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mercredi, 22 novembre 2017

Gérard Collomb a compromis le secret-défense, DGSI et DGSE dépitées

 Publié pâr Guy Jovelin le 22 novembre 2017

Gérard Collomb - LyonMag

Gérard Collomb a compromis le secret-défense, DGSI et DGSE dépitées

Gérard Collomb - LyonMag

Quand on devient ministre d'Etat, et tout particulièrement ministre de l'Intérieur ou ministre des Armées, on accède à un certain nombre de données sensibles

Dont certaines ne doivent en aucun cas être révélées au public car elles sont compromettantes, pour l'Etat, pour des alliés ou pour des opérations en cours.

Gérard Collomb ne maîtrise pas encore tout à fait cette notion de secret-défense. Selon le Monde, l'ancien maire de Lyon l'a même compromis le 27 septembre dernier. Et pas auprès de sa famille ou d'un cercle restreint d'amis. Mais sur l'antenne d'Europe 1 où il revenait sur la loi qui remplacerait l'état d'urgence.
Nos confrères rappellent que le ministre de l'Intérieur avait alors indiqué que le renseignement belge était l'une des sources françaises qui avaient permis de se rapprocher de 39 individus aujourd'hui assignés à résidence. "En général, ce sont des personnes pour lesquelles on a eu des renseignements de services étrangers", précisait Gérard Collomb.

Outre la colère de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et de la sécurité extérieure (DGSE) qui passent pour des incapables ou des assistées en termes de lutte contre le terrorisme, la bourde est monumentale.
Car la "règle du tiers" qui s'applique dans le renseignement est claire : en aucun cas ne doit être mentionnée l'origine étrangère d'informations sensibles, décisive voire même banale.

Si l'information ne sort qu'aujourd'hui, c'est parce que Français et Belges se sont bien gardés de réagir pour ne pas attirer davantage l'attention sur cette compromission du secret-défense, que le commun des mortels, non rompu au jargon des renseignements, n'a pu déceler.

Mais Gérard Collomb a agacé au plus haut point certains cadres d'Etat. On se souvient qu'après l'attentat de Manchester en mai dernier, le 1er flic de France avait été accusé par une partie de la presse britannique d'avoir dévoilé des éléments confidentiels de l'enquête. Des faits niés immédiatement par le cabinet de Gérard Collomb.

 

Source : lyonmag

mercredi, 10 mai 2017

Les renseignements français cèdent à l’américain Palantir la surveillance du web

Publié par Guy Jovelin le 10 mai 2017 

Alex Karp, cofondateur et DG de Palantir. L’entreprise a signé un contrat avec la DGSI en France. REUTERS/Mike Blake

La DGSI n’a pas les moyens d’analyser l’ensemble des données récoltées par le biais de ses systèmes de surveillance. Elle va déléguer à Palantir, cofondée par un membre du cabinet Trump, le traitement de ces données.

Il n’est pas suffisant de voter des tas de lois antiterroristes et renseignement imposant la surveillances des réseaux télécoms. La quantité de données amassée par ces grandes oreilles numériques est énorme, et il faut par la suite pouvoir les traiter.

Or, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) s’est rendue compte qu’elle ne possédait pas les moyens suffisants pour le faire. Paris-Match a révélé que l’agence française avait signé un contrat avec la firme américaine Palantir, pour la seconder dans ses missions d’anti-terrorisme.

Une solution financée par la CIA

Palantir, société très secrète basée dans la Silicon Valley, financée à son lancement par la CIA et qui serait valorisée aujourd’hui 20 milliards de dollars, est spécialisée dans l’analyse big data et travaille pour des clients tels que le FBI et la NSA. Elle aurait, dit-on, contribué à localiser Ben Laden en 2011.

D’après les services, la France n’a pas eu le choix, et dû faire appel aux services d’une entreprise étrangère. “Ils sont les seuls à disposer de cette technologie qui nous est nécessaire”, explique à Paris Match un agent de la lutte antiterroriste. “Avec Palantir, les services US vont disposer d’une fenêtre grande ouverte sur des informations sensibles et notre lutte antiterroriste. C’est un moindre mal, mais il ne faut pas être dupe”.

