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vendredi, 30 mars 2018

France 2 dévoile un club de sport proche de salafistes à Toulouse

Publié par Guy Jovelin le 30 mars 2018

 
   
France 2 salle de sport lutte

Capture d'écran : L'œil du 20h

Une enquête de l’Œil du 20h, sur France 2, a révélé l’existence à Toulouse d’un club de lutte amateur, dont l’un des membres serait proche des milieux salafistes, et où s’effectueraient des recrutements djihadistes. Un courrier a été envoyé au Préfet de la Haute-Garonne par le maire de Toulouse.

Les services de l’État ont analysé le fait que les salafistes « ont stratégiquement ciblé les salles de sport pour leurs recrutements », après « le prosélytisme sur internet et au sein des associations culturelles ». Un fait devant lequel vient d’être confronté la Mairie de Toulouse après les révélations d’une enquête diffusée sur France 2.

C’est un reportage diffusé le mardi 27 Mars, dans le magazine d’enquête « L’Œil du 20h » qui a mis le feu aux poudres. Dans ce reportage, dont beaucoup d’images ont été tournées en caméra caché, on y découvre un club de lutte en plein cœur de la ville rose, touché par « l’intégrisme religieux ».

Un « intégrisme salafiste » qui s’exprime notamment avec le rapport aux femmes du club, leur fréquentation ayant chuté de 90 % entre 2014 et aujourd’hui. Les témoignages indiquent pour elles des obligations vestimentaires, comme le port de manches longues et de jogging, mais également l’interdiction de s’entraîner avec les hommes, comme l’atteste cet échange pris en caméra caché :

« – C’est la seule femme ici ?
– Oui. C’est la seule fille.
– Qui combat avec la fille pour qu’elle progresse ?
– Les petits, ceux pour qui ça ne pose pas de problème par rapport à la religion, parce qu’ils sont petits. Et après, ceux qui ne sont pas musulmans.
– Toi tu luttes avec elle ?
– Non. »

Lire aussi : Mendel : « Trèbes c’est l’échec de la loi antiterroriste »

Selon ActuToulouse, la mairie de Toulouse n’était pas au courant de la possible radicalisation d’un des membres de ce club de lutte. Pourtant, ce club était sous surveillance des services de renseignement. 

La réaction du Maire

Le lendemain de la diffusion de ce reportage, Jean-Luc Moudenc a envoyé un courrier au Préfet de la Haute-Garonne et de l’Occitanie, dans lequel il demande explicitement de fournir « toutes les informations sur ce club de lutte » ainsi que « la liste de toutes les associations sportives qui seraient sous la surveillance de l’État ». La Mairie de Toulouse a mis jusqu’à présent une salle à disposition de ce club au complexe sportif Léo Lagrange.

 

Source : infos-toulouse

lundi, 28 mars 2016

"Une centaine de quartiers" comme Molenbeek en France, selon Patrick Kanner

Publié par Guy Jovelin le 28 mars 2016

Pour le ministre des Sports, "les émeutes de 2005 ont permis manifestement un développement du salafisme" dans les quartiers populaires en France.

SOURCE AFP
Publié le - Modifié le | Le Point.fr
Le ministre des Sports, Patrick Kanner.
Le ministre des Sports, Patrick Kanner. © CITIZENSIDE/YANN BOHAC
Le ministre de la Ville Patrick Kanner a estimé dimanche qu'« une centaine de quartiers en France » présentent « des similitudes potentielles avec Molenbeek », commune bruxelloise frappée par la pauvreté et le communautarisme, qui a acquis une réputation de fief djihadiste depuis les attentats parisiens de novembre. À la question d'une journaliste : « Combien y a-t-il de Molenbeek aujourd'hui en France ? », le ministre de la Ville, invité du Grand Rendez-Vous Europe 1-i>Télé-Le Monde, a d'abord répondu en expliquant ce qu'est à ses yeux cette commune de la capitale belge, d'où provenaient plusieurs membres des commandos du 13 novembre.

mardi, 17 novembre 2015

Les salafistes toulousains sous pression

Publié par Guy Jovelin le 17 novembre 2015

Terrorisme

Le Toulousain Sabri Essid, symbole du salafisme fanatique, est réapparu, en mars dernier, sur la dernière exécution filmée de l'État islamique.
Le Toulousain Sabri Essid, symbole du salafisme fanatique, est réapparu, en mars dernier, sur la dernière exécution filmée de l'État islamique.

