Le document confidentiel de 28 pages analyse minutieusement la situation des douze assistants (trois assistants accrédités et neuf assistants locaux) « embauchés successivement par la présidente du FN à Strasbourg sous la précédente et l’actuelle mandature (2009 à 2014 et depuis 2014). Leurs contrats, rémunérations, fonctions », détaille Mediapart.Lire aussi : Marine Le Pen refuse de restituer 300 000 euros au Parlement européen
Si l’OLAF ne fait que des recommandations et n’a pas de pouvoir judiciaire pour enclencher des poursuites, il a néanmoins transmis le 26 juillet son rapport à la justice française qui, elle, enquête depuis mars 2015 sur des soupçons d’emploi fictif du parti d’extrême droite au Parlement européen.
ENQUÊTE OUVERTE À PARIS
Le parquet de Paris a ainsi ouvert le 15 décembre une information judiciaire pour « abus de confiance », « recel d’abus de confiance », « escroquerie en bande organisée », « faux et usage de faux » et « travail dissimulé ».
Dans un premier temps, l’enquête concernait une quarantaine de personnes, avant d’être circonscrite. Une dizaine de perquisitions ont été menées dans ce cadre. Les soupçons qui concernent Louis Aliot et Florian Philippot « n’ont pu être confirmés », précise notamment le rapport.
En revanche, selon le document de l’OLAF, « les allégations initiales de conflits d’intérêts et d’emplois fictifs » concernant M. Légier et Mme Griset sont constituées. Marine Le Pen est ainsi soupçonnée d’avoir produit à l’automne 2011 « un contrat de travail apparemment faux pour l’emploi fictif de M. Légier », son garde du corps, relève le rapport.
Concernant Catherine Griset, amie et collaboratrice de longue date de la candidate à l’élection présidentielle, l’OLAF écrit : « L’enquête a également montré que Mme Le Pen [l’]avait fait employer par le Parlement européen sur un poste d’assistante parlementaire accréditée à Bruxelles alors qu’elle était son assistante personnelle au siège de son parti en France. »
Source : lemonde