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samedi, 05 mai 2018

Quand Pôle-Emploi propose des formations bidons

Publié par Guy Jovelin le 05 mai 2018

Rédigé par notre équipe le 04 mai 2018

 
 
 
La pratique est bien connue et abondement utilisée par tous les gouvernements. Pour faire sortir rapidement des milliers de chômeurs des statistiques, rien de mieux qu’une formation. Un chômeur formé, c’est un chômeur de moins donc les plans gouvernementaux y vont franchement quitte à proposer n’importe quoi. Deux demandeurs d’emploi ont dû faire appel à la justice après une formation en cuisine où ils ont passé leur temps à recopier des recettes. Le retour vers l’emploi risque d’être long !

Macron a prévenu, les demandeurs d’emploi qui sont trop exigeants sont condamnés à quitter Pôle-Emploi rapidement. Il faut de la flexibilité, savoir se rendre disponible, changer de compétences en un éclair et remercier Jupiter de pouvoir travailler dans un domaine étranger à 150 kilomètres de chez soi pour un smic. Et pour ceux qui râlent encore, il n’y a qu’à voir le soin avec lequel Pôle-Emploi sélectionne les formations proposées.

Stage recopiage de recettes !

Deux chômeurs de la région parisienne ont eu la chance de décrocher une formation en cuisine longue de six mois. Avec un tel soutien on pourrait commencer à croire aux discours relatifs à la reconversion professionnelle et à l’engagement réel de l’Etat envers les chômeurs. Mais les deux « chanceux » ont bien vite déchanté. Besoin d’un tablier et d’huile de coude ? Pas du tout ! Il fallait juste de la patience et peut-être une bonne dose de désespoir pour suivre jusqu’au bout une formation indigne.

Les deux chômeurs se sont retrouvés à recopier des recettes de cuisine du matin au soir et à devoir s’extasier devant des intervenants « formés aux métiers de serveur et non de cuisinier ». Autant le dire d’emblée, après six mois de formation, le cassage d’œuf et le découpage de betterave n’en étaient qu’au stade théorique. Dégoûtés par tant de mépris, les deux « formés » ont décidé d’attaquer Pôle-Emploi en justice pour formation bidon.

Le tribunal administratif de Montreuil rendra son jugement à la mi-mai et déterminera si les deux victimes sont en droit de toucher 50 000 euros chacune de dommages et intérêts. Méritent-ils une telle somme pour s’être fait rouler dans la farine au lieu d’avoir de la farine plein les mains ? Pas sûr, mais de tels dédommagements feraient réfléchir les pontes de Pôle-Emploi avant de proposer des formations qui ne sont même pas vérifiées en amont. La preuve est qu’une fois le pot aux roses découvert, une mise en demeure a été envoyée à l’organisme en charge de ladite formation.

Il est temps que Pôle-Emploi sorte de la politique du chiffre et refuse au pouvoir politique le droit de faire tout et surtout n’importe quoi pour nettoyer les chiffres du chômage. Les demandeurs d’emploi représentent un coût énorme pour les finances publiques. Mais quid des formations bidons payées elles aussi avec l’argent des contribuables ? Quid des salaires des génies qui osent proposer ce genre de choses ? Quid des politiques qui détruisent l’emploi en France et qui regrettent l’absence de flexibilité des travailleurs ?

Un peu de décence n’a jamais fait de mal. Existe-t-il peut-être une formation pour s’en procurer. Nul doute que si cette dernière était obligatoire pour ceux qui en manquent, le Gouvernement serait bien représenté.

 

Source : 24heuresactu

samedi, 08 juillet 2017

Tous bacheliers et chômeurs

Publié par Guy Jovelin le 08 juillet 2017

Rédigé par notre équipe le 07 juillet 2017.

 

 
 
 
Le baccalauréat 2017 a rendu son verdict. Avant les épreuves de rattrapage, 78,6 % des candidats ont obtenu « le précieux sésame ». Un diplôme qui ne fait même plus rêver, car obtenu de tous ou presque. Le baccalauréat se meurt à petit feu et illustre la monstrueuse montée de l’égalitarisme et de l’ignorance. La réforme annoncée par le nouveau ministre de l’Education nationale et par le Premier ministre suffira-t-elle à sortir de cette misère intellectuelle ? Les raisons d’en douter existent. 