Les mosquées toulousaines qui font du prosélytisme sont bien identifiées par la police. Mais la radicalisation des jeunes passe maintenant par des réseaux salafistes mafieux.

Faut-il fermer les lieux de culte musulman où prêchent des imams radicaux comme le demandent déjà certains responsables politiques ? À Toulouse, où le salafisme a engendré les Mohammed Merah ou autre Sabri Essid et envoyé de gros contingents de jeunes des cités sur les routes du jihad, les mosquées qui posent problèmes sont bien connues des services de police. Et surveillées de près. Sur la trentaine de lieux de prières recensés comme associations dans l'agglomération, une demi-douzaine sont dans le collimateur des autorités. Ceux où les prêches dispensent un intégrisme pur et dur dans la logique de la Charia, la loi islamique. C'est le cas d'une mosquée installée dans le quartier de Bagatelle, rue du Nivernais, dans une maison rachetée pour 180 000 euros, il y a un peu plus de quatre ans, par une association présidée par un commerçant en poulets, Moulay Sro. Un imam marocain d'une trentaine d'années y a longtemps dispensé ses harangues derrière de hauts murs, montés à la hâte. Aujourd'hui, ce «religieux» a été remplacé, mais près de 800 fidèles se pressent chaque semaine à l'office du vendredi. La prière et ses quatre rendez-vous quotidiens y coûtent jusqu'à 25 € pour chaque croyant. De quoi financer l'école coranique qui doit accueillir les plus jeunes. La mosquée a son propre service d'ordre qui fait régner sa loi. Au grand dam des voisins, souvent musulmans, qui vivent mal cette proximité. «Tous les imams et tous les prêches ne sont pas en cause, souligne un policier, mais après les rassemblements de fidèles, le soir, il peut y avoir des discours plus radicaux. Ce sont aussi des lieux où des imams invités peuvent venir un ou deux mois et repartir sans que l'on sache très bien les idées qu'ils ont distillées». Toutes les cités sont concernées. Aux Izards, la mosquée de la rue des Cerisiers, la mosquée An Nour, à Empalot, ou encore au Mirail, les mosquées Es Salam, impasse de Londres ou Abou Bakr, cheminement Auriacombe… Mais le salafisme ne s'infiltre pas que dans les lieux de culte plus ou moins officiels. Le foyer Sonocotra de la place des Papyrus dans le quartier de la Vache, des locaux de la rue Gratien -Arnoult, à Arnaud-Bernard, aujourd'hui fermés, ou d'autres, rue de la Colombette ont pu accueillir des réunions suspectes. «Le prosélytisme terroriste d'un groupe comme Daesh ne passe plus seulement par les mosquées, confirme un observateur. Le salafisme est connecté au trafic de drogue, c'est une véritable secte associée à des bandes mafieuses. Des réseaux très organisés qui n'ont plus rien à voir avec les loups solitaires auxquels on veut encore nous faire croire». Et encore moins avec la religion. À Toulouse, comme ailleurs, la puissance de la propagande jihadiste sur internet n'a plus vraiment besoin des imams. Les chiffres qui circulent officieusement dans les services spécialisés font froids dans le dos. Ce serait plusieurs centaines de jeunes Toulousains qui auraient déjà rejoint la Syrie. Dont une vingtaine serait rentrée depuis quelques semaines. «Nous avons une guerre de retard», reconnaît un magistrat. Et des ennemis difficiles à identifier.