PRE-SSIONNANT ! Ses 3,3 kilomètres de bitume lui rapporte 21,4 millions d’euros par an, soit près de 6,5 millions par kilomètre… »

 

Source : contre-info

dimanche, 30 novembre 2014

Autoroutes : le nouveau racket ? (par Nicolas Gauthier)

 Publié par Guy Jovelin

Si l’on résume, lors de notre chère Révolution française, le peuple aura au moins gagné ce droit fondamental consistant à aller se faire trouer la peau gratuitement sur les champs de bataille de l’Europe entière pour des guerres ne le concernant finalement que de loin. Pour le reste, peau de zob et balai de crin.

Ah si, on allait oublier : les gueux ont au moins connu deux avancées sociales significatives consistant au droit de chasse et à l’emprunt gratuit de tous les ponts et chaussées de France. Ce premier n’en finit plus d’être ramené à portion congrue. Entre chasses municipales dont la surface s’amenuise chaque jour davantage, tandis qu’augmente le prix des permis, des armes et des munitions, ce loisir de plus en plus privatisé est en train de redevenir un luxe de nantis. Façon Serge Dassault qui, dans la forêt de Rambouillet, chassait naguère la biche en 4×4 et au fusil-mitrailleur. Logique : il n’avait pas de temps à perdre…

Pour le reste (les routes), n’en parlons pas. Ou plutôt, parlons-en. Le péage autoroutier devrait ainsi être augmenté de 0,57 % dès le mois de février prochain, « dans le cadre de la revalorisation annuelle » qui leur est accordée depuis leur scandaleuse privatisation, sous le règne de Nicolas Sarkozy. De quoi faire bondir Ségolène Royal, qui s’insurge, à en croire Le Figaro du 27 novembre dernier : « Ces sociétés ont fait payer 20 % de trop aux usagers. Sur 100 euros de péage, 22 sont du profit net ! C’est une situation anormale. » On ne le lui fait pas dire.

Mais le pire réside encore en ce qu’elle ne dit pas : car pour les gueux des temps modernes, c’est la double peine. Obligés de payer pour emprunter des autoroutes dont les coûts de construction et d’entretien ont déjà été largement amortis par l’argent de leurs impôts, le seul droit qu’ils y gagnent consiste à s’y faire racketter. À coups de radars fixes, à tronçons, mobiles ou embarqués. Et c’est ainsi que près d’un million de Français sont désormais contraints de rouler sans permis de conduire, juste histoire d’aller au boulot. Et que de plus en plus de ces derniers atterrissent en prison, parce que leur seul crime consiste à avoir persisté à gagner de quoi faire vivre leur famille.

À l’heure où une Christiane Taubira conteste « la force injuste de la loi », pour paraphraser le défunt François Mitterrand, et entend vider les prisons de ses criminels multirécidivistes, ce sont des pères et des mères de famille qu’on rançonne et qu’on encabane. Dans ma campagne, j’en connais un qui passera Noël en prison. Huit mois ferme, ce n’est pas rien. Et sans remise de peine en perspective. Son crime ? Conduite sans permis. Pourquoi ? Pour avoir seulement roulé pour gagner de quoi bouffer. Et il n’avait même pas de quoi se payer le péage autoroutier. Il y a des jacqueries qui s’annoncent. Et elles ne seront pas le fait de bonnets rouges et encore moins de ceux de Schtroumpfs.

Source

samedi, 20 septembre 2014

Les sociétés de racket autoroutier à nouveau mises en cause

 

Publié par Guy Jovelin

L’Autorité de la concurrence (AC) a dénoncé dans un rapport la « défaillance » de l’État qui a livré les autoroutes françaises à des groupes industriels mafieux qui les exploitent comme des « rentes ». L’AC a contrôlé les sept sociétés concessionnaires d’autoroutes, dirigées par les trusts français Vinci et Eiffage et espagnol Abertis.

« [Ils] affichent tous une rentabilité nette exceptionnelle, comprise entre 20 % et 24 %, nourrie parl’augmentation continue des tarifs des péages. Et cette rentabilité n’apparaît justifiée ni par leurs coûts ni par les risques auxquels elles sont exposées » dénonce le rapport qui propose treize recommandations à l’État.

Ce rapport, comme les précédents, restera sans doute sans suite. Les complicités mafieuses entre les plus hautes autorités de la République et les trusts permettront que le système de racket mis en place avec la gestion privée des autoroutes perdure. Lire la suite