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lundi, 20 juin 2016

Aéroport Toulouse-Blagnac : les bénéfices que veulent se verser les actionnaires chinois irritent les collectivités

Publié par Guy Jovelin le 20 juin 2016

L’actionnaire chinois de l’aéroport de Toulouse-Blagnac fait reparler de lui. Au cœur de cette nouvelle polémique : 20 millions d’euros de dividende qu’il veut reverser aux actionnaires. Mais les collectivités publiques locales ne l’entendent pas de cette oreille.

 
© Maxppp

© Maxppp

Première année d’exercice pour l’aéroport version prise de participation chinoise et première algarade au sujet des bénéfices. Pour aller à l’essentiel, la plateforme aéroportuaire de Blagnac dégage environ chaque année cinq millions d’euros de gains. La moitié est reversée aux actionnaires, l’autre est mise en réserve pour préparer les futurs investissements. Seulement, cette habitude  de gestion de "bon père de famille" ne semble pas convenir aux partenaires chinois.

Un magot de 50 millions d'euros

Voilà quelques semaines ces derniers auraient fait savoir qu’ils entendaient reverser cette année 50 millions d’euros de dividendes aux actionnaires de la SATB (Société de l’Aéroport de Toulouse Blagnac). Ce chiffre a depuis été revu à la baisse mais il se monterait désormais à 20 millions, soit presque dix fois plus que ce qui est reversé chaque année. Pour faire simple, dénoncent certains, "les chinois sont là depuis à peine douze mois  d’exercice et ils veulent empocher des années de bénéfices qui avaient été mis de côté pour le fonctionnement et le développement de l’infrastructure".

Les "réserves" des collectivités

Si les investisseurs chinois de l’aéroport détiennent désormais 49,9% de la SATB, 40% appartiennent encore aux collectivités locales (Région, Département de Haute-Garonne et Toulouse Métropole 5% chacun) ainsi qu’à la CCI de Toulouse (25% des parts). Ces quatre actionnaires publics locaux ont émis des réserves à cette "redistribution" de 20 millions. Et ils l’ont fait savoir par un courrier à Anne-Marie Idrac, présidente du Conseil de Surveillance de SATB. Pour eux, cette redistribution "ne paraît pas opportune du point de vue économique. Par ailleurs, cette réserve est le fruit de l’effort de chacun des partenaires publics historiques de la SATB".

Le "pacte d'actionnaire secret" de nouveau en question

Alors 49,9% détenus par le consortium chinois et Casil contre 40% pour les collectivités publiques, reste à l’Etat, détenteur des 10,1% de parts manquantes de se prononcer et donc de trancher. Et c’est là que la polémique rebondit à nouveau. "Voici enfin le moment de vérité venu" pense-t-on du côté des opposants au reversement des 20 millions, "on va enfin savoir de quel côté est l’Etat !". Ainsi resurgit aussi la théorie de nos confrères de Médiapart, d’un "pacte d’actionnaire secret" qu’aurait passé Emmanuel Macron avec les investisseurs chinois.

La position de la CCI toujours "pas déterminée"

Alors Département de Haute-Garonne et Région font-ils jouer leurs contacts à Bercy pour en savoir plus et faire pression sur le Ministère de l’économie pour être soutenus. Pour l’heure, silence radio de la part de ces collectivités. La direction de l’aéroport, elle, ne souhaite pas non plus faire de commentaire. La position de la CCI de Toulouse "n’est pas déterminée à ce jour". Son Président, Alain Di Crescenzo, dit "travailler pour une proposition" qu’il fera le 28 juin prochain. Ce jour-là, l’ensemble des actionnaires se réuniront, et il faudra que chacun se prononce. Bas les masques !
 

samedi, 01 novembre 2014

ÉCOTAXE, DIVIDENDES : RECUL EN SÉRIE DU GOUVERNEMENT ET UN SEUL PERDANT : LE PEUPLE FRANÇAIS

Publié par Guy Jovelin
 

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 Comme un symbole de leur République

