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lundi, 22 septembre 2014

Pendant que la France agonise, l’UMP se divertit avec une nouvelle guerre des chefs

Publié par Guy Jovelin

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Avant son intervention sur France 2 hier soir, le Journal du Dimanche publiait un entretien de Nicolas Sárközy dans ses colonnes. L’ex-président failli, auxquels les Français ont même préféré François Hollande, se plaçait en chef de l’UMP de fait organisant seul ce parti – avec un nouveau pour faire oublier les scandales passés – selon sa volonté.

« Je vais changer le nom du parti, mettre en place une nouvelle organisation, installer une relève et faire revenir les adhérents et donateurs pour redresser les comptes. […] Si je réussis cette nouvelle formation, ils [Alain Juppé et François Fillon] ne pourront plus me rattraper. »

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Lors de son passage sur France 2 hier, il a évoqué à nouveau ses deux adversaires, avec un ton particulièrement condescendant :

« Alain Juppé c’est un compagnon, j’aurai besoin de lui. Je n’ai pas vu qu’il était candidat à la primaire de l’UMP. J’aurai aussi besoin de François Fillon »

a-t-il déclaré comme si la primaire n’avait pas lieu d’être.

Pendant que Nicolas Sárközy prenait la parole sur France 2 et lançait son appel à son « compagnon » Alain Juppé, ce dernier a fait paraître sur son site son programme, marquant autant son désintérêt pour son ancien chef de parti que sa volonté d’accélérer la cadence.

« Je ne suis pas une girouette. Si j’ai dit ça, c’est parce que j’y ai réfléchi, pensé, j’en ai envie et donc je vais aller jusqu’au bout. Je sais bien qu’aujourd’hui le match a commencé et que le tacle commence. On essaie de faire croire que je n’irai pas jusqu’au bout. Eh bien je vais en apporter la démonstration. Vous le verrez en 2016 et 2017 »

avait-il précisé dans la matinée, témoignant ailleurs de sa haine toujours intacte contre le Front national.

« L’intox a commencé […] je ne vais pas passer mon temps à me positionner par rapport à Nicolas Sarkozy, ce qu’il pense, ce qu’il est supposé penser ou ce que vous lui faites dire […] en matière d’ennuis judiciaires, vaut mieux pas se livrer à un match, hein »

s’est-il énervé après les premières violentes attaques de Nicolas Sárközy rappelant la condamnation pour corruption d’Alain Juppé.

« Je n’ai pas le culte des sauveurs, mais le culte des idées. Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir qui peut battre François Hollande. A priori, tout le monde. […] Mon rôle au sein de la direction collégiale me commande de ne pas prendre parti, de rester au-dessus de cette compétition interne. Je ne donne aucune instruction »

a lâché de son côté François Fillon, sans même prononcer le mot de son ancien chef et tentant, lui aussi de se placer au-dessus de la mêlée. Comme ses deux adversaires principaux et tout comme Hervé Mariton et Bruno Le Maire, les déjà oubliés de la primaire.

Source : http://jeune-nation.com/2014/09/9538-pendant-que-la-franc...