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samedi, 05 mars 2016

Dictature: des élèves interrogés à la gendarmerie à propos du cours de leur professeur sur « la Russie » et « Vladimir Poutine »

Publié par Guy Jovelin le 5 mars 2016

La guillotine - Crédits : Etude Delorme - Collin du Bocage.

En Bretagne des élèves de troisième de l’Ecole Sainte-Anne à Auray ont été convoqués à la gendarmerie et  interrogés sur la teneur du cours de leur professeur d’histoire et de langue bretonne sur “l’introduction à la géopolitique contemporaine” concernant la Russie, conformément aux programmes scolaires.

Le professeur aurait-il été politiquement incorrect ? C’est en tout cas le lourd soupçon qui pèse sur lui. Et ce n’est pas fini: après les élèves, le professeur de retour de congés est à son tour convoqué. Il ne s’agit plus de la Shoah, de racisme ou antisémitisme, de l’esclavage noir, d’Hitler et des nazis, ni du gender, de l’homosexualité ou de l’avortement lorsqu’on ne prend pas une position claire en sa faveur,  sujets (j’en oublie sans doute!) dont certains sont bien encadrés par les lois liberticides, mais dont certains autres ne relèvent que de la police de la pensée ordinaire. Personne n’avait encore songé que Vladimir Poutine était désormais à ranger parmi les sujets qui tombent sous le coup de la police de la pensée… 

Non, mais quel abject cafard, parent d’élève (?) ranci de haine, a-t-il osé « rapporter » à la police sans se faire éjecter ? Quelle administration dictatoriale a-t-elle osé mettre cette « affaire » entre les mains d’une police de plus en plus politique ? Au nom de quelle loi ? S’agit-il d’un règlement de compte personnel ? Contre l’école catholique ? Pour le moment mystère!

Les exemples dictatoriaux en cet état d’urgence qui se prolonge, relèvent de plus en plus d’une politique terroriste, comme au bon vieux temps de la Terreur révolutionnaire. Les voyous et les clandestins ont tous les droits, tandis que les honnêtes citoyens sont pourchassés. La seule question qui reste : à quand le retour de la guillotine ? 

Le professeur,  Pascal G., abasourdi d’apprendre que ses élèves avaient été interrogés à la gendarmerie sur la teneur de son cours d’Histoire, explique: 

“J’ai d’abord fait un état des lieux de la Russie après la fin du communisme. J’ai expliqué les grandes lignes de la politique du président russe, Vladimir Poutine. Une politique qui a consisté à constituer une classe moyenne en Russie tout en s’appuyant sur le sentiment patriotique, après les années de crise de la présidence de Boris Eltsine” détaille le professeur dans un email.

“Je suis revenu sur les alliances entre la France et la Russie au XXème siècle, en 1914 mais aussi entre 1940 et 1945” poursuit-il.

“J’ai traité l’engagement russe en Syrie et en Irak contre Daech aux côtés des forces armées françaises” précise t-il.

“J’aborde l’histoire sur la base des faits, j’essaie d’expliquer la complexité des rapports géopolitiques afin de développer l’esprit critique des élèves. Je ne me prononce pas sur le bien-fondé ou non des actions menées par une diplomatie” conclut-il. (Source)

Le professeur fortifié par le soutien de ses élèves, ira donc justifier de son cours à des gendarmes, chargés du service d’ordre, qui n’ont aucune aptitude pour en juger…

Respecté par ses pairs, la hiérarchie du professeur n’a pas été davantage alertée de l’enquête. Signe de ce qu’aucune procédure disciplinaire interne n’a été entreprise.  (Source)

Il est de plus en plus évident que l’état d’urgence a des visées politiques contre les dissidents, plutôt que contre le terrorisme islamiste qui arrange bien, en fin de compte, le régime. On peut également s’interroger sur ce cours de géopolitique contemporaine, qui ne devrait pas exister sauf à vouloir faire un lavage de cerveaux systématique. La place de professeur d’Histoire devrait être réservée aux membres du parti socialiste, cela ôterait toute ambiguïté!

Photo: Guillotine révolutionnaire des Armées de la République (Armée dont fait partie la gendarmerie) qui a été vendu à l’hôtel Drouot à Paris en 2011 pour 223 056 €. Son heureux (?) nouveau propriétaire devait lui faire quitter le territoire national, sans doute pour illustrer les bienfaits de la Révolution française, de la République et de la Déclaration des Droits de l’Homme…  


Source : http://www.medias-presse.info/