Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 14 juin 2017

La novlangue s’empare des transports

Publié par Guy Jovelin le 14 juin 2017

Rédigé par notre équipe le 13 juin 2017.

 
 
 
La SNCF et la RATP sont entrées dans une nouvelle ère. Celle où les mots ne veulent plus rien dire et où les changements de noms doivent cacher une réalité qui ne fait plus rêver. La SNCF peine à maintenir son réseau qui faisait la fierté de tout un pays et transforme le TGV en InOui… La RATP, quant à elle, ne veut plus parler de RER, mais de train… Les agences de communication font du sacré bon boulot !

Fin mai, la SNCF annonçait fièrement qu’à partir du 2 juillet 2017, les TGV allaient faire peau neuve et devenir InOui. Plus de train à grande vitesse, il est désormais de bon ton de s’extasier devant une technologie qui à plus de 30 ans d’âge. Un nom vide de sens qui est un bon rappel de l’époque dans laquelle nous vivons. Il ne manque plus qu’un pouce levé comme sur Facebook pour que la SNCF entre pleinement dans le train de la modernité.

 Qu’est-ce qu’un train ?

InOui c’est aussi des rames rénovées où il sera possible de se connecter au Wifi et même de choisir son siège ! La belle affaire ! Sous prétexte de rattraper son retard sur les autres grandes compagnies ferroviaires européennes, la SNCF tente de faire croire à une révolution technologique sans précédent grâce à un coup de peinture et du Wifi pour les clients près à payer plus. Comme la ficelle est un peu grosse, on recrute une agence de communication chargée de trouver un nom assez minable pour que toute l’attention se porte dessus. Et contrairement aux affirmations de la SCNF, InOui se limite bien à un changement de nom.

Malheureusement, la novlangue fait des émules dans le domaine des transports et on apprend que la RATP songe sérieusement à changer les fameux « RER » (Réseau Express Régional) en « train ». Désormais, prendre le train signifiera faire le trajet entre Paris et Trappes. De quoi faire baisser drastiquement le nombre de voyageurs si on s’en tient au nouveau fantasme linguistique du STIF (Syndicat des Transports d’Ile-de-France). Ce dernier explique cette réflexion (qui n’aurait pas dû fuiter) par le fait que les gens ne comprendraient pas toujours la distinction entre le RER et les trains.

Une farce qui va coûter cher car il va falloir changer tous les panneaux de signalisation et la communication qui va avec. En d’autres mots, certaines agences vont rafler des millions pour un lifting totalement inutile. A qui profite le crime ? Apparemment à beaucoup, car cette mesure insensée a été prise sous la direction du PS Jean-Paul Huchon et la pseudo réflexion se poursuit sous celle de la Républicaine Valérie Pécresse. Les échanges de bons mots sont pour les caméras, mais lorsque certains intérêts sont à défendre, ils sont tous dans le même panier !

Pourquoi cette déferlante de novlangue ? Uniquement pour donner l’illusion que les choses changent, que le progrès est en marche et que les gros mastodontes comme la SNCF se modernisent. Un cache-sexe bien ridicule qui coûte affreusement cher et que les élites ne remettent pas en question. Il faut suivre la ligne du foutage de gueule et bercer sans cesse un peuple qui ne demande qu’à être convaincu. Il s’agit de changer la réalité en la désignant autrement. Un RER est un train, un TGV est un InOui. A ce rythme là, les mauvaises langues pourraient bien qualifier En Marche d’UMPS ! Mais chut ! Ceci n’est pas une vérité officielle.

 

Source : 24heuresactu

Les commentaires sont fermés.