“Des problèmes de souveraineté nationale”

Des informations tellement sensibles qu’en février dernier, alors interrogé par L’Express, le ministère de l’Intérieur indiquait: “utiliser une solution américaine, de surcroît financée par la CIA, pose des problèmes de souveraineté nationale”.

Le problème se pose avec d’autant plus d’acuité que l’un des co-fondateurs de Palantir est Peter Thiel, seul soutien notable de Donald Trump dans la Silicon Valley, désormais membre du cabinet du président élu.

Source : L’Express, 09/12/2016

 

Source : les-crises

jeudi, 15 décembre 2016

Terrorisme : cinq individus préparaient un attentat, trois d'entre eux arrêtés à Toulouse

Publié par Guy Jovelin le 15 décembre2016

Trois hommes ont été arrêtés, mardi 13 décembre 2016, à Toulouse, dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste, concernant cinq personnes soupçonnées de préparer un attentat.

Trois hommes ont été interpellés, mardi 13 décembre, à Toulouse (photo d'illustration : DGPN-SICOP)
Trois hommes ont été interpellés, mardi 13 décembre, à Toulouse (photo d'illustration : DGPN-SICOP)

Les faits se sont produits mardi 13 décembre 2016, dans un quartier sensible de Toulouse. Au petit matin, trois hommes ont été interpellés par une unité de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), dans le cadre d’une commission rogatoire mandatée par un magistrat du parquet antiterroriste de Paris, alors qu’ils étaient en passe de quitter la France pour partir faire de le jihad, a rapporté La Dépêche.

Ils préparaient un attentat

D’après nos informations, ces trois hommes feraient partie d’un groupe de cinq personnes, suspectées de fomenter un attentat sur le territoire national, et qui auraient toutes été interpellées. Les trois individus ont été placés en garde à vue, mardi, au commissariat central de police, à Toulouse.

 

Source : actu.cotetoulouse

dimanche, 09 octobre 2016

EXCLUSIF. Les 15.000 islamistes que la police surveille

Publié par Guy Jovelin le 09 octobre 2016

Le JDD révèle ce que contient le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), qui recense les radicalisés surveillés par la police française.

 

Le samedi 10 septembre, un homme est interpellé par la BRI à Paris. (Eric Baudet/Divergence pour le JDD)

Dans la guerre contre le terrorisme, les services de police et de renseignement français ciblent environ 15.000 individus susceptibles de constituer une menace. Alors que l’opinion et la plupart des responsables politiques se focalisent sur les fameuses fiches S, ces personnes sont recensées dans une base de données plus récente et infiniment moins connue : le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Créé en mars?2015 par un décret confidentiel, il énumère les islamistes radicaux français ou résidents sur notre territoire qui sont signalés et suivis.

500 individus en cours d’évaluation

Parmi ceux-ci, 4.000 constituent "le haut du spectre", dixit un responsable policier, c’est-à-dire les plus susceptibles de passer à l’action, et que les agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) suivent de très près, en tant qu’"objectifs opérationnels". Un nombre de suspects à peu près équivalent jugés moins dangereux sont surveillés par le Service central du renseignement territorial (SCRT). Le reste des personnes figurant au fichier incombe à la PJ, aux gendarmes et au renseignement parisien.

On estime, par ailleurs, à environ 500 le nombre d’individus en cours d’évaluation et à 2.500 celui des signalés qui ne nécessitent qu’une simple veille. Enfin, un tiers des personnes désignées, considérées comme les moins dangereuses, relèvent de la compétence des préfets et font l’objet d’un traitement parasocial, qui mobilise aussi bien l’Éducation nationale et les associations que l’administration pénitentiaire et les services sociaux.

Voici quelques enseignements à tirer de ces fichiers :
- Le fichier des 15.000 radicalisés comprend 18% de mineurs
- Le plus jeune à 11 ans
- Plus de 2.000 sont impliqués dans les filières djihadistes
- 8 départements français comptent plus de 300 cas signalés.

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Stéphane Joahny - leJDD.fr

lundi, 28 mars 2016

Attentat déjoué à Argenteuil : "La proximité de Pâques fait froid dans le dos"

Publié par Guy Jovelin le 28 mars 2016

À la grande surprise des policiers français, la cache d’Argenteuil contenait de quoi déclencher un attentat "dans les jours à venir". Bruxelles annule aujourd’hui sa "marche contre la peur". À travers l’Europe entière, la traque continue.

