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Depuis plusieurs semaines, les véhicules sont incendiés en nombre dans les quartiers toulousains. Sapeurs-pompiers et policiers multiplient les interventions et essuient des caillassages.
Depuis plusieurs semaines, les nuits sont chaudes dans certains quartiers toulousains où les voitures des particuliers s’embrasent en série provoquant colère et indignation. Les raisons de ces incendies criminels sont difficiles à déterminer car leurs auteurs sont rarement interpellés. […]
«Les incendies de voitures sont désormais classés parmi les violences urbaines, souligne Didier Martinez, pour le syndicat de police Unité-SGP-FO. Depuis plusieurs semaines, ce phénomène se banalise de plus en plus et c’est inquiétant parce que récurrent.» Pour le policier en effet, «cela occasionne des interventions de police mais aussi de pompiers qui subissent des caillassages. On a l’impression que tout est prétexte à en découdre avec les forces de l’ordre.» […]
L'impact visible sur le pare-brise un fourgon de lutte contre les incendies du centre de secours de Pau témoigne de ce qui s'est passé dimanche à la nuit tombée, à Ousse-des-Bois : appelés pour un feu de détritus, les soldats du feu, qui sont intervenus sans l'appui de la police, ont essuyé des jets de pierre de la part d'individus qui se sont ensuite volatilisés dans le quartier. Ils ont malgré tout réussi à éteindre les flammes avant de quitter le quartier. Aucun d'entre-eux n'a été blessé.
Le service départemental d'incendie et de secours (SDIS 64) a décidé de déposer plainte et une enquête a été ouverte par la police. Le syndicat Unsa-Sdis 64 dénonce "une agression inacceptable et gratuite", "un guet-apens" (avec des jet de pierre lancés en cloche pour atteindre les hommes derrière le fourgon d'intervention) : "Cet acte aurait pu avoir de graves conséquences si le projectile, lancé délibérément, avait atteint un sapeurs-pompier. Les sapeurs-pompiers, qui œuvrent au service de la population, ne peuvent subir ce genre d'agression".
La ville de Pau a également été informée de cet événement. ll n'y avait plus de caillassage à Ousse-des-bois depuis quelque temps déjà. "C'est un acte isolé mais nous restons vigilants", souligne Josy Poueyto, première adjointe au maire de Pau.