« Ma chère Marine, voici les comptes 2013 et une présentation un peu différente faite par moi-même. En 2013, les dépenses ont été mensuellement de 100 000 euros plus élevées que prévu. » Un peu plus loin, il ajoute : « Dans les années à venir et dans tous les cas de figure, nous ne nous en sortirons que si nous faisons des économies importantes grâce au Parlement européen et si nous obtenons des reversements supplémentaires. »
Un « système frauduleux »
Saisi lors des perquisitions à Nanterre au siège du parti en février 2016, cet e-mail est accablant pour un Front national qui dément, depuis le début de l'affaire, avoir fait travailler des assistants pour le parti alors que ces derniers étaient censés aider les députés européens dans leurs tâches à Bruxelles.
Le 21 mai 2014, toujours selon Le Monde, Wallerand de Saint-Just avait également demandé un prêt de 1,5 million à Jean-Marie Le Pen, via son microparti Cotelec, précisant : « Un nouveau point devra être fait lorsque les économies réalisées après l'élection européenne seront chiffrées exactement et lorsque les nouveaux reversements seront mis au point. »
Un « système frauduleux », selon les enquêteurs, attesté par le fait que plusieurs assistants censés être au service de leur député européen n'ont eu aucun échange ou presque avec celui-ci. La preuve, expliquent les policiers, qu'ils ne travaillent pas ensemble. Laurent Salles, assistant de Louis Aliot entre juillet 2014 et février 2015, n'a ainsi envoyé à son supérieur « qu'un seul SMS sur toute la période », soutient Le Monde. Contacté par le quotidien, Wallerand de Saint-Just n'a pas souhaité commenter.
Source : lepoint