Des policiers français à Argenteuil, lieu de la planque de Reda Kriket.Paru dans leJDD
 

Des policiers français à Argenteuil, lieu de la planque de Reda Kriket. (Reuters)

La France a échappé à un nouvel attentat. Vraisemblablement prévu ce week-end de Pâques. Jeudi soir, quand il a appelé François Hollande, Bernard Cazeneuve était encore sous le choc de la découverte, par les services de l'antiterrorisme, de la cache d'Argenteuil. "On ne s'attendait pas du tout à trouver tout cet arsenal", avoue le ministre de l'Intérieur au Président. Des kalachnikovs, mais aussi du TATP déjà fabriqué, l'explosif de Daech, et tous les ingrédients prêts pour en confectionner davantage encore. Et en grosse quantité. "Avec tout ce matériel, l'attentat, c'était une question de jour", assure au JDD une source au sommet de l'État.

Depuis au moins deux semaines, "grâce à des moyens techniques et un renseignement humain", la DGSI était sur la trace de Reda Kriket, dit "le Français". Selon nos informations, François Hollande en personne avait donné son feu vert pour ne pas l'appréhender sur-le-champ, mais pour le pister le plus longtemps possible, afin de repérer ses complices. La donne a brutalement changé ce mardi, après les attentats de Bruxelles. Jeudi, à la fin du Conseil des ministres, Bernard Cazeneuve s'est isolé avec Manuel Valls et François Hollande, les informant de la neutralisation imminente de la cible… Les trois hommes ne savaient alors pas à quel point l'arrestation était urgente.

Dans la cache d'Argenteuil, tout l'attirail était disponible pour une attaque immédiate de type 13 novembre, avec du TATP en quantité suffisante pour fabriquer plusieurs ceintures d'explosif comme celles utilisées le soir du Bataclan. "Le TATP est un explosif très instable, quand vous l'avez fabriqué, il vaut mieux s'en servir assez vite, sinon vous risquez de faire sauter le lieu de stockage", confie un expert, persuadé, lui aussi, que sa découverte signe l'imminence du passage à l'acte. Quand? Où? "La proximité de Pâques, grande fête chrétienne, fait froid dans le dos", admettent plusieurs sources haut placées.

Pour l'heure, seul Reda Kriket, en garde à vue dans les locaux de la DGSI, à Levallois, est susceptible de répondre. Pas sûr qu'il facilite le travail des enquêteurs… Pas plus que Salah Abdeslam, arrêté juste avant les attentats de Bruxelles : ses premières déclarations à la police belge sont un tissu de mensonges.

L'Europe tourne la page de la cellule Abaaoud

En quelques jours, malgré les critiques, et sous le choc du double attentat de mardi, les services belges et français ont procédé à un vaste coup de filet. La cellule terroriste franco-belge est "sur le point d'être anéantie", a assuré, vendredi soir, François Hollande. Avec une trentaine de personnes arrêtées ou neutralisées, l'Europe tourne la page de la cellule Abaaoud. C'est bien lui, le chef opérationnel du 13 novembre, mort sous les balles du Raid à Saint Denis, – dont l'ordinateur contenait, depuis janvier 2015, un plan de l'aéroport de Bruxelles –, qui semble avoir été l'homme-orchestre de ce vaste réseau, brassage de fanatiques et de copains d'enfance de Molenbeek… Au total, 130 morts et 351 blessés à Paris, et 31 morts et au moins 270 blessés à Bruxelles.

Lire aussi : Raqqa-Paris-Bruxelles : comment un commando de l'Etat islamique a terrorisé l'Europe

Combien de terroristes y a-t-il encore dans la nature? Naïm Al-Hamed, un Syrien de 28 ans, qui aurait été repéré aux côtés du kamikaze du métro bruxellois (comme Abaaoud avait accompagné de près ses "frères" voués à la mort le soir du Bataclan) semble avoir pris la relève. D'autres sont encore traqués . Et même si, en Syrie, l'Etat islamique recule, de nouveaux réseaux risquent de prendre le relais. Peut-être même plus encore si Daech recule… L'Europe, en ordre dispersé, incapable pour l'heure de faire front commun, n'en a pas fini avec cette folie.

Laurent Valdiguié - Le Journal du Dimanche