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samedi, 25 novembre 2017

Budget : La France, mauvais élève choyé de l’UE

Publié par Guy Jovelin le 25 novembre 2017

Rédigé par notre équipe le 25 novembre 2017.


 
Cela fait partie des informations que les journalistes n’aiment pas vraiment traiter en profondeur. La Commission européenne vient une nouvelle fois de pointer le budget prévisionnel de la France. Malgré les sourires carnassiers, les discours sur le changement (c’est maintenant ?) et les bienfaits d’une gestion saine des finances publiques, Macron n’a pas réussi à ensorceler les bureaucrates européens. Pas grave ! Il ne s’agit que d’un budget prévisionnel et la France est encore assez grande au sein de l’UE pour se permettre toutes les largesses sans devoir redouter un coup de bâton.

Encore un budget français épinglé par Bruxelles ! Pour ne pas déroger aux habitudes, La France ne ressort pas indemne de l’examen de son budget prévisionnel. Pourtant il avait été préparé avec grand soin par Macron et son gouvernement ! Comment le conseiller économique de François Hollande puis ministre de l’Economie s’est-il pris les pieds dans le tapis européen ? Lui qui n’a que des succès à son actif depuis 5 ans : chômage, croissance, etc, il n’a pas réussi l’exercice simple du budget. C’est pourtant facile : on compte les recettes à venir et les dépenses et on fait en sorte que les deux chiffres correspondent. Un travail bien pénible pour des matheux du dimanche, car Macron a beau avoir été banquier, il est paumé dès qu’on lui présente le moindre bilan.

Toujours plus de dette et de soumission aux banquiers

Sa méconnaissance s’expose une fois de plus et le plus savoureux est de voir que ce sont ses amis bruxellois qui lui tirent l’oreille. La France présente de graves risques de non conformité. Autrement dit, le budget annoncé a toutes les chances de voler en éclats contre le mur de la réalité. C’est bête surtout qu’un effort avait été fait pour plaire à ces pénibles bureaucrates. Le déficit prévu est de 2,9 % soit dans la fourchette autorisée des 3 %. Mais une gestion saine implique de faire baisser la dette et non pas de l’augmenter un peu moins rapidement que son prédécesseur… En effet, rien n’y fait : avec un déficit de 2,9 % la dette française qui équivaut à 96,9 % du PIB ne vas pas tendre vers les 60 % requis par les traités européens.

L’Union européenne est belle, il faut la respecter clame-t-on partout dans les ministères et leurs dépendances médiatiques. Très bien, mais dans ce cas, cessons de dépenser trop. Cela commence par dépenser mieux et de stopper le virus de l’impôt. Un challenge insurmontable pour l’équipe de pieds nickelés au pouvoir. Ces socialistes dans l’âme n’ont toujours pas compris que le « trop d’impôt tue l’impôt » n’était pas qu’une formule. Macron a cassé la croissance depuis qu’il a été extrait de la banque et ce n’est pas la suppression de la taxe d’habitation qui met les communes à genoux et qui sera remplacée par un autre impôt par l’Etat qui changera la donne.

La France n’est pas le seul pays à voir son budget passer sous les fourches caudines de la Commission européenne. Paris a pour voisin, Lisbonne, Rome, Bruxelles, Vienne et Ljubljana. Mauvais élève, mais pas seul ! On se réconforte comme on peut et tant pis si l’on présente un budget qui n’aura rien à voir avec la réalité. La Commission ne fait que les gros yeux sans aucune sanction derrière. La Grèce a bien été le champion européen de la falsification des comptes publics et il est toujours membre de l’UE et au sein de l’Eurogroupe. Dommage pour les Grecs qui souffrent terriblement de cette double appartenance…

Est-il si nécessaire de respecter l’ensemble des critères européens ? La réponse est bien évidemment négative. Dans un moment d’honnêteté, il a été dit que la règle des 3 % de déficit et de 60 % de dette n’était fondée sur rien. Pourtant, à Bruxelles on fait encore semblant d’y croire et on réprimande oralement les contrevenants. Dans un monde sain, la France n’aurait pas à se plier aux règles stupides. Dans un monde également sain, les élites françaises ne joueraient pas à creuser la dette pour se placer toujours plus à la merci des financiers et banquiers sans scrupule. Mais quand l’un d’eux est à la tête de l’Etat, que peut-on vraiment espérer ?

 

Source : 24heuresactu

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