Le gouvernement a annoncé l’abandon définitif du projet écotaxe. Ségolène Royal a affirmé que l’État dénonçait le contrat avec la société Écomouv, qui avait été chargée de collecter « l’écotaxe ». Devant les médiats elle a prétendu que le contrat, signé par le gouvernement précédent et validé par les députés PS à l’époque, n’était pas valable, alors même que depuis deux ans l’actuel gouvernement l’a mis en œuvre. Le gouvernement Valls-Hollande dénonce donc un projet né sous l’ère Sárközy-Fillon et à l’époque validé par l’ensemble de l’UMPS et aujourd’hui rejeté par le même ensemble UMPS qui avait validé le projet.
Entre temps, plusieurs centaines de millions ont été investis, en études, en matériel, en formations, en salaires ; des centaines de personnes ont été embauchées, puis des manifestations et des actions violentes ont fait d’importants dégâts, mobilisé d’importantes forces de l’ordre, fait des blessés… tout ça pour rien. Dix années qui pourraient prouver à elles seules la malfaisance d’un régime sans autorité, sans volonté, livré tantôt aux volontés de multinationales rapaces, tantôt à des lobbies professionnels, tantôt poussés par des mouvements de révolte populaire.
Ségolène Royal a affirmé que ce nouveau recul du gouvernement ne coûterait rien. Un mensonge de plus. Selon les calculs du Monde, le gouvernement – le contribuable français plus exactement – devra débourser plus de 2 milliards d’euros.
Les grands vainqueurs de cette opération seront doublement les sociétés autoroutières : Autostrade, dont Écomouv était une filiale, qui récupérera des millions sans finalement n’avoir jamais eu à récupérer la moindre taxe, mais surtout les sociétés de racket autoroutier en France. Après un nouveau rapport de la Cour des comptes dénonçant les pratiques de ces sociétés, des hausses injustifiées et des comportements rapaces, Ségolène Royal avait évoqué la possibilité d’une participation de ces sociétés financières. Ce projet semble totalement abandonné.
Recul du gouvernement (aussi) sur la taxation des dividendes
Le gouvernement Hollande-Valls, qui a reculé sur l’écotaxe et sur les déficits, qui a abandonné sur le chômage et la sécurité, qui recule à Notre-Dame-des-Landes et qui reculera à Sivens, recule non seulement systématiquement devant l’extrême gauche, mais aussi devant le grand patronat. Après plusieurs jours de menaces, les agents de la grande finance apatride ont obtenu hier le retrait d’un texte qui visait à soumettre certains dividendes au paiement de cotisations sociales. Les députés de gauche avaient intégré cette disposition dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015. Elle permettait de taxer des dividendes que certains grands patrons se versent plutôt que des salaires pour échapper de manière inique aux cotisations sociales. Au deuxième trimestre 2014, ces dividendes ont augmenté de 30 %.
« Un amendement qui n’est pas compris, c’est un amendement qui est mauvais. Le gouvernement demandera au Parlement de modifier et de retirer cette disposition »
a tranché hier Michel Sapin alors que la mesure est déjà appliquée pour les sociétés d’exercice libéral et aux entreprises à responsabilité limitée comme les SARL. C’est pourtant Michel Sapin qui avait fait inclure cet amendement, déclenchant alors la colère du ministre de Rothschild Emmanuel Macron. C’est lui qui a eu le dernier mot.
Source : http://jeune-nation.com/2014/11000-ecotaxe-dividendes-rec...