Le gouvernement a annoncé l’abandon définitif du projet écotaxe. Ségolène Royal a affirmé que l’État dénonçait le contrat avec la société Écomouv, qui avait été chargée de collecter « l’écotaxe ». Devant les médiats elle a prétendu que le contrat, signé par le gouvernement précédent et validé par les députés PS à l’époque, n’était pas valable, alors même que depuis deux ans l’actuel gouvernement l’a mis en œuvre. Le gouvernement Valls-Hollande dénonce donc un projet né sous l’ère Sárközy-Fillon et à l’époque validé par l’ensemble de l’UMPS et aujourd’hui rejeté par le même ensemble UMPS qui avait validé le projet.

 

Entre temps, plusieurs centaines de millions ont été investis, en études, en matériel, en formations, en salaires ; des centaines de personnes ont été embauchées, puis des manifestations et des actions violentes ont fait d’importants dégâts, mobilisé d’importantes forces de l’ordre, fait des blessés… tout ça pour rien. Dix années qui pourraient prouver à elles seules la malfaisance d’un régime sans autorité, sans volonté, livré tantôt aux volontés de multinationales rapaces, tantôt à des lobbies professionnels, tantôt poussés par des mouvements de révolte populaire.

 

Ségolène Royal a affirmé que ce nouveau recul du gouvernement ne coûterait rien. Un mensonge de plus. Selon les calculs du Monde, le gouvernement – le contribuable français plus exactement – devra débourser plus de 2 milliards d’euros.

 

Les grands vainqueurs de cette opération seront doublement les sociétés autoroutières : Autostrade, dont Écomouv était une filiale, qui récupérera des millions sans finalement n’avoir jamais eu à récupérer la moindre taxe, mais surtout les sociétés de racket autoroutier en France. Après un nouveau rapport de la Cour des comptes dénonçant les pratiques de ces sociétés, des hausses injustifiées et des comportements rapaces, Ségolène Royal avait évoqué la possibilité d’une participation de ces sociétés financières. Ce projet semble totalement abandonné.

Recul du gouvernement (aussi) sur la taxation des dividendes

Le gouvernement Hollande-Valls, qui a reculé sur l’écotaxe et sur les déficits, qui a abandonné sur le chômage et la sécurité, qui recule à Notre-Dame-des-Landes et qui reculera à Sivens, recule non seulement systématiquement devant l’extrême gauche, mais aussi devant le grand patronat. Après plusieurs jours de menaces, les agents de la grande finance apatride ont obtenu hier le retrait d’un texte qui visait à soumettre certains dividendes au paiement de cotisations sociales. Les députés de gauche avaient intégré cette disposition dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015. Elle permettait de taxer des dividendes que certains grands patrons se versent plutôt que des salaires pour échapper de manière inique aux cotisations sociales. Au deuxième trimestre 2014, ces dividendes ont augmenté de 30 %.

 

« Un amendement qui n’est pas compris, c’est un amendement qui est mauvais. Le gouvernement demandera au Parlement de modifier et de retirer cette disposition »

 

a tranché hier Michel Sapin alors que la mesure est déjà appliquée pour les sociétés d’exercice libéral et aux entreprises à responsabilité limitée comme les SARL. C’est pourtant Michel Sapin qui avait fait inclure cet amendement, déclenchant alors la colère du ministre de Rothschild Emmanuel Macron. C’est lui qui a eu le dernier mot.

 

Source : http://jeune-nation.com/2014/11000-ecotaxe-dividendes-rec...

mardi, 26 août 2014

Ce n'est pas la crise pour tout le monde : + 30,3 % de dividendes versés aux actionnaires

Publié par Guy Jovelin

La France est devenue la championne des versements de dividendes aux actionnaires. Au deuxième trimestre de 2014, les entreprises cotées en bourse dans le monde ont versé 318 milliards d’euros, un chiffre en hausse de 11,7 % sur un an.

En France l’augmentation atteint 30,3 %, à 30,7 milliards d’euros. C’est la plus forte hausse à travers le monde. Le principal pourvoyeur de dividendes est un assureur, le groupe Axa.

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