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jeudi, 30 octobre 2014

Fleur Pellerin, les Tartuffes et les Trissotins (par Marie Delarue)

 

Publié par Guy Jovelin

C’est l’affaire du jour : Fleur Pellerin n’a pas lu Modiano. Elle le dit. Saint-Germain-des-Prés glousse et se pâme. La belle affaire, comme si nos ministres étaient des gens cultivés !

Mettons tout de suite les choses au net : moi qui vous parle, je n’ai pas non plus lu Modiano. J’ai essayé : il m’est tombé des mains. Ennui mortel. Ça arrive. Mauvais moment, mauvaise rencontre… nous ne nous sommes pas trouvés. Et puis il y a belle lurette que je ne lis plus de romans, sauf historiques et sauf quelques polars velus quand je pars en voyage (c’est un rituel). Je préfère aux romans les essais qui affûtent l’esprit.

Donc, horresco referens, madame Pellerin n’a pas lu Modiano. Et pourtant, Fleur est une tête : l’ESSEC, Sciences Po, l’ENA… Une bête à concours comme on en croise tant sous les lambris de la République, traçant sa route dans le quartier des ministères. Conseillère référendaire à la Cour des comptes, déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique sous Ayrault I et II, secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur, de la Promotion du Tourisme et des Français de l’étranger sous Valls I, ministre de la Culture et de la Communication sous Valls II.

Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour la contemplation. Ni la littérature. Il faut s’appeler Attali pour courir tout à la fois la politique, l’économie, le monde, les plateaux de télé et écrire chaque année deux essais et trois romans. Mais Attali est comme Shiva : il a 15 ou 16 bras et autant d’orteils pour tenir ses stylos.

On apprend que le ministre de la Culture a néanmoins déjeuné avec le prix Nobel de littérature. La presse suppute : le ministre « a donc devisé joyeusement avec lui entre la poire et le fromage sans connaître ne serait-ce qu’un titre de l’un de ses 28 romans ». De vous à moi, ça m’étonnerait car Modiano est un taiseux comme on en connaît peu. Pire qu’un ours : un silencieux pathologique. Je me souviens de Bernard Pivot, sur le plateau d’« Apostrophes », tentant vainement de tirer trois mots à un Modiano blême, le Goncourt se tortillant sur sa chaise, incapable de sortir une phrase. C’était d’un pathétique… Alors papoter avec Fleur Pellerin, vous imaginez…

Au 7e couplet de « La Marseillaise », on chante « Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n’y seront plus ». Frais émoulus de l’école, les promus de l’ENA entrent en effet dans la carrière et y passent leur vie en grenouillages d’appareils et de tendances, un jour au Commerce, le lendemain à la Culture ou à l’Agriculture, tentant vainement de prendre la place des aînés qui s’incrustent… Fleur Pellerin n’est pas Malraux, crapule hautement cultivée, pas plus que ceux qui l’ont précédée. Ce temps-là est révolu. Frédéric Mitterrand pouvait vaguement faire illusion, mais en gros mou qu’il est, il ne fut au milieu des requins de la politique qu’une misérable baudruche. Jack Lang soi-même, qui se rêve en Médicis, n’est jamais qu’un « communicant », VRP avant tout de lui-même qui confond culture, pince-fesses et poudre aux yeux.

Il y a belle lurette que les « gérants de la culture » ne sont plus des gens cultivés. Car se cultiver suppose de s’extraire du brouhaha ambiant, de laisser place à la curiosité, la réflexion, l’introspection… surtout, cela suppose d’y consacrer du temps, beaucoup de temps. En somme, c’est tout l’inverse du politique.

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mercredi, 27 août 2014

Remaniement : la provocation Najat

Publié par Guy Jovelin

Capture d’écran 2014-08-26 à 20.07.21François Hollande et Manuel Valls, au plus bas dans les sondages, se paient le luxe d’un remaniement alors que le chômage et la délinquance continuent à exploser : 48h de discussions en tous sens pour aboutir à un changement aussi insignifiant que provocateur.

Emmanuel Macron à l’Economie, Najat Vallaud-Belkacem à l’Education Nationale et Fleur Pellerin à la Culture.

Voilà les trois grandes nominations du gouvernement Valls II, annoncé en fin de journée par le secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet. Ils prennent respectivement les places des démissionnaires Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti.

Trois changement seulement mais une provocation de plus avec le poste de Najat Vallaud-Belkacem, sans compter le fait que François Hollande nomme à l’Economie un ancien banquier d’affaires chez Rothschild, deux ans et demi après avoir clamé que la finance était son ennemi…

En Mars, Hollande avait choisis de reconduire Christiane Taubira quelques jours après qu’elle ait ouvertement menti devant les Français et quelques mois après qu’elle ait donné son nom à une loi inique qui n’aura eu de cesse de diviser le pays.

Il la garde encore une fois et va plus loin : Najat Vallaud-Belkacem, grand maître de la théorie du genre et des luttes contre l’ordre établi et la loi naturelle au ministère de l’Education Nationale.

Quelques jours avant la rentrée scolaire ils balaient d’un revers de main les inquiétudes de milliers de parents qui avaient retiré leurs enfants de l’école l’année dernière lors des Journées de Retrait de l’Ecole et font la promesse d’une place toujours plus grande faite à l’idéologie dans les écoles, après avoir terminé l’année scolaire en promettant l’extension des ABCD de l’égalité rebaptisés à toute la France.

Le message du gouvernement est clair : on garde les mêmes, on garde le cap, mais il est certains sujets sur lesquels on accélère…

Nous sommes prévenus.

Source :http://www.contre-info.com/

Gouvernement Valls II :

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international

Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice

Michel Sapin, ministre des Finances et des comptes publics

Emmanuel Macron ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé et du Droit des Femmes

François Rebsamen, ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur

Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports

Marilyse Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique

Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication

Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt

Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Egalité des territoires

George Pau-Langevin, ministre de l’Outre-mer.