Un point de moins en moyenne par rapport à 2016. Le baccalauréat cru 2017 aura laissé plus de lycéens sur la touche (avant les épreuves de rattrapage). Une petite baisse qui n’annonce aucunement un avenir nouveau pour cette épreuve créée en 1809 par Napoléon et qui a depuis survécu à tous les régimes et les générations les plus contestataires. Au fil du temps, le baccalauréat est devenu le couronnement d’une scolarité, mais les trois dernières décennies se sont chargées de dévoyer un petit bijou de méritocratie bien française.

Longtemps réservé à une élite, le baccalauréat est devenu la norme à partir des années 1960. Les lycéens en quête de ce diplôme reconnu ont déferlé et le mouvement n’a fait que s’amplifier depuis. Le mal n’est pas le nombre croissant de candidats, mais la lâcheté des politiques (et des profs aux ordres) qui ont déclaré que le baccalauréat était un droit et non plus la conséquence d’un travail et d’une réussite scolaire. Principal coupable : Jean-Pierre Chevènement. En 1985, il est ministre de l’Education nationale et s’empare de l’idéologie égalitariste en affirmant qu’ « il faut à l’horizon de l’an 2000, amener 80 % d’une génération au niveau du baccalauréat ». L’objectif est fixé et désormais plus rien ne pourra faire dévier le train fou de sa trajectoire.

Politique du chiffre vs connaissance

Il faut à tout prix atteindre les 80 % (avant de les dépasser) et la solution de facilité s’impose : faire baisser le niveau d’exigence. Dans les années 1980, l’Education nationale a déjà renoncé à sa mission d’instruction. Il faut préserver les apparences et quoi de mieux que de faire des lycéens des diplômés ? L’impression de diplômes (même à échelle industrielle) n’est pas coûteuse et flatter les ego des parents et d’adolescents l’est encore moins. Les milliards investis à perte dans un système qui ne produit que de la médiocrité ne sont pas encore évoqués et lorsque l’évidence crève les yeux on continue quand même. Ainsi, en 2016, les résultats finaux du baccalauréat sont accablants : 88,6 % des candidats ont obtenu un diplôme au rabais.

Programmes de plus en plus minces, connaissances exigées de plus en plus faibles. Tout est fait pour que l’immense majorité ne se sente pas exclue. Il faut préserver nos ados encore fragiles psychologiquement et tant pis si un bac donné signifie pour 60 % des étudiants en licence un échec assuré. L’université a elle aussi perdu de sa superbe, mais le rythme de décrochage est un poil moins rapide. Résultat, les lycéens qui n’avaient pas le niveau pour obtenir un diplôme digne de ce nom se vautrent à l’université. La fabrique à diplômés tourne à plein régime avant que le système ne se grippe un an ou deux plus tard. La solution ne serait-elle pas de baisser encore le niveau à l’université ? Le chemin emprunté va dans cette direction, mais in fine l’échec est au bout de la route avec des cohortes nouvelles de chômeurs. Mal instruites, pas conscientes de leurs limites pourtant criantes, les nouvelles générations geignent d’un monde où tout n’est pas aussi facile qu’au lycée. Et le problème est de taille, car tous les jeunes chômeurs ne peuvent pas devenir des chauffeurs Uber. La logique macronienne atteint vite ses limites.

D’ailleurs, Macron et son gouvernement viennent de s’emparer du baccalauréat. Le nouveau ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, n’a pas caché son peu de goût pour le fonctionnement actuel du système. Des élèves qui arrivent en terminal avec de graves problèmes pour lire, compter et comprendre un texte simple, la pilule ne passe pas dans cet esprit pas trop soixant-huitardisé. Le Baccalauréat sera refondu autour d’un contrôle continu plus important et seulement quatre matières qui feront l’objet d’un examen de fin d’année. La bonne solution ? Pas vraiment, car là encore, la méritocratie passe en second plan. Un contrôle continu n’a pas la même valeur dans un établissement réputé et dans une ZEP où les profs donnent des bonnes notes malgré des copies truffées de fautes. Le baccalauréat aura une valeur locale et non plus nationale. Un diplôme une fois encore dénaturé et qui ne pourra retrouver sa valeur d’antan. Le ministre de l’Education national qui osera mettre fin à la course vers toujours plus de médiocrité n’est pas né. Bonne chance aux nouvelles générations !

