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En France, en 2017, on peut prendre d’assaut un commissariat de police en toute impunité. Preuve en a été donnée jeudi soir, lorsqu’une dizaine d’individus ont fait irruption de force dans le commissariat de Clichy-Montfermeil.
Les faits se sont déroulés peu après le retour au commissariat d’une patrouille avec à bord du véhicule deux hommes qu’elle vient d’interpeller. Avant même que le portail ne se referme, une dizaine d’individus a fait irruption. Les policiers d’abord submergés, sont finalement parvenus à repousser les assaillants (dont l’origine n’a bien entendu pas été précisée).
Le mardi 19 septembre, vers 21h, le commissariat de police de Val-de-Reuil s’est retrouvé assiégé par 80 Turcs qui exigeaient la libération d’un des leurs interpellé en fin de journée. Ces individus ont encerclé le bâtiment de police et leurs voitures bloquaient les portails, empêchant les policiers et usagers, à l’intérieur du commissariat, de sortir.
Il fallut attendre l’arrivée d’une vingtaine de policiers en renfort et une heure et demie de pourparlers pour obtenir la dispersion du groupe. Aucune poursuite n’a été requise à l’encontre de ces individus qui estiment pouvoir faire la loi en France. Quant à l’individu placé en garde à vue dont ils ils exigeaient la libération, il a effectivement été libéré le mercredi matin.
Avec de tels résultats, ces Turcs auraient tort de ne pas recommencer dès qu’ils ont une revendication à faire valoir…
MALAISE. L’épidémie de « burn out » qui frappe les effectifs de police de la Sécurité publique des commissariats de Sète et d’Agde se propage depuis ce jeudi à l’hôtel de police de Montpellier.
Seuls 7 gardiens de la paix, seuls 4 étaient en piste avec 3 adjoints de sécurité (ADS) en début d’après-midi sur les 25 que compte la brigade de roulement de police-secours, jusqu’en soirée.
Des policiers ont été requis dans différents services du commissariat central pour pouvoir assurer les interventions. Et il est fait appel aux réservistes.
Contrôles médicaux
Par ailleurs, selon Bruno Bartocetti, délégué régional du syndicat Unité SGP Police FO, des contrôles des policiers restés à leur domicile par le médecin réquisitionné par la hiérarchie sont mal perçus : « Ce n’est évidemment pas la solution attendue et surtout adaptée pour répondre au mal-être des fonctionnaires de police. Ce n’est pas en agissant de la sorte que le profond malaise sera réglé ».
L’épidémie gagne des commissariats d’autres départements d’Occitanie.
Un homme a été arrêté ce mercredi en fin d'après-midi alors qu'il venait porter plainte. Lors de la fouille à l'entrée, les policiers sont tombés sur un couteau. Le même commissariat avait déjà été la cible d'une attaque au couteau la semaine précédente.
Un homme s’est présenté ce mercredi en fin d’après-midi au commissariat Toulouse-centre, situé rue du Rempart Saint-Etienne.
L’individu, né en 1991 venait déposer une plainte pour un motif inconnu.
Alors que les fonctionnaires de police procédaient à une fouille au corps, selon la procédure en vigueur, ils sont tombés sur un couteau à cran d’arrêt, une arme de catégorie D.
L’homme a immédiatement été placé en garde où il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés.
Même si l’individu ne s’est pas montré menaçant, et que rien n’indique qu’il comptait sortir son couteau, les policiers n’ont voulu prendre aucun risque après l’attaque au couteau qui est survenu mardi 30 août dernier, dans le même commissariat.
Une agression au couteau dans le même commissariat une semaine avant
Un homme de 31 ans s’était présenté dans ce commissariat pour porter plainte pour un vol de téléphone. La policière qui l’avait reçu lui avait indiqué qu’elle avait besoin du numéro de série du téléphone pour enregistrer la plainte. Après avoir quitté les lieux une première fois, l’individu est revenu quelques minutes plus tard et s’est jeté sur un adjoint de sécurité, le blessant gravement à la gorge.
L'agresseur n'était pas fiché pour radicalisation, mais avait déclaré lors de son interpellation "en avoir marre de la France", avait déclaré le procureur de Toulouse mercredi. Il était connu de la justice dans deux procédures qui avaient été abandonnées en raison de son état mental, à la suite d'expertises.
Ce mardi 30 août vers 14h30, un policier en service a été agressé à l'arme blanche par un homme seul au commissariat Centre, situé rue du rempart Saint-Etienne à Toulouse. La victime ne souffre que de blessures légères. L'agresseur, un déséquilibré, a été placé en garde à vue.
Un adjoint de sécurité de 25 ans qui se trouvait à l'accueil du commissariat Toulouse Centre, rue du rempart Saint-Etienne, a été agressé vers 14h30 par un homme seul d'une trentaine d'années. L'homme s'est rendu calmement dans les locaux : il s'était déjà présenté au même endroit un peu plus tôt pour déposer plainte pour un vol de portable et la policière à l'accueil lui a donc de nouveau ouvert la porte. Il s'est alors jeté sur son collègue, un jeune ADS et a tenté de se saisir de son arme de service. N'y parvenant pas, il a sorti un couteau de cuisine pour frapper sa victime.
"J'en ai marre de la France, j'en ai marre de ce pays" a-t-il crié, selon le procureur de la République de Toulouse Pierre-Yves Couilleau.
L'homme a blessé le policier au niveau du cou. Les collègues du policier, alertés par les cris, sont intervenus pour défendre le jeune policier et empêché l'agresseur de le blessé grièvement. L'agresseur a été interpellé et le secteur aux abords du commissariat bouclé pendant toute une partie de l'après-midi.
La victime a été hospitalisée mais son pronostic vital n'est pas engagé.
L'agresseur, âgé de 31 ans, est connu pour des faits de violence mais surtout pour ses troubles psychiatriques. Il avait été l'auteur d'un tag sur ce même commissariat en 2013, un an après l'affaire Merah : "Merah = Sarkozy + DCRI = Terrorisme" avait-il écrit. Un peu plus tard il avait jeté des cocktail molotov contre des policiers et une synagogue à l'occasion d'une manifestation pro-palestinienne. Ces deux affaires avaient été classées sans suite, l'homme ayant été déclaré irresponsable de ses actes. Il avait effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, le dernier en février 2016.
Le reportage de Pascale Lagorce et Thierry Villeger :