Cet homme est secrétaire général de la CGT.
Source : http://www.contre-info.com/
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Publié par Guy Jovelin le 03 décembre 2015
02 décembre 2015 par Admin4
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Malgré les pillages massifs et illégaux des comités d’entreprise durant des décennies, malgré les révélations sur le fonctionnement mafieux du syndicat, malgré l’incapacité à s’opposer à l'ultra-libéralisme et à la désindustrialisation de la France, malgré ses grèves à répétition ne pénalisant jamais que les Français, la côte de popularité de la Confédération générale du travail (CGT) était toujours demeurée élevée.
Il aura suffi de quelques révélations sur le comportement d'aparatchik de Thierry Lepaon – 130.000 euros de travaux dans sa maison de fonction qui venait juste d’être refaite dans les beaux quartiers de Paris et plusieurs dizaines d’autres pour son bureau, une prime de départ injustifiée versée par… la CGT – pour mettre fin à cette réalité.
Selon une enquête IFOP, la cote de popularité de la CGT a perdu 14 points par rapport à mars 2013, chutant à 31 % de bonnes opinions, contre 63 % d’opinions défavorables. Les derniers à justifier le comportement du syndicat antifrançais se trouvent chez les salariés du secteur public (41 % d’opinions favorables) et au Front de Gauche (68 %).
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J’hésite : « Lepaon se déplume », ou « Qui vole dans les plumes de Thierry Lepaon ? », ou encore « Pan Pan sur Lepaon ! »… Je sais, c’est facile, mais que voulez-vous, cet homme appelle sur lui les quolibets comme le miel attire les mouches. Avec, en plus, la malveillance systématique et viscérale de ses collègues. Car il y en a qui balancent, à la CGT, ça, c’est sûr. Et qui n’ont pas balancé sur son prédécesseur. Tenez, un exemple : qui a dit que Bernard Thibault se faisait faire des mèches, un petit balayage sur sa coupe au bol qui ne m’avait pas échappé ? Personne.
Henri Saint-Amand, mon voisin dans ces pages, rappelait avant-hier les déboires de ce pauvre Lepaon, un homme obligé de quitter sa province pour Paris afin de satisfaire aux injonctions d’un patronat exigeant. Et, comme tout provincial exilé, incapable de se loger dans Paris intra-muros et contraint de s’exiler en banlieue, là où l’on risque toujours de prendre un mauvais coup. Dans le 9-4, d’accord, mais tout de même…
Mon ami Henri a repris les chiffres du Canard enchaîné : 130.000 euros de travaux pour les 120 m2 de son pied-à-terre. Lepaon les dément : c’est 105.000 euros pour 79 m2. Ça valait le coup de corriger, en effet : ce n’est plus 1.083 euros au mètre carré mais 1329. C’est d’ailleurs à peu près ce qui a été dépensé pour rénover également son bureau à la centrale de Montreuil : 62.179 euros pour 50 m2, soit 1.243 euros du bout. On se souvient de la défense du patron de la CGT : « Pendant 15 ans, il n’y avait pas eu de travaux dans ce bureau. » Et pire que cela : il avait « vécu pendant un an dans les meubles de Bernard Thibault ». Et quoi : ça sentait la clope ? L’eau de toilette bon marché ? La teinture à cheveux ? Il a dû faire appel aux architectes des Monuments de France ou quoi ? Quant aux indemnités perçues pour avoir quitté la CGT de Basse-Normandie pour le siège de Montreuil, Lepaon en a oublié le montant…
Elle est bien intéressante, la défense de Thierry Lepaon. Depuis que son cadre de vie tient le devant de la scène, il n’est pas gêné par les faits, ce garçon, mais par leur révélation. Vraiment, il ne voit pas où est le problème. Après tout, Marc Blondel, feu le patron de FO, avait bien table ouverte à la Cagouille (l’un des restaurants parisiens les plus chics) où il se tapait la cloche en tirant sur ses bretelles et fumait des Cohiba à 30 euros l’unité.
Lepaon est l’homme d’une nouvelle génération : celle qui, faisant fi de ce et ceux qu’elle représente, se goberge aux frais des autres. Patron du CAC 40 ou patron de centrale syndicale, journaliste d’un grand média ou vedette de la télé-réalité, ministre ou « partenaire social », au fond, quelle différence ? Aucune. Mêmes tailleurs, mêmes chausseurs, mêmes limousines, mêmes chauffeurs, mêmes restaurants, mêmes appartements de fonction, mêmes rémunérations, mêmes notes de frais… et souvent mêmes amants/maîtresses. Mêmes idées, alors ? Oui, sans doute, car il y a chez tous ceux-là bien moins d’idées que d’arrangements.
La similitude crée la connivence, qui crée la confusion, qui crée la concussion. Et l’on se prend à regretter des figures comme Arlette Laguiller – « Travailleurs, travailleuses ! » – dont on pouvait certes ne pas partager les idées mais dont on peut toujours saluer la probité. Mais ça, c’était avant…
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Après les révélations sur sa luxueuse maison de fonction et les très coûteux travaux de rénovation effectués alors qu’elle avait été refaite à neuf, après les révélations sur des faits identiques concernant son bureau, une nouvelle affaire Lepaon apparaît. Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), visiblement confronté à une opposition interne prête à presque (il y a peu de chance qu’ils aillent jusqu’à dévoiler toutes les escroqueries dans lesquelles la mafia syndicale est impliquée) tout révéler, doit s’expliquer sur une étonnante indemnité de départ touchée en 2013.
Alors qu’il allait prendre la direction nationale du syndicat d’extrême gauche, il est parvenu à négocier avec son employeur une rupture conventionnelle. Cela lui a permis de toucher d’importantes indemnités de départ – la CGT a refusé de révéler le montant – totalement injustifiées moralement sinon légalement. Les faits ont d’autant plus choqué ses « camarades » de la CGT que son employeur était alors la… CGT de Basse-Normandie, qu’il quittait pour devenir salarié de la… CGT nationale… La même CGT qui, depuis 2008 et sa mise en place, dénonce cette mesure.
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