 

Source :24heuresactu

mercredi, 17 septembre 2014

Les Français en ont marre de banquer pour « les pauvres » ! (par Marie Delarue)

 

Publié par Guy Jovelin

Elle a 65 ou 66 ans. Encore toute fraîche, toujours pomponnée et bien mise, coiffeur et soins esthétiques une fois par mois. Voilà trois ans, elle s’est acheté une jolie « maison de ville » dans un quartier en hausse de l’Est parisien. Vivant depuis longtemps éloignée d’un époux architecte, cette retraitée de la fonction publique (employée de ministère) annonce en éclatant de son rire cristallin qu’ils ont enfin acté leur séparation, cela« tout à son avantage ». Femme « isolée » entrant maintenant dans la tranche des contribuables « acquittant un impôt sur les revenus soumis au barème inférieur ou égal à 2.028 € », elle bénéficie désormais des transports gratuits, de l’entrée gratuite dans de nombreux musées, de réductions sur les spectacles, clubs de gym et autres ateliers de poterie… À l’heure qu’il est, elle boucle son sac pour l’Italie : direction Lugano et le lac de Côme, avec… la mairie de Paris. Grâce à la Sécu, elle va aussi régulièrement « prendre les eaux » pour soigner son mal de dos, et peste contre la prise en charge insuffisante de ses frais de séjour. Elle vote à gauche, se plaint que la France ne veuille plus financer ou ait réduit le financement des études de ses petits-enfants qui fréquentent un lycée français de Californie. Exilés volontaires, je précise. Trouve ce gouvernement trop libéral.

Tout est vrai. Rien n’est exagéré, même en dessous de la vérité, sans doute. Alors je suis, moi aussi, comme bien des Français dont parle aujourd’hui Le Parisien« de plus en plus sévère pour les pauvres ». Parce que cette dame, au regard de nos critères sociaux, fait étrangement partie des nécessiteux. Je, vous, nous lui payons donc ses transports et ses loisirs, ses soins de cure alors qu’elle court comme un lapin, sans doute un peu aussi son coiffeur. Peut-être son téléphone.

Relatant les résultats d’une étude du CREDOC, Le Parisien assure qu’en 2014 « l’opinion porte un regard plus sévère sur les chômeurs ou les bénéficiaires de minima sociaux ». Et d’ajouter : « Les Français interrogés sont de plus en plus nombreux à “craindre les effets déresponsabilisants des politiques sociales”. » C’est peu dire que les chiffres sont décoiffants : « 76 % des Français questionnés jugent “qu’il est plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler avec un bas salaire”. 54 % pensent que les pouvoirs publics font ce qu’il faut voire trop pour les plus démunis, et 53 % considèrent que “le RSA incite les gens à s’en contenter et à ne pas travailler”. Et les aides aux familles qui ont des enfants sont jugées largement “suffisantes” à 63 % contre… 31 % seulement en 2008. »

Scandaleux ! Injuste ! diront à juste titre les vrais pauvres, les vrais chômeurs, tous ceux qui voudraient bien mais ne peuvent point. Reste qu’on en connaît tous, de ces profiteurs à la bonne conscience comme la petite dame du dessus et ses cours du Louvre. Reste aussi que la tranche des contribuables au « revenu médian », ceux qui ont trop mais néanmoins pas assez, ceux qui cependant se retrouvent, eux, à devoir payer à plein leurs transports, la cantine des gosses, les loisirs du mercredi et de la semaine raccourcie, l’entrée à la piscine et au musée, ceux qui n’ont ni CMU ni AME ni APL, et pas la possibilité de se faire faire des dents aux frais de l’État, tous ceux-là en ont marre de banquer pour les autres. Qui ne paient ni les transports ni la cantine ni la piscine, etc. (voir ci-dessus).

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vendredi, 22 août 2014

François Hollande a oublié les 5 millions de chômeurs, mais pas le Jour de colère

Publié par Guy Jovelin

Le président de la République a accordé un long et complaisant entretien au Monde dans son édition de ce jour. Si les 5 millions de chômeurs, les 15 millions de pauvres, sont à peine abordés, François Hollande a longuement évoqué « l’antisémitisme » en France : « Il y a des groupes très organisés et actifs notamment sur les réseaux sociaux. Rappelez-vous les slogans prononcés pendant la manifestation “Jour de colère”*, qui n’avait rien à voir avec Gaza ! Il convient de faire de la pédagogie [sic], notamment à l’école, mais aussi de faire preuve de fermeté face au racisme et à l’antisémitisme. On peut exprimer des vues sur le conflit israélo-palestinien sans que les juifs de France ou les musulmans de France en soient les victimes. Il est important que nous montrions une très grande intolérance à l’égard de l’intolérance. » déclare-t-il rappelant la criminalisation des simples pensées de résistance face à l’occupation.

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