Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 10 avril 2018

Entre faiblesse et autoritarisme

Publié par Guy Jovelin le 10 avril 2018

POSTÉ LE 10 AVRIL , 2018, 3:27

autoritarisme,faiblesse,gauchistes,gouvernement,notre dame des landes,zad

Cinquante ans après, les atermoiements du gouvernement vont-ils produire les mêmes effets catastrophiques qu’en 1968 ?

On est en droit de se poser la question quand on constate à quel point l’actuel gouvernement oscille entre fermeté et laxisme.

Prenons l’exemple de Notre-Dame des Landes.

À l’heure où j’écris, le gouvernement a décidé de faire enfin respecter la loi et d’évacuer la trop fameuse « ZAD » (zone à défendre dans le jargon de l’extrême gauche).

Passons sur le fait que pas moins de 2 500 gendarmes sont impliqués dans l’opération, face à une centaine d’extrémistes, alors que nous avons un cruel besoin de ces troupes sur tout le territoire national.

Évidemment, je me réjouis de voir enfin appliquer une politique de fermeté pour faire respecter le droit.

Mais il est trop tard. Le gouvernement a déjà manifesté sa faiblesse et sa disposition à se soumettre à la violence et au fait établi, puisque, malgré toutes les décisions de justice et le référendum local, il a donné raison aux occupants illégaux de la « ZAD ».

Il y a donc fort à craindre que le gouvernement cumule les effets négatifs. Non seulement il aura montré sa faiblesse, mais les extrémistes sont tout à fait capables de monter en épingle des « bavures » policières et de le mettre une nouvelle fois en difficulté.

Autre exemple : la réforme de la SNCF.

Dans ce dossier, le gouvernement donne toutes les apparences de la fermeté.

Mais il semble tellement tétanisé par les réactions des syndicats si peu représentatifs qu’il a annoncé des centaines d’heures de concertation (nous en sommes déjà à 40 réunions avec la ministre des Transports, Élisabeth Borne).

Outre qu’il est étrange d’organiser ces réunions de « concertation » après avoir présenté la réforme, tout le monde comprend que, si les syndicats parlent assez fort, font une grève assez « musclée », le gouvernement « calera ».

Tout porte à croire que la SNCF coûtera ainsi plus cher aux contribuables (pour un service encore plus mauvais) après qu’avant la réforme.

Dernier exemple : les occupations de facultés.

Là, nous atteignons des sommets. La fermeté du gouvernement ne s’exerce pas contre les occupations illégales, contre ces pseudo « étudiants » qui empêchent les vrais de travailler. Elle s’exerce contre ceux qui protestent.

Le message est, là aussi, catastrophique : il dit, une nouvelle fois, qu’en France, si vous êtes « suffisamment » violent, le gouvernement vous donnera toujours raison et, au contraire, si vous êtes respectueux de la loi, le gouvernement vous donnera systématiquement tort.

Quand je dis « pseudo » étudiants, je ne veux pas dire que tous les occupants des facs sont de faux étudiants.
Mais, enfin, quand on lit la prose des syndicalistes de l’UNEF, il n’est pas raisonnable de croire que ces rédacteurs illettrés soient réellement étudiants. A fortiori quand ils ont une trentaine d’années, comme on le voit trop souvent sur les images et les vidéos.

En tout cas, si ces analphabètes sont étudiants il est urgent d’établir une sélection à l’entrée de l’université. Ces gauchistes vont réussir à prouver le bien-fondé des réformes contre lesquelles ils luttent !

Toujours est-il que ce gouvernement est si peu assuré d’agir dans l’intérêt national qu’il tergiverse et aggrave encore le calamiteux niveau d’autorité de l’État. À quand un gouvernement à la fois légitime et ferme pour défendre la France et les Français ?

 

Source : les4verites

mardi, 23 janvier 2018

Zone à déblayer

Publié par Guy Jovelin le 23 janvier 2018

 

Depuis plus d’un demi-siècle on avait tout lu, tout entendu, tout écrit sur le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes. À l’époque, bien lointaine, de sa conception, on y attendait le Concorde. Or, on a fait, en juin 2015, environ 52 ans après le début de l’affaire, se prononcer les habitants de la Loire-Atlantique : à tort ou à raison, ils ont voté à 55 % pour ce projet.

On se sera moqué de leur avis, on s’est essuyé les pieds sur ce paillasson. On : c’est-à-dire l’État central, le gouvernement d’Édouard Philippe et d’Emmanuel Macron. La démocratie réelle peut donc encore nous surprendre.

Reconnaissons au bénéfice du gouvernement actuel qu’il avait hérité de ce dossier et qu’il n’avait pas jusqu’ici permis de mesurer son incapacité éventuelle à trancher enfin.

Nous savons désormais combien il excelle dans les formules chèvre chou. On les appelait dans les congrès radicaux-socialistes d’autrefois les motions nègre blanc, mais la formule est devenue aujourd’hui inconvenante.

Chèvre le 16 janvier le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb annonçait l’expulsion des occupants les plus radicaux, c’est-à-dire de quelques douzaines de militants d’extrême gauche. Une telle annonce suppose, rappelons-le l’intervention de milliers de représentants des forces de l’ordre.

Mais chou le 17 janvier après avoir fait durer l’incertitude, le Premier ministre annonçait l’abandon du projet, tout en fixant une date, habilement assez vague, le printemps pour le départ des zadistes.

Car le problème le plus préoccupant reste celui de l’occupation de la ZAD, signifiant zone d’aménagement différé. Les gauchistes ont transformé sémantiquement celle-ci en ZAD, rebaptisée zone à défendre. Dans cette conception défense signifie amoncellement d’immondices et production de crasse. Dans cette industrie les gauchistes sont demeurés imbattables depuis leurs exploits de 1968, dont on s’apprête à commémorer l’opportun cinquantenaire.

 

Tout le monde est en mesure de comprendre ceci : au-delà même de la zone de Notre-Dame-des-Landes et de ses quelques hectares, ne pas la nettoyer revient à ouvrir la bonde à l’agitation autour de la petite cinquantaine de dossiers ce type en France.

Le danger de contagion ne peut, par conséquent, échapper à personne.

Retenons bien les déclarations de Gérard Collomb le 16 janvier (1)⇓. “Le président, annonçait-il, prendra sa décision, sur le projet d’aéroport, dans les prochaines semaines”. En fait la décision était déjà prise et elle allait être rendue publique par le chef du gouvernement 24 heures plus tard.

 

Car le même ministre ajoutait “évidemment, nous sommes toujours prêts à maintenir l’ordre républicain”. “Prêts à” ne signifie pas ici obligatoirement “décidés à”. Et ordre “républicain” ne veut pas dire nécessairement grande propreté. Nous nous en doutions. Nous en recevons la confirmation.

La zone “sera en tout cas évacuée des éléments les plus radicaux” voilà la belle promesse dont les indigènes de la Loire-Atlantique aimeraient désormais recevoir confirmation.

On mesurera ainsi de quel courage sont capables nos dirigeants. Mais ne l’oublions jamais, dans notre démocratie, ce qui compte ce ne sont pas les manants des territoires, c’est l’État central, ce sont les privilégiés du système. Ces gens ont rendu sinon odieuse au peuple, au moins péjorative, et souvent ridicule, l’appellation d’élite.

> Jean-Gilles Malliarakis anime le blog L’Insolent

 

Source : ndf

samedi, 20 janvier 2018

Notre-Dame-Des-Landes : Courage, fuyons !

Publié par Guy Jovelin le 20 janvier 2018

 

« Le courage, la fermeté, l’autorité de l’Etat, le respect des lois de la République… » le concert de louanges adressées à Edouard Philippe par le choeur médiatique, qui a repris très fidèlement, comme à son habitude, l’autosatisfaction gouvernementale, laisse pantois. La dictature molle qui s’est installée en France s’appuie sur la saturation de l’information par une pensée unique qui tend à déresponsabiliser les citoyens en leur promettant une évacuation en douceur des problèmes afin de maintenir la quiétude dans les esprits et la passivité dans la politique de l’Etat. Celui qui résiste à cette anesthésie ressemble au personnage de la pièce de Ionesco qui est le seul à ne pas devenir Rhinocéros. Il continue à voir les choses comme elles sont. Il y a encore, Dieu merci, de nombreux Français qui en ont la capacité.

Il n’y a aucun courage, mais au contraire, une très grande lâcheté à renoncer à un projet uniquement pour éviter l’affrontement avec des groupes de gauchistes qui occupent illégalement un territoire de la République au nom d’une prétendue ZAD. Le courage consiste à accomplir son devoir, à faire respecter une décision démocratique dans le cadre de la continuité de l’Etat. Celui-ci a une fois de plus démissionné, dans la logique du « syndrome Malik Oussekine » qui a paralysé le faux dur Chirac de Décembre 1986 jusqu’à 2007. Le malheureux accident de Sivens, puisque tel est la qualification qu’il faut retenir après la décision judiciaire de non-lieu, a réanimé la peur panique des autorités de devoir répondre de la mort d’un homme pour avoir voulu faire respecter la loi. C’est hélas une attitude qui renverse la hiérarchie de l’Etat de droit, dont on nous rebat les oreilles. Il n’y a pas d’Etat de droit lorsque des territoires de la République échappent à l’autorité de la Loi, lorsque le rapport de forces permet à une minorité violente de s’imposer face à une majorité de citoyens qui, directement ou au travers de leurs élus, ont exprimé la volonté générale.

On voit bien dans ce triste dossier de Notre-Dame -Des-Landes que les mots employés cherchent à masquer une réalité dont le sens est le contraire de ce qu’ils prétendent affirmer. Cette fois, on pense à 1984, et à la « novlangue » du génial Orwell. Il n’a plus d’autorité de l’Etat, lorsque celui donne raison à ceux qui ne respectent pas la démocratie. L’un des « zadistes » au milieu de la fête de la victoire de son camp, c’est-à-dire de l’illégalité, le proclamait sans vergogne : « nous avons fait plier l’Etat ». Le spectacle des commentaires était d’ailleurs déprimant : face à la joie des gauchistes et de la « France Insoumise », il y avait les malheureux citoyens, les oubliés de la majorité silencieuse, qui s’étaient donné la peine de participer à un référendum et qui croyaient avoir décidé de la réalisation de l’aéroport. Non, ce que les élus attachés à ce territoire, ce que la majorité de la population avaient voté, est effacé d’un revers de manche au nom de l’habileté politique. 51% des électeurs de Loire Atlantique s’étaient déplacés et avaient choisi le « oui » à 55, 7 %. 20 communes soutenaient le projet, conforté par 180 décisions judiciaires. Et l’on voudrait nous faire croire que la France est une démocratie ? Se moquer des électeurs est le meilleur moyen de les convaincre du contraire. La France est plus près d’une République bananière que de la Suisse.

La fermeté brandie par le Premier Ministre ressemble aux communiqués de guerre qui annoncent une retraite impeccablement exécutée, promesse des victoires à venir, quand elle n’est que l’aveu d’une bataille perdue. Palsembleu ! les drôles vont déguerpir, mais après les grands froids, des zones dont ils se sont emparées. Evidemment, puisqu’ils ont eu gain de cause. Et pourtant non ! L’autorité de l’Etat, le respect de la loi sont tombés à un tel niveau en France que cet espace soustrait à la République va sans doute lui être disputé au nom d’une prétendue supériorité « morale » du gauchisme archi-minoritaire sur les décisions d’une démocratie qui ne croit plus en elle-même. « Nuit debout » a fait école ! Mais comment faire respecter des gouvernants qui n’ont aucune parole ? M. Macron, le matamore qui clame faire ce qu’il dit, s’était engagé, comme Edouard Philippe d’ailleurs, à respecter le choix des électeurs. On voit qu’il n’en est rien.

Il restera la facture que paieront comme d’habitude les Français, y compris ceux qui seront les victimes directes de l’agrandissement de l’aéroport de Nantes, les habitants de Saint-Aignan, dont on se soucie comme d’une guigne. Il faudra indemniser Vinci, peut-être à hauteur de 350 Millions, traiter la délicate question des ventes de terrains et d’immeubles déjà réalisées, la compensation des dépenses des communes impliquées dans le projet, négocier en position de faiblesse avec l’opérateur, en lui abandonnant « Aéroport de Paris » par exemple. Sans doute le projet de Notre-Dame-Des-Landes était-il contestable à l’origine. Etait-il vraiment nécessaire, compte tenu des chiffres actuels de la fréquentation de celui de Nantes ? Il s’agissait d’un pari sur le développement du Grand-Ouest. Mais ce qui est sûr, c’est que la France devient incapable de mettre en oeuvre les grands équipements qui ont marqué l’épopée de la DATAR. On peut s’en réjouir en y voyant un recul de l’Etat. On peut au contraire y voir l’inefficacité grandissante d’un Etat obèse gorgé d’élus et de fonctionnaires et incapable d’éviter les débâcles qu’entraîne sa gestion calamiteuse : après la gabegie du retrait des portiques de l’écotaxe, au grand dam de Ségolène Royal, qui sort de son igloo pour savourer sa revanche, voici la grandiose faillite de Notre-Dame-Des-Landes !

 

Source : ndf

samedi, 21 février 2015

ZAD, violences policières: manifestations tendues à Nantes et Toulouse

 Publié par Guy